Commentaire de texte Candide

'héroïne qui se rapproche de celui des contes de fées, on perçoit une description dévalorisante, comme le montrent les adjectifs « fraîche » « grosse » et « appétissante ». Ils présentent implicitement un personnage prêt à être dévoré. La baronne, qui est d'une part décrite comme respectable et digne de considération, est d'autre part ridiculisée par son poids. Ainsi, il nous est précisé qu'elle pèse environ trois cent cinquante livres. Les portraits des personnages sont d'abord élogieux et semblent caractéristiques du conte, mais ils présentent implicitement une ironie profonde.

La description du château traduit une certaine ironie. En effet, on retrouve des éléments tels que « une porte et des fenêtres », « une tapisserie » qui sont des objets banals transformés en éléments extraordinaires. On remarque également dix-sept adjectifs possessifs tels que « ses chiens » ou « ses piqueurs ». Ils représentent les possessions ridicules et ordinaires du baron et visent à le ridiculiser. La méconnaissance des merveilles extérieures du baron met en avant son ignorance. Par ailleurs, il est décrit comme un puissant seigneur. Le chapitre nous apprend que ses domestiques l'appellent « Monseigneur » et rient quand il fait des contes. Ainsi, l'hypocrisie de la société est dénoncée. On a donc dans ce chapitre une mise en abîme de la cour de Louis XVI et des courtisans hypocrites. De plus, Candide est un enfant illégitime et il n'est pas noble. Son nom désigne une condition sociale moindre. On a donc une satyre de la noblesse et de la hiérarchie.

La philosophie de l'Optimisme par Leibniz est personnifiée par le philosophe Pangloss. Toutefois, le seul savoir dont il dispose est son language. En effet, il propose des arguments qui n'en sont pas, tels que « nez pour porter des lunettes » ou « jambes pour chausses ». Ses arguments sont absurdes et comiques. Ils rappellent les arguments de Sganarelle chez Molière. On remarque la métaphore « leçon de physique expérimentale » qui engendre le comique et montre le décalage entre l'action triviale et l'attente d'un

savoir plus intellectuel. De plus, on note deux syllabes « nigo » qui se rajoutent à la profession de Pangloss et visent à le ridiculiser. Ce dernier est donc représenté comme un personnage vide de sens et constitue une critique implicite des savants du XVIIIe siècle ou des siècles précédents qui n'avaient que très peu de savoir. On a donc une critique implicite dans laquelle règne la fausseté intellectuelle.

On perçoit une satire, car Candide, comme l'explique son nom est un personnage pur, innocent et simple d'esprit. Il bénéficie donc d'une ouverture d'esprit considérable. Cependant, il va croire les balivernes de Pangloss. Ce chapitre constitue donc une critique implicite des idées des philosophes

Le premier chapitre de Candide se démarque donc de l'incipit d'un conte. Il dénonce d'abord l'hypocrisie de la société. Il critique par la suite la noblesse et la hiérarchie, ainsi que la fausseté intellectuelle par le biais d'une argumentation implicite. Il pousse le