Mondialisation : acteurs, flux, débats
Dissertation : Mondialisation : acteurs, flux, débats. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar lisasupergirl77 • 20 Janvier 2020 • Dissertation • 2 065 Mots (9 Pages) • 814 Vues
La mondialisation est un processus d'intégration des territoires à l'échelle mondiale, créant une interdépendance entre ces territoires. Ce processus, qui s'est accéléré depuis ces dernières années avec les progrès technologiques, intensifie les flux divers et variés, impliquant de nombreux acteurs, mais suscite également de nombreux débats.
Comment la mondialisation s'organise-t-elle ? Nous allons tout d'abord voir quels types de flux cette mondialisation génère, ensuite qui sont les acteurs qui permettent de la mettre en place, et enfin quels débats elle provoque.
Tout d'abord, la mondialisation génère une quantité très importante de flux de toutes natures. Ils forment des réseaux, pour la plupart polarisés sur les pays de la Triade (Amérique du Nord, Europe de l'Ouest, Asie de l'Est).
Ces flux peuvent être commerciaux. Ils représentent 18000 milliards de dollars par année, soit multiplié par plus de 300 fois depuis le lendemain de la Seconde Guerre Mondiale où ces flux représentaient près de 50 milliards de dollars par an. Ces flux commerciaux ce sont accélérés à partir de la crise économique de 1973 avec l'ouverture des États aux investissements directs à l'étranger (IDE) et une mise en place du libéralisme dans de nombreux pays. La fin de la Guerre Froide, la mise en application de l'Espace Schengen en Union Européenne en 1993 (qui représente un tiers du commerce mondial) permettant une libre circulation des marchandises sans droits de douane et la démocratisation d'Internet à partir de 2003 (avec des sites tels qu'Amazon permettant le commerce en ligne) ont permis une explosion de ces flux. La révolution des transports maritimes avec la conteneurisation (transport de marchandises dans des conteneurs chargés par milliers dans de grands bateaux, représentant 90% du transport de marchandises et de matières premières dans le monde, permettent également une accélération de la mondialisation.
Les flux parcourant le monde sont également immatériels. Ce sont tout d'abord des flux financiers, représentant 60000 milliards de dollars parcourant le monde chaque jour. Ils ont été multipliés par six en vingt ans, notamment grâce à la démocratisation d'Internet qui permet la communication, l'échange d'informations ou encore faire des achats en ligne, comme le permet le géant américain Amazon. Au départ spécialisé dans la vente de livres en ligne avant de se lancer dans le commerce en ligne, la plate-forme numérique d'Amazon est lancée en 1995, puis est introduit en bourse deux ans plus tard, en 1997. Ses bénéfices deviennent de plus en plus importants au début des années 2000 avec la démocratisation d'Internet. Amazon s'est aujourd'hui diversifié dans de nombreux domaines en ligne tels que le streaming (visionnage de films et séries en ligne avec Amazon Prime Video), l'écoute de musique (Amazon Prime Music), les livres numériques et audio (Amazon Kindle et Audible) ou encore le streaming de jeux vidéos (Twitch). L'entreprise est estimée à près de 800 milliards de dollars en 2019. Les flux immatériels se concentrent autour des grandes places boursières polarisés dans les pays de la Triade. Cependant, la mondialisation permet également des flux financiers illégaux, notamment avec les paradis fiscaux localisés dans les pays ayant des avantages fiscaux, pour un grand nombre localisés en Amérique Centrale du fait qu'ils se situent à proximité de l'Amérique Latine que les trafics illégaux sont nombreux (drogues, armes à feu, …).
