Dossier Lecture : Don Juan

t sa mère Marie Cressée

* Etudes au Collège de Clermont (Jésuites) à partir de 1633 jusqu'à l’âge de dix-sept ans, et en ensuite des études de droits à Orléans jusqu'à la licence.

* Fondation de l’Illustre-Théâtre en 1643 avec Madeleine Béjart (immédiat échec financier) et création de Molière.

* De 1645 a 1658, Molière et sa troupe font le tour de la province car il n’y a pas la place pour une autre théâtre a Paris. En 1655, a Lyon, est donné la première comédie de Molière : L’Etourdi.

* Dans l’octobre de l’année 1658, la troupe devenue Troupe de Monsieur revient à Paris et s’installe au Petit Bourbon.

* En 1662, Jean-Baptiste se marie avec Armande Béjart

* 1665, la troupe devient Troupe du Roi.

* Molière est mort le 17 février 1673 vers 22h suite à un malaise sur la scène de la quatrième représentation du Malade Imaginaire où il jouait le rôle d’Aval. Il avait 51 ans.

Molière n’était pas seulement dramaturge, mais aussi acteur.

2) Ses chefs d’œuvres :

* 1655, a Lyon, L’Etourdi

* 1656, a Béziers, Le Dépit amoureux

* 1559, a Paris, Les Précieuses ridicules

* 1660, Sganarelle

* 1661, L’Ecole des Maris ; Les Fâcheux

* 1662, L’Ecole des Femmes

* 1663, La Critique de l’Ecole des Femmes ; L’Impromptu de Versailles

* 1664, Tartuffe

* 1665, Dom Juan

* 1666, Le Misanthrope ; Le Médecin malgré lui

* 1668, Amphitryon; George Dandin; L’Avare

* 1669, Monsieur de Pourceaugnac

* 1670, Le Bourgeois gentilhomme

* 1671, Psychè ; Les Fourberies de Scapin ; La Comtesse d’Escarbagnas

* 1672, Les Femmes Savantes

* 1673, Le Malade imaginaire.

Résumé :

Acte I

Scène 1 : Don Gusman, Sganarelle.

Avec une tabatière à la main, Sganarelle, valet de Don Juan, converse avec Gusman, écuyer de Done Elvire. Le spectateur apprend que Don Juan, après avoir séduit, enlevé Done Elvire du couvent et l’avoir épousée, l’a abandonnée. Don Gusman s’interroge sur le pourquoi de la fuite de celui-ci. Sganarelle esquisse le portrait d’un maître « grand seigneur méchant homme », « épouseur à toutes mains », « libertin » qui ne craint ni « Ciel, ni loup-garou », et auquel l’attache la peur, à défaut du zèle.

Scène 2 : Sganarelle, Don Juan

Arrive Don Juan qui répond au portrait de son valet d’une longue tirade dans laquelle il expose sa conception de l’amour. Le plaisir ne repose que sur l’inconstance. Aimer une femme, c’est être injuste et insensible aux charmes de toutes les autres. On apprend qu’il a tué un commandeur, mais ne redoute aucun châtiment et après avoir abandonné sa femme Elvire, il se lance dans une nouvelle « entreprise amoureuse » qui s’agit d’enlever une belle au cours de la promenade au bord de la mer que lui offre son fiancé.

Scène 3 : Sganarelle, Don Juan, Elvire

Entre en scène Elvire, indignée, qui reproche à Don Juan sa trahison et lui demande des comptes. Don Juan, qui refuse d’abord de lui parler et donne à Sganarelle l’honneur d’expliquer sa conduite à sa place, se réfugie ensuite dans une insolente hypocrisie et lui répond avec le brutalité le plus ignoble : il l’a abandonnée par un scrupule tardif et par peur de la jalousie d’un Ciel auprès duquel elle s’était d’abord dévouée. Elvire appelle sur lui la punition du Dieu. Don Juan, impassible, se prépare à l’enlèvement de la fiancée.

Acte II

Scène 1 : Pierrot, Charlotte

Le paysan Pierrot raconte à Charlotte, sa fiancée, dans un patois de fantaisie, comment il a sauvé deux hommes du naufrage. On comprend que ces derniers ne sont Don Juan et Sganarelle, qui ont échoué dans une entreprise d’enlèvement antérieur et se retrouvent dans une chaumière à devoir se rhabiller. Don Juan n’a pas manqué de faire les « yeux doux » à Mathurine. Ensuite Pierrot reproche Charlotte de ne pas l’aimer et la quitte pour quelques instants.

