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Commentaire de Aurore de Nietzsche

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qui la disent essentielle ou une valeur supérieure. De plus, nous pouvons remarquer que Nietzsche utilise un vocabulaire religieux pour parler du travail: la "bénédiction du travail" pour traduire cette glorification et pour exprimer sa supériorité selon certaines idéologies. Mais à quelles idéologies Nietzsche s'oppose t'il? Nous pouvons tout d'aboird penser qu'il s'oppose à Marx qui fait du travail l'essence de l'homme. Ainsi, Marx définit le travail comme une activité spécifiquement humaine, consciente et volontaire, par laquelle non seulement l'homme agit sur la nature pour satisfaire ses besoins, mais grâce à laquelle il "modifie sa propre nature", autrement dit, il se réalise en tant qu'homme (Le Capital). Néanmoins, il oppose deux notions du travail, le travail qui est l'essence de l'homme et la réalité du travail qui vise à aliéner le travailleur. De plus, Nietzsche s'oppose à la société capitaliste et donc industrielle du XVIII ème siècle et XIX ème siècle qui font du travail une valeur centrale. Par exemple, Nietzsche se place dans la vision d'Hegel, qui selon lui, par le travail, l'homme détruit le naturel: " travailler signifie anéantir le monde ou le maudire". L'idéologie de Marx s'oppose également à la vision grecque pour qui selon laquelle, le travail n'est pas une activité noble, qui se rattache à l'animalité dont on doit se séparer au détriment de certaines personnes (esclavage), mais également à la vision du christianisme qui démontre dans un passage de la Genèse que le travail est conçu comme une malédiction. Par la suite, Nietzsche nous parle de "peur de tout ce qui est individuel". Dans ce passage, il considère que chacun à un but précis et que ce but doit être accomplit pour la collectivité. Ainsi un boulanger fait son pain pour les autres avant sa propre consommation, de même que pour un artisan. Ceci découle de l'idéologie totalitaire qui faisait l'apologie du travail et qui exigeait par là, le sacrifice de l'individu à l'effort collectif. Comme par exemple, le Staklanovisme sous Staline, une campagne de propagande qui visait à faire l'apologie du travail et de la dévotion au travail, ou encore la période du "grand bond en avant" sous Mao qui mettait en marche l'industrialisation rapide du pays et donc qui demandait aux travailleurs encore plus d'efforts.

Nous pouvons donc apercevoir que des organisations de travail ont été élaboré pour améliorer l'éfficacité de la production. Ainsi au XIX ème siècle, Taylor met au point une organisation du travail appelé le Taylorisme basé sur la décomposition des tâches et la spécialisation d'un ou deux gestes de chaque ouvrier. Il a une volonté de creer une véritable "science de travail" et souhaite une distinction très strict entre les bureaux des méthodes (ingénieurs) qui sont les lieux où est pensée et organisée la production et l'usine (fabrique, l'atelier) qui est le lieu de production. De plus, il souhaite que le travailleur applique des procédures. C'est la fin des métiers des artisans et la naissance de l'ouvrier spécialisé et donc non qualifié. Il met également au point des procédures de chronométrage qui impose à l'ouvrier d'éxécuter sa tâche dans un temps précis. Néanmoins, le Taylorisme sera largement critiqué par Marx qui dénonce ce système comme un système d'exploitation, une aliénation des travailleurs qui se sentent exterieurs au travail et dépossédés de leur savoir faire. Un siècle plus tard, Henri Ford ajoutera un convoyeur mécanisé pour fixer la cadence ce qui rendra les conditions de travail encore plus difficiles pour les travailleurs qui sont déjà payés aux rendements c'est à dire à ce qu'ils produisent dans la journée. De plus, Nietzsche considère que le travail est une activité qui demande beaucoup d'effort. En effet, au XIX ème siècle, un ouvrier travaille entre 13 et 14h par jour (" sous ce nom le dur labeur du matin au soir"). Nous pouvons également constater que Zola dans Germinal, nous montre sa vision de la condition ouvrière: les conditions de travail sont détestables, difficiles: les accidents et maladies professionelles sont fréquents, les salaires sont dérisoires. De plus, le travail remplit une fonction "policière" (" la meilleure des polices") qui nous occupe, nous soumet et nous empêche de nous révolter ("s'entend à entraver puissamment le développement de la raison, des désirs, du goût de d'indépendance") La police a, en effet, pour mission de protéger les individus de la violence que chacun représente pour chacun, de veiller au respect de la loi commune or il est clair que les individus sont moins suceptibles à la violence lorsqu'ils travaillent dans des ateliers ou des usines. Ici, Nietzsche nous exprime sa perception des choses pour élaborer sa thèse mais dans un deuxième temps, pour nous permettre d'être convaincu, il élabore une argumentation.

Nous pouvons apercevoir dans une deuxième partie de ce texte, l'argumentation de Nietzsche. En effet, selon lui, le travail aliène le travailleur et dans ce principe d'aliénation du travail, l'homme devient une machine ("il consume une extraordinaire quantité de force nerveuse"). Ici, ce n'est pas le tr avail qui est remit en cause mais ses conditions de travail difficiles notamment à cause des organisations de travail mais également son aliénation. Le travail réduirait donc notre énergie vitale alors qu'elle devrait plutôt être utilisée pour la "réflexion la méditation, la rêverie, les soucis, l'amour et la haine". Nietzsche présente ici, des sentiments humains qu'ils soient négatifs et positifs, des sentiments qui feraient proprement parti de l'homme. Le travail nous dépossèderait de notre état naturel. L'homme ne se dissocierait pas des autres tel une machine, et nous aurions un groupe de travailleur. Nietzsche oppose donc des principes d'individualité des travailleurs dûes à leurs sentiments et émotions (épanouissement de soi), à des principes collectifs basés sur un but mesquin c'est à dire qui manque de générosité, des sacrifices et des efforts pour l'épanouissement du groupe ("à la vue un but mesquin et assure des satisfactions

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