Histoire des arts
Rapports de Stage : Histoire des arts. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoiresde consommation. Cette oeuvre traduit avec
humour la crainte de Boris Vian de voir les sentiments amoureux remplacés par le plaisir de la
consommation et la possession d'un maximum de choses.
Moyens utilisés par l’auteur :
Il oppose « autrefois » et « maintenant », « ça change, ça change »
pour bien insister sur le changement, les nouvelles modes.
Boris Vian joue sur les mots (Gudule, prénom rarissime, anachronique et ridicule), en invente (ciregodasses,
ratatine-ordure...) et l'aspect énumératif des équipements à la pointe du progrès renforce
l'idée de l'inutilité de tous les objets.
Il utilise un orchestre de variété (vents, violons, plusieurs percussions) sur un rythme latino
américain, en donnant à sa complainte un caractère enjoué. Normalement, une complainte est plutôt
triste et nostalgique !
Relation de cette oeuvre avec d’autres arts : La musique de Boris Vian dans cette complainte nous
rappelle les films comiques des années 1950.
Les illustrations de Lynda Corazza viennent souligner avec humour cette critique de la société des
années soixante. Elle emploie des collages et des ombres chinoises pour nous montrer l'invasion des
objets dans la vie d'un couple alors que l'amour peut être si simple.
Pub pour Moulinex.
La maison de Mon Oncle, film de Jacques Tati.
Ecrivains, cinéastes, chanteurs s'intéressent bien sûr au phénomène, qui ne manque pas de les inquiéter.
Jacques Tati, quant à lui, réalise Mon Oncle, où Monsieur Arpel, « nouveau riche » fier de sa maison
futuriste bardée de gadgets technologiques à l'utilité improbable, veut éviter que son beau-frère, M. Hulot,
personnage rêveur et bohème, n'influence son fils. Il réalise également Playtime, une charge grinçante contre
la ville moderne, déshumanisée et vulgaire.
Ainsi, en écho à la chanson de Vian, Georges Pérec décrit dans son roman Les choses, l'insatisfaction d'un
jeune couple qui cherche à dépasser ses problèmes en se réfugiant dans une consommation effrénée. Il écrit
ainsi : « De station en station, antiquaires, libraires, marchands de disques, cartes de restaurants, agences de
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voyage, chemisiers, tailleurs, fromagers, chausseurs, confiseurs, charcutiers de luxe, papetiers, leurs
itinéraires composaient leur véritable univers : là reposaient leurs ambitions, leurs espoirs. Là était la vraie
vie ».
« La Complainte du Progrès »
Boris Vian (1956)
Autrefois pour faire sa cour
On parlait d'amour
Pour mieux prouver son ardeur
On offrait son coeur
Maintenant c'est plus pareil
Ça change ça change
Pour séduire le cher ange
On lui glisse à l'oreille
Ah Gudule, viens m'embrasser, et je te donnerai...
Un frigidaire, un joli scooter, un atomixer
Et du Dunlopillo
Une cuisinière, avec un four en verre
Des tas de couverts et des pelles à gâteau!
Une tourniquette pour faire la vinaigrette
Un bel aérateur pour bouffer les odeurs
Des draps qui chauffent
Un pistolet à gaufres
Un avion pour deux...
Et nous serons heureux!
Autrefois s'il arrivait
Que l'on se querelle
L'air lugubre on s'en allait
En laissant la vaisselle
Maintenant que voulez-vous
La vie est si chère
On dit: "rentre chez ta mère"
Et on se garde tout
Ah Gudule, excuse-toi, ou je reprends tout ça...
Mon frigidaire, mon armoire à cuillers
Mon évier en fer, et mon poêle à mazout
Mon cire-godasses,
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