Ces flux sont aussi humains. Il peut s'agir du tourisme, représentant plus d'un milliard de personnes par an voyageant principalement en Europe de l'Ouest, Amérique du Nord et Asie de l'Est. Cela peut également être des migrations économiques de main-d’œuvre qualifiée appelé braindrain (« fuite des cerveaux ») ou des diasporas, c'est-à-dire la population d'un pays partant s'installer dans des pays plus développé que le leur mais conservant son identité culturelle et gardant des relations très fortes avec son pays d'origine. La diaspora philippine représente plus de 10% de Philippins partis à l'étranger. Ils sont soit installés en permanence pour la plupart dans les pays anglophones (Etats-Unis, Canada, Australie, Royaume-Uni) pour une facilité de communication du fait qu'ils parlent anglais (héritage lié à son ancien statut de colonie américaine), soit ils vont travailler temporairement pour une grande partie au Moyen-Orient, ayant besoin d'une main-d’œuvre nombreuse pour ses grands projets de construction (Coupe du Monde en 2022, grattes-ciel, …). Les Philippins partent pour des raisons économiques, mais également pour le système des remises, c'est-à-dire qu'ils envoient partiellement ou totalement leur salaire à leur pays d'origine. Ces flux humains prennent aussi en compte les migrants, représentant 14 millions de personnes par an. Les mouvements migratoires les plus important sont ceux qui partent d'Amérique Centrale et du Sud vers l'Amérique du Nord et également d'Afrique vers l'Europe de l'Ouest. Ce phénomène a pris son essor dans le bassin méditerranéen à partir de 2015 avec la fuite de la guerre en Syrie.
Ces nombreux types de flux impliquent de nombreux acteurs, qui sont également divers et variés.
Ensuite, les acteurs de la mondialisation sont tout les individus, groupes, entreprises ou encore États jouant un rôle dans l'organisation des espaces, c'est-à-dire participant à leur aménagement, leurs inégalités ou leur intégration à la mondialisation.
Ces acteurs peuvent être des firmes transnationales (FTN), étant au nombre de plus de 80000, ne s'arrêtant pas aux frontières des pays. En effet, leur chiffre d'affaire est très élevé, pouvant être égal voire plus élevé que le PIB de certains pays (par exemple, le chiffre d'affaire de la FTN américaine de grande distribution Wallmart est de près de 470 milliards de dollars, plus élevé que le PIB de l'Autriche qui est d'environ 430 milliards de dollars). Ces FTN polarisent 25% des richesses mondiales et les deux tiers du commerce mondial. Elles se concentrent principalement dans les pays du Nord, créant une fracture avec les pays du Sud, dont ces FTN profitent de leurs avantages comparatifs et de la division internationale du travail (DIT), notamment pour la fabrication et l'assemblage des produits commercialisés par ces FTN. L'iPhone, commercialisé par la FTN américaine Apple, suit ce schéma : tout d'abord, le produit est conçu à son siège social en Californie, se situant plus précisément dans la Silicon Valley (pôle technologique américain concentrant plus de 10000 entreprises spécialisés dans les nouvelles technologies et une main d’œuvre qualifiée dans ce domaine) ; ensuite, les minerais nécessaires à la fabrication du smartphone (or, cobalt, uranium, …) sont récupérés en Afrique. Après, les composants de l'iPhone sont fabriqués aux États-Unis, en Union Européenne, au Japon et dans les nouveaux pays industrialisés d'Asie (NPIA), possédant tous une main-d’œuvre qualifiée. Ensuite, le produit est assemblé dans les pays émergents, en particulier en Chine où la main-d’œuvre est peu chère et peu qualifiée. Enfin, l'iPhone est mondialement commercialisé, notamment avec la stratégie d'Apple qu'est de faire de chaque sortie d'iPhone un événement planétaire et sa diffusion des Apple Stores (principalement situés dans les pays développés et émergents). Le smartphone est également vendu dans certains pays émergents hors Apple Stores.
Les États sont également des acteurs de la mondialisation. En effet, ils mettent en place des institutions internationales au lendemain de la Seconde Guerre mondiale afin d'éviter de générer de nouveaux conflits. C'est ainsi que sont créées de nombreuses institutions telles que le GATT (General Agreement on Tarifs and Trade) devenant l'OMC en 1995 (Organisation Mondiale du Commerce) qui met en place les droits de douane et veille au respect des règles fixées pour le commerce, le FMI (Fonds Monétaire International) qui veille à la stabilité des économies mondiales et vient en aide aux pays en crise (par exemple, un prêt de plusieurs centaines de milliards de dollars est accordé à
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