Etude de cas Mumbai et son developpement
Étude de cas : Etude de cas Mumbai et son developpement. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar Mathilde Garcia • 4 Janvier 2018 • Étude de cas • 1 374 Mots (6 Pages) • 1 017 Vues
GARCIA DM – Géographie – L’Asie
Mathilde
TES2
Avec près de 30 millions d’habitants, Mumbai, autrefois Bombay, est une mégalopole économique et cosmopolite de l’Inde. Effectivement, on y trouve une population de tous milieux, de toutes origines ethniques, langues, cultures et religions différentes et variées. Ville la plus puissante de son pays, avec Dehli capitale politique, elle constitue la vitrine de l’émergence indienne et de la modernité. Son intégration au processus de la mondialisation, c’est-à-dire aux échanges avec les différentes parties du monde, s’accompagnent d’extrêmes inégalités socio-spatiales.
Nous allons donc voir les enjeux de Mumbai, entre sa croissance économique avec son intégration à la mondialisation et ses profondes inégalités socio-spatiales.
Premièrement, nous constaterons que Mumbai est une mégalopole moderne, vitrine de la croissance économique indienne. Puis, nous étudierons les limites de cette croissance avec l’aggravation des inégalités et de nombreux problèmes environnementaux.
Tout d’abord, nous pouvons dire que Mumbai est une métropole émergente, vitrine de la croissance économique.
Cette ville connait une explosion démographique, qui lui a permis d’atteindre aujourd’hui près de 30 millions d’habitants. Elle rejoint donc le rang de quatrième plus grande ville du monde, alors qu’elle n’avait qu’1 million d’habitants en 1906. En effet, cette croissance démographique est due à une exode rurale importante. 300 000 personnes par an quittent la campagne pour la ville à cause du chômage et de la pauvreté. Effectivement, le dynamisme de cette mégalopole permet une offre d’emplois considérable.
L’étalement urbain permet une dynamique territoriale dans la ville et dans sa périphérie depuis les années 1950. Comme le nombre d’habitants augmente énormément, le prix de l’immobilier et le coût du logement explosent. Mumbai est entrée dans le classement des 20 villes du monde où le prix de l’immobilier est le plus élevé. Compte tenu de cette augmentation, la population préfère donc s’installer en périphérie, avec la création de villes nouvelles s’éloignant parfois de plusieurs dizaines de kilomètres du centre-ville de Mumbai, et agrandit donc de plus en plus la métropole.
Mumbai est aussi la capitale économique de l’Inde, alors que Dehli est la capitale politique. Elle produit 5% du PIB de l’Inde grâce à son attractivité. En effet, la diversification et l’amélioration des réseaux de transports attire le reste du monde. Grâce à cela, son port représente 20% du commerce maritime du pays. L’aéroport est également le plus important de l’Inde.
L’attractivité financière et économique a permis à Mumbai de s’ouvrir au monde. Elle attire les entreprises du monde entier en leur permettant d’investir et de se développer dans la métropole. Par conséquent, l’agglomération concentre à elle seule le plus grand nombre de sièges sociaux de très grandes entreprises, c’est-à-dire leur lieu de création, et où les décisions les plus importantes sont prises. C’est le cas par exemple du constructeur automobile TATA. Donc, Mumbai dispose aussi de plusieurs institutions boursières qui rayonnent à l’échelle nationale et mondiale, comme la BSE (Bombay Stock Exchange).
Ville des industries textiles et mécaniques, le développement économique de Mumbai repose aussi sur le secteur de la chimie, de la pharmacie mais surtout du diamant. En effet, les diamantaires indiens taillent en moyenne 11 diamants sur 12 vendus dans le monde. L’industrie cinématographique est aussi importante à Mumbai, avec le Bollywood. Mais dans les activités tertiaires, elle est encore dépendante du reste du monde, et surtout des pays du Nord, avec l’implantation de grandes FTN (firmes transnationales).
Mais, dans un objectif d’attractivité toujours plus forte, la ville a mis en place le projet de « Mumbai Vision » qui consiste à embellir la ville pour la riche population, et pour les entreprises notamment étrangères. Ce projet passe par la réduction voire l’élimination des bidonvilles, appelés aussi « slums », et par la résolution des problèmes de trafic routier… Mumbai s’est donc projetée dans un changement radical en créant de nouveaux quartiers d’affaires à l’architecture originale, à la place de zones industrielles, mais aussi en mettant en place de nouvelles routes et autoroutes, de nouveaux réseaux de transports avec par exemple l’installation du métro.
Malgré cette vitrine que présente Mumbai, nous faisons face à de très importantes inégalités socio-spatiale.
Ensuite, nous pouvons dire que cette mégalopole est une vaste ville composée à la fois de territoires aménagés et luxueux, de territoires au développement désordonné et de zones précaires de bidonvilles. Mumbai fait donc face à la proximité des quartiers riches et modernes, et des principaux bidonvilles. Les inégalités se font donc extrêmement ressentir entre ces « deux mondes » regroupés dans la même ville.
En effet, les quartiers aisés se situent au sud ou à l’ouest de la ville. Nous y retrouvons le quartier des affaires, les quartiers des hôtels, du cinéma, et certains quartiers de luxes tels que Malabar Hill ou Marine Drive qui sont composés d’immeubles résidentiels très luxueux. Mais, Mumbai a pour objectif de créer un nouveau quartier des affaires au nord. La classe moyenne vit également dans des quartiers résidentiels, et a adopté toutes les habitudes et pratiques de la classe aisée. Par exemple, la classe moyenne utilise une voiture pour se déplacer dans la ville, fait du shopping dans d’immenses centres commerciaux.
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