La Gestion Actif/Passif ou Asset and Liability Management en bref
Mémoires Gratuits : La Gestion Actif/Passif ou Asset and Liability Management en bref. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoiresn plus adéquate.
La gestion actif/passif apporte des informations déterminantes dans les choix stratégiques, sur les marges réalisées par produits ou par activité, et donc sur les performances économiques des différents secteurs, sur la sensibilité de l’institution aux évolutions des marchés financiers, etc. C’est ainsi que l’ALM débouche sur des préconisations d’actions en termes de financement, d’allocation des fonds propres, de placement, de couverture et de tarification voire même de titrisation (securitization).
Domaines d’application : l’ALM trouve son application essentiellement au niveau des institutions financières non monétaires ou IFNM (banques, établissements financiers, compagnies d’assurances, fonds de pension, etc.), des banques centrales, des grandes entreprises et des Etats (Trésors Publics). A l’origine, l’on a eu recours à l’ALM pour gérer les risques financiers des IFNM (risques de taux d’intérêt, de taux de change et de liquidité), risques auxquels elles sont quotidiennement confrontées dans leurs bilans. Les banques centrales n’ont pas tardé à leur emboîter le pas surtout pour la gestion des réserves de change (en or et devises). Certaines grandes entreprises s’intéressent également à une gestion de type ALM pour faire face à leurs risques financiers et notamment les risques de taux mais la pratique est encore embryonnaire. Au niveau des Etats, le recours à l’ALM est encore plus récent et se justifie par le souci d’une saine gestion de la dette publique laquelle est particulièrement sujette aux risques de marché, de liquidité et de contrepartie. Les Etats de l’OCDE sont pionniers en la matière.
Risques pris en compte : l’ALM ne se considère pas comme la panacée face à tous les risques que pourrait rencontrer une banque. Elle se veut un ensemble d’outils et de techniques prenant en compte la gestion des risques financiers que sont le risque de taux d’intérêt, le risque de change et le risque de liquidité. Elle n’a donc pas vocation à gérer l’ensemble des risques. Par exemple, le risque opérationnel n’est pas géré par l’ALM. De même, certaines situations exceptionnelles telles que les faillites d’autres banques (sources de run on bank), les catastrophes naturelles, les conflits ou guerres et autres émeutes sont difficilement prévisibles et se prêtent moins à une mesure quantitative. Tout au plus leurs effets peuvent faire l’objet d’estimations ou de simulations (stress scenario).
La mesure des risques de taux en ALM : pour mesurer les risques de taux (d’intérêt et de change), par exemple, trois (3) optiques existent selon que l’on s’intéresse à l’incidence de la fluctuation des taux sur les masses du bilan (actif et passif) non adossées en taux, sur la marge d’intérêt ou encore sur la valeur des actifs.
Dans le 1er cas, on fait une mesure de volume par la détermination des impasses ou gaps de taux entre emplois et ressources. Dans le 2nd cas, on fait une mesure de marge (calcul la sensibilité de la marge d’intérêt) par le biais de l’Earning-at- Risk (EAR) par exemple. Dans le dernier cas, c’est une mesure de valeur qui repose sur le principe d’actualisation et permet de déterminer la duration et/ou la sensibilité de la valeur actuelle nette (VAN) des actifs financiers. Cela renseigne ainsi le risk manager sur l’impact négatif de la variation des taux sur la valeur patrimoniale. Elle est particulièrement utilisée pour mesurer la sensibilité des fonds propres à la fluctuation des taux.
La couverture des risques de taux en ALM : pour gérer le risque de taux, une banque peut adopter une optique de macrocouverture (couvrir l’exposition nette, au risque de taux générée par l’ensemble des activités d’intermédiation) ou de microcouverture (couverture de risques unitaires bien identifiés).
Les modalités pratiques de couverture contre le risque de taux d’intérêt consisteront à prêter à taux fixe/variables en cas sur-consolidation (excédent des ressources sur les emplois) et à emprunter à taux fixe/variables en cas de sous-consolidation (excédent des emplois sur les ressources). Si le risque ne se manifeste qu’à terme, il faudrait alors recourir à des stratégies de couverture à terme pour lever les fonds nécessaires. On peut le faire par des opérations de garantie de taux à terme telles que les FRA et les Swaps.
En ce qui concerne le risque de taux de change, il s’agira pour un risque de transaction de faire des opérations symétriques d’achat/vente au comptant ou à terme selon que la position de
...