Scène 2 : Sganarelle, Don Juan, Charlotte

Don Juan est prêt à enlever Mathurine, lorsqu’il vit Charlotte, à laquelle il va également promettre le mariage. Il lui flatte de toutes les manières et essaye de la manipuler pour avoir un baiser.

Remarque : Cette scène vient illustrer le portrait de Don Juan par Sganarelle et ses propres déclarations, et donne à voir le séducteur à l’œuvre.

Scène 3 : Don Juan, Sganarelle, Pierrot, Charlotte

Pierrot surprend Don Juan en train de baiser la main de Charlotte et se fâche. La scène devient un combat de poings comique : Sganarelle, qui tente de s’interposer entre les rivaux, reçoit le soufflet destiné à Pierrot. Ce dernier ne peut pas faire concurrence avec Don Juan et quitte la scène, indigne, avec une menace de tout rapporter à la tante de Charlotte.

Scène 4 : Don Juan, Sganarelle, Charlotte, Mathurine

Arrive Mathurine, à qui Don Juan a fait les mêmes promesses qu’à Charlotte. Don Juan joue avec leur jalousie et assure l’une et l’autre de ses promesses. Un peu épuisé, Don Juan s’éloigne, et Sganarelle tente de désillusionner les jeunes filles mais son maître revient et il doit vite inverser ses mots.

Scène 5 : Don Juan, La Ramée, Charlotte, Mathurine, Sganarelle

Un valet vient prévenir Don Juan qu’il est poursuivi par douze hommes armés. Il fuit avec Sganarelle en prenant soin de changer d’habit.

Acte III

Scène 1 : Don Juan, en habit de campagne, et Sganarelle, en robe de médecin

Don Juan et Sganarelle fuient dans la forêt. La discussion aborde en premier sur la médecine, que Don Juan qualifie de la « plus grande erreur qui soit parmi les hommes », puis Sganarelle interroge son maître sur ses croyances. Don Juan ne répond que vaguement, et ne s’intéresse qu’au sujet de l’arithmétique : « Je crois que deux et deux sont quatre, et que quatre et quatre sont huit. » Sganarelle se lance alors dans un raisonnement comique pour le convaincre des causes finales mais tombe par terre à force de gesticuler.

Scène 2 : Don Juan, Sganarelle, un pauvre

Les deux hommes perdus demandent leur route à un pauvre ermite, qui « prie le Ciel tout le jour pour la prospérité des gens de bien ». Don Juan joue avec le pauvre et lui promet un louis d’or pour qu’il jure. Le pauvre ne cède pas, et Don Juan finit par le lui donner « par amour de l’humanité ».

Scène 3: Don Juan, Sganarelle, Don Carlos

Don Juan court porter secours à un gentilhomme attaqué par trois voleurs et, sans le savoir, sauve la vie à Don Carlos, l’un des frères d’Elvire parti à sa poursuite. Don Carlos ne sait pas qu’il a été sauvé par l’homme qu’il poursuit, car Don Juan se fait passer pour un ami de lui même, et lui promet de l’aider à se venger de son inconduite.

Scène 4 : Don Alonse, Don Carlos, Don Juan, Sganarelle

Don Alonse, l’autre frère d’Elvire, arrive et reconnaît Don Juan, « son ennemi mortel ». Don Juan dévoile son identité à Don Carlos, lequel refuse de se venger sans ménagement de celui qui lui a sauvé la vie. Les deux frères opposent deux conceptions de l’honneur : pour Don Alonse, l’insulte fait a sa famille et la blessure de l’orgueil suite au l’enlèvement de sa sœur sont des crimes impardonnables. Pour Don Carlos, la vengeance doit agir avec délibération et garder l’apparence de la justice. Finalement, Don Carlos méfie Don Juan « qu’il ne plus qu’à son honneur ».

Scène 5 : Don Juan, Sganarelle

Don Juan et Sganarelle poursuivent leur chemin et arrivent devant le tombeau du commandeur que Don Juan a tué. Ils s’approchent de la statue et Don Juan ordonne à Sganarelle d’inviter le commandeur à souper. Celui-ci s’exécute, avec des sentiments d’humiliation et d’injure, et voit la statue accepter