Jules grevy 6 février 1879

À 78 ans, Jules Grévy est facilement réélu à la présidence de la République, lors de l'élection présidentielle de décembre 1885. Son second mandat commence le 30 janvier 1886.( plus en ouverture)

Phrase d’accroche: « quand la France aura fait entendre sa voie souveraine (…) il faudra se soumettre ou se démettre. Adresse a Mac Mahon qui signifie que la nation, détentrice de la souveraineté est en mesure de choisir comment fonctionne les Institutions et si il est en désaccord avec cela soit il se soumet soit il quitte ses fonctions. Une lecture identique à été faite par Grévy. C’est un texte de nature politique puisqu’il s’agit d’un message adressé au sénat par Jules GRÉVY, en date du 6 février 1879 dès son entré en fonction. L’élection de Grévy à la présidence est parfois qualifié de naissance de la IIIè R. Par ce message le chef de l’état donne des indications au sénateurs sur la manière dont il conçoit sa fonction et l’étendue de ses pouvoirs notamment face aux autres organes constitutionnels que sont le parlement et le gouvernement. On précise d’emblée que dans ces rapports sur lesquels nous allons revenir il se met nettement en retrait. Ce message tire les conséquences théorique et pratique de la crise du 16 mai 1877.

On perçoit s’emblée un intérêt pratique puisque ce discours, nous donne une clef de lecture des lois C de 1875. Par ce msg le président confirme l’interprétation parlementarisme des institutions, il va dans le sens des républicains de 1877.

Il faut souligner ici que Grévy prolonge la controverse qui à constitué la crise du 16 mai et prend part pour la lecture républicaine du régime parlementaire. Enfin ce discours montre aussi le décalage ou la différence qui peut exister entre la théorie et la pratique et qu’il faut parfois aller plus loin qu’une simple lecture des textes pour comprendre le fonctionnement d’un régime.

Toute fois face à sa popularité pour avoir rendu l’école gratuite, laïque obligatoire, pour tous et même toutes, il est très investit politiquement. Il le démontre en instaurant deux symboles fort de la république qui sont: le 14 juillet comme Fête Nationale et la Marseillaise comme hymne français. Ces éléments permettent de concevoir son attachement pour créer une République parlementaire plus indépendante et son engagement envers l’éducation. Malheureusement, le second mandat de Jules Grévy sera terni par « le scandale des décorations ». Son gendre, Daniel Wilson, député d’Indre et Loire, sera accusé de « vendre » des décorations. Cela le contraindra à démissionner le 2 décembre 1887.

Les régimes parlementaires sont des régimes politiques constitutionnels caractérisés par l’équilibre entre les pouvoirs du cabinet ministériel et ceux du parlement. En effet, le Président Mac-Mahon qui a précédé Jules Grévy, estimait que son rôle n'était pas d'être neutre, ce qui implique par conséquent que le gouvernement devait le suivre. Or, les républicains qui étaient majoritaires à l'Assemblée Nationale ne voyaient pas cela de la même façon. Ils avaient un avis tout autre, qui était celui d’administrer le gouvernement par eux même.

Le 16 mai 1877, la crise prend son point de départ et la question est de savoir sur quel nature de régime le conflit porte. C’est ainsi que le pouvoir exécutif et législatif sont alors devenu peu à peu opposés. Durant l’année 1877, la place du chef d’état est remis en question tout comme le rôle du parlement. Cette crise va permettre de déterminer la nature des institutions française, et va donner naissance à un régime parlementaire ou le parlement va dominer les débats publics. Dans son discours aux chambres, il expose sa conception des fonctionnalités de président. Etant le troisième président de la III ème République, il est important de savoir à quel environnement politique et institutionnel Jules Grévy est attaché. C’est pour cela, que son discours du 6 février 1789 donne une réelle tournure à l’instauration d’un régime parlementaire.

Problématique: En quoi l’élection de Jules Grévy à t-elle marqué un changement