La chine et le monde depuis 1949
Dissertation : La chine et le monde depuis 1949. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar thomas legrand • 16 Mai 2020 • Dissertation • 1 602 Mots (7 Pages) • 585 Vues
La Chine forme aujourd’hui avec les États-Unis l’un des deux pôles système mondial. Mais contrairement aux EU qui est un pays jeune, la Chine est un état plurimillénaire qui a vu se succéder de nombreuses lignées d’empereurs. Cependant si la Chine est aujourd’hui considérée comme une puissance, c’est un statut récent. En effet, le pays est resté à l’écart de l’industrialisation du XVIIIè siècle et il a donc un certain retard dont les grandes puissances européennes ont su profiter en s’installant sur le territoire par l’intermédiaire de différents traités inégaux. A première moitié du XXè siècle est ainsi considérée comme le signe de la dépendance de la Chine vis-à-vis des puissances étrangères. La puissance de la Chine est alors extrêmement faible.
La question est alors, comment la Chine parvient-elle à se hisser au rang de puissance en quelques décennies ? Comment passe-t-elle d’un pays affaiblie et sous influence à un pays qui s’affirme dans les relations internationales ? Comment est-elle parvenue à s’insérer dans la mondialisation et quelles en restent ses limites ?
Dans une première partie nous étudierons la révolution maoïste en Chine entre 1949 et 1978, puis nous verrons l’ouverture économique de la Chine depuis 1978.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, la Chine est occupée par le japon. Sous cette occupation très violente deux partis opposés s’unissent pour faire face à l’ennemi, le parti nationaliste, le Guomindang, dirigé par Jiang Jieshi, et le parti communiste chinois (PCC) de Mao Zedong. Après la victoire de 1945, l’alliance prend fin entre les nationalistes et les communistes. La guerre civile reprend en 1946 et s’achève avec la victoire communiste le 1er octobre 1949 et la fuite des nationalistes à Formose (Taïwan).
La République populaire de Chine n’est cependant reconnue que par les pays communistes, ce qui rend l’alliance avec l’URSS indispensable puisqu’ils fournissent des prêts que la Chine devra rembourser ainsi que de nombreux experts et conseillers pour la modernisation. A cela s’ajoute la volonté, mais non moins nécessaire, de Mao de sortir la Chine de sa stagnation et de promouvoir une politique de développement économique afin de libérer les hommes de leur misère. Il faut également mettre le peuple en mesure de gérer ses propre affaires alors qu’il est pratiquement dépourvu de de toute tradition démocratique. Il faut alors transposer dans un pays asiatique de tradition bien différente un système et une idéologie nés en Occident avec notamment ceux de la Russie en 1917 ou de la Tchécoslovaquie de 1948.
De 1949 à 1956, le pari communiste chinois bâtit alors une Chine nouvelle basée sur la nationalisation des usines, la priorité à l’industrie lourde, la collectivisation des terres et la planification de l’économie. La Constitution du 20 septembre 1954 évoque dans son préambule la nécessaire transformation socialiste de l’artisanat, de l’agriculture, de l’industrie et du commerce capitaliste. La Chine est alors un État totalitaire. De plus le pays s’isole durablement de l’Occident et c’est Taïwan et le parti nationaliste qui représente la Chine à l’ONU.
La Chine reconquiert progressivement son territoire et redevient une puissance régionale. Le 23 mai 1951 elle reprend notamment la possession du Tibet qui était autonome depuis 1913 et le considère désormais comme une province chinoise dont l’indépendance n’aurait été qu’une fiction crée par les Occidentaux. Elle défie également les EU lors de la guerre de Corée où elle soutient les Nord-Coréens mais aussi la France puisqu’elle soutient les Vietnamiens pendant la guerre d’Indochine. Elle intervient aussi dans la guerre en Inde en 1962 afin d’annexer une partie du Cachemire.
La mort de Staline en 1953 puis la déstalinisation impulsée par Khrouchtchev, à partir de 1956, décident Mao à lancer le « Grand Bond en avant » entre 1958 et 1961. Ce mouvement consiste en l’industrialisation des campagnes et la collectivisation des terres avec la création des communes populaires. Mais ce développement autocentré est un immense échec qui coute la mort à un très grand nombre de chinois suite à de nombreuses famines mais contribue également largement à la rupture entre la Chine et l’URSS.
En 1955, la Chine cherche à se poser comme chef de file des pays du Tiers Monde, dont la théorie ne sera exposée à l’ONU par Deng Xiaoping qu’en 1974, et annonce à Badung son ralliement au non-alignement et dénonce l’existence d’un monde bipolaire. Zhou Elai, chef de la diplomatie chinoise encourage alors les jeunes pays d’Asie et d’Afrique à s’unir. La Chine se présente comme un modèle de développement adapté aux contraintes des pays pauvres restés ruraux et faisant face à une forte croissance démographique. Elle soutient activement de nombreux mouvement de décolonisation et aide de nouveaux États indépendants.
En 1966, Mao décide de purger le parti de ses éléments modérés et de limiter l’influence des valeurs traditionnelles. Les gardes rouges, jeunes Chinois embrigadés sont le bras actif de la Révolution culturelle. Cette révolution a trois cibles, la lutte idéologique qui est jugée indispensable pour liquider l’arrivisme et le mépris du peuple ; l’instauration d’un nouveau pouvoir qui vise à éliminer la fraction « liouchaochiste » de tous les postes qu’elle occupe et enfin l’amélioration de la production.
Le maoïsme incarne cependant un espoir révolutionnaire pour de nombreux intellectuels déçus par l’URSS. Le Petit Livre rouge recueil des citations du Grand Timonier se vend à 900 millions d’exemplaires dans le monde et est traduit en plus de 70 langues. Il joue notamment un grand rôle dans les révolution des années 60 en France puisque le modèles soviétique déçoit.
Au début des années 1970, Mao décide de se rapprocher des Etats-Unis : la Chine récupère en octobre 1971 un siège au Conseil de sécurité de l’ONU. Nixon se rend en visite officielle en Chine en février 1972.
Entre 1949 et 1978, la Chine retrouve sa puissance politique et joue un rôle majeur dans les relations internationales. Cependant, la politique intérieure de Mao, qui disparaît en 1976, laisse un pays exsangue économiquement et traumatisé culturellement, à l’écart de la mondialisation en phase d’accélération.
Après la mort de Mao, Deng Xiaoping lance en 1978 une politique dite des « quatre modernisations » d’abord imaginé par Zhou Enlai décