Barrage des trois gorges

Objectifs du barrage :

La construction du barrage se base sur trois objectifs globaux. Premièrement, réguler les crues dévastatrices du fleuve Yangtsé, ensuite faciliter la voie maritime, puis finalement une production d’électricité très performante, grâce au potentiel hydraulique du fleuve. On retrouve également d’autres projets, comme dériver le fleuve, augmenter la ressource en eau, etc.

Aspects environnementaux et écologiques :

Depuis des années, sur le fleuve, des événements tel que des inondations sont des catastrophes qui ne sont pas rares. En effet, on retrouve dans l’histoire du fleuve, plusieurs inondations, certaines plus meurtrières que d’autres.

Le barrage a en effet contribué à la baisse des crues, depuis sa construction, c’est ce qui est en effet attendu, pourtant les catastrophes naturelles ne manquent pas. La condition climatologique de la Chine est très particulière, la pluie y est très abondante en Asie centrale et surtout du sud et de nombreuses inondations surviennent de temps à autre. On retrouve également une forte augmentation des séismes et de tremblement de terre dû à la pression et au poids de toute l’eau vers le barrage. Les scientifiques parlent alors de 30x plus de tremblements de terre depuis la construction du barrage. Alors la question du barrage est remise en question, est-il vraiment nécessaire ? Est-il suffisamment résistant ? L’ampleur de la catastrophe n’est inimaginable, si ce barrage venait un jour a céder.

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Qu’en est-il de la pollution ? En effet on retrouve vers le barrage, surtout sur le grand réservoir, des eaux très pollués. Lorsque l’eau monte lors de la finition du barrage en 2009, le grand réservoir d’eau engloutit plusieurs villes, villages. Mais ce n’est pas tout, l’eau a également engloutit plus de 1300 mines de charbon, 178 décharges d’ordures (on compte environ 2.9 millions de tonnes de détritus), 1500 abattoirs, ainsi que des milliers de tombes.

L’eau du fleuve en devient de moins en moins propre, par année. Considérons également le taux sédimentaire de ces eaux, en effet les eaux du Yangtsé sont riches en sédiments. La raison en est simple, non loin, en amont du barrage, se trouve le plateau du Tibet. Ce plateau est atteint d’une déforestation dû à la surexploitation, le sol aussi est asséché et friable, et lorsque l’eau y passe, elle se saturent de sédiments. Toute cette eau, descend jusque vers le barrage et pourrait fortement endommager le béton et augmenter le risque que celui-ci s’effondre.

Pour ce qui est de toute la végétation autour du fleuve, en aval du barrage, on retrouve d’autres problèmes. Le courant du fleuve, et le débit étant ralenti par le barrage provoque des sécheresses et prive des milliers de personnes l’approvisionnement en eau potable.

Le barrage a tout de même des points positifs, comme celui de diriger l’eau vers des zones arides, et a permis de ,par exemple, reboiser les terres de Yichang.

En ce qui concerne la biodiversité, celle-ci est menacée par ce barrage. La faible qualité de l’eau, la baisse du débit d’eau, la baisse d’apport en nourriture vont changer la chaine alimentaire et bousculer l’écosystème. La disparition de certaines espèces de poissons et d’animaux est à craindre ; l’extinction du dauphin de Chine est une preuve de l’appauvrissement de la biodiversité.

Pour finir, on peut faire un lien avec la formidable performance du barrage en centrale hydraulique, car celui-ci, tellement rentable, que certaines usines à charbon ne s’utiliseront plus et de ce fait, une baisse du taux de gaz à effet de serre.

Aspects Sociaux :

Pour mettre en place, un barrage aussi grand, il a fallu déplacer de nombreuses populations, et pour ce genre d’opération, personne n’est mieux qualifié que la Chine. Le lac formé avec le barrage engloutira exactement 6 villes et inondera à moitié 13 autres villes. Plus de 4500 villages, 140 bourgs ruraux et plus de 650 industrie seront anéantis par la montée des eaux.

Le problème principal lors du déplacement des populations est le relogement, en effet on comptait environ 1,3 millions de personnes à reloger, et on en compte aujourd’hui plus 1,8 millions. Toutes ces personnes doivent quitter leur foyer, et on ne leur laisse pas le moindre choix, car s’ils ne le font pas, ils finiront inondés par le lac nouveau. Les gens qui sont alors à reloger autre part, ne retrouvent pas forcément de travail, ou la même aisance que dans leur village de départ, ils sont souvent relocalisés dans des endroits encore plus pauvres et surtout pour certains, finissent dans un état plus critique qu’avant. Pour certaines personnes, on leur promet, l’indemnité de leur maison, mais celle-ci n’est souvent pas respectés et les gens ayant une maison, se retrouve par la suite à la rue. Quoi qu’il en soit, il existe un réel problème d’adaptation pour les populations relocalisées.