Commentaire : elle était déchaussée, elle était décoiffée...
Rapports de Stage : Commentaire : elle était déchaussée, elle était décoiffée.... Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoiresin, nous étudierons dans un troisième temps la forme non conformiste de ce poème très proche de la chanson.
I - L'invitation lyrique à l'amour
Attention : ne pas écrire les titres ! Quand on commence un paragraphe, on laisse toujours un espace. A la fin d'un paragraphe on va à la ligne. Chaque paragraphe développe une idée différente. Chaque grande partie doit être faite de trois petites sous-parties. A chaque début de partie, vous devez faire une introduction.
Le Romantisme prône de privilégier l'expression des sentiments et des sensations. Ce poème décrit de manière très sensuelle le plaisir de la rencontre amoureuse dans un univers non codé, loin des contraintes de la société. Nous étudierons d'abord les deux personnages en présence puis nous montrerons que l'échange est d'abord visuel avant d'insister sur l'invitation très épicurienne à l'amour. ( Définition d'épicurien : partisan d'une morale qui se propose la recherche du plaisir d'après la doctrine du philosophe Epicure )
1 - Du masculin et du féminin
Le thème du texte est la rencontre entre deux personnages : un "elle" qui représente la féminité et un "je" qui est le poète. Le personnage féminin est assez mystérieux. Il n'est pas nommé, simplement désigné par le pronom personnel.
Elle est à peine décrite : deux traits la caractérisent : la beauté et la nudité. ( elle est déchaussée et pieds nus ). Le poème insiste sur ses pieds nus qui permettent d'érotiser la scène.
Le personnage masculin est d'abord évoqué par le pronom personnel tonique de la prmeière personne : "moi". Il s'agit du poète. Il est, comme souvent dans les poèmes de V. Hugo, un passant, un promeneur. Il ets surtout celui qui maîtrise le regard et la parole. Il va être le seul à parler dans le texte.
Les rôles sont ainsi nettement délimités : la beauté est féminine, la parole est masculine.
2 - L'échange des regards
L'échange des regards est toujours essentiel dans la scène de rencontre. On constate ici que le regard est réciproque : "je crus voir une fée", "elle me regarda", "elle me regarda pour la seconde fois", "je vis venir". L'insistance sur le regard comme vecteur de la rencontre passe par la répétition du verbe regarder et le polyptote sur le verbe voir, vers 3 et vers 14. ( Définition de polyptote : forme de répétition par la reprise du même verbe à des personnes ou des temps différents, par la reprise du même nom ou adjectif à des genres différents. )
La même allitération en "v" unit le verbe voir ( c'est à dire le regard ), le verbe vouloir ( c'est à dire le désir ) et le verbe venir ( c'est à dire l'accord ) et montre la rapidité de la séduction amoureuse.
3 - La scène d'amour
La rencontre entraîne l'invitation avec la citation "Veux tu t'en venir dans les champs ?". cette invitation ambiguë est éclairée par la périphrase : "le mois où l'on aime", l'allusion "les arbres profonds" et le tutoiement amoureux aux vers 4, 7 et 8. Le verbe triompher au vers 6 ne laisse aucun doute sur l'issue de la scène. Le jeu sur les pronoms éclaire le scénario du poème. Dans la première et la deuxième strophe, le "je" et le "elle" se répartissent équitablement les vers avec deux vers pour "je" et deux vers pour "elle". La troisième strophe, qui est un moment de pause et de réflexion féminine, consacre trois vers à la jeune fille qui est sujet. Dans la dernière strophe, le poète est sujet des verbes et la jeune fille est devenue objet de la séduction et du regard. Le jeu sur les pronoms met en scène la réciprocité du sentiment amoureux qui passe par l'hymne à la nature.
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II - L'hymne à la nature
Le poète romantique aime à célébrer le cosmos et à se faire le traducteur des choses muettes. Ici, la nature est témoin et complice de la scène amoureuse. La nature finit par se transformer, dans sa communion avec le couple, en une sorte de Jardin d'Eden mythologique.
1 - Une scène bucolique
Il s'agit d'une scène printanière, riante et gaie. Les romantiques avaient préconisé de simplifier la langue poétique et les métaphores. Le lexique utilisé ici est élémentaire, voire répétitif. La syntaxe n'est pas complexe. Seul lechamp lexical de la nature est présent : "joncs", "arbre", "oiseau", "bois", "eau", "rivage". Toute autre trace d'humanité a disparu, faisant de ce couple un couple édénique. En revanche on assiste à une présentation anthropomorphique, à une personnification de la nature : "Comme l'au caressait doucement le rivage". Cette représentation permet de montrer l'accord entre cette scène et la nature.
2 - L'accord entre la scène et la nature
On remarque un parfait accord entre cette jeune fille et la nature qui l'environne. La femme semble sortir de l'eau. C'est une sorte de sirène, de naïade. Tout est naturel en elle : "pieds nus", "cheveux décoiffés", "sauvage". Comme le poète, la nature semble appelée à l'amour : les oiseaux chantent et l'eau caresse le rivage. Cette scène si naturelle paraît presque surnaturelle.
Cette rencontre est située hors du temps et de l'espace. Il s'agit du rêve d'une scène d'amour sans protocole qui évoque une époque sans société et sans règles. Cette scène relève de la scène primitive : les jeux amoureux dans le jardin d'Eden. La notion d'amour sans pêché est présente dans l'isotopie du rêve et du bonheur. [ Définition d'isotopie : redondance dans une phrase, dans un texte, de la même unité de sens ]. Le rythme du poème évoque celui de la chanson;
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III - La chanson
Il s'agit d'une scène gaie où le rythme suit le sens. Loin de la rigidité classique, le poème fait preuve de liberté dans la métrique. Les répétitions relèvent du refrain dans la chanson. Les effets d'échos sonores donnent un rythme inattendu à ce poème.
1 - La liberté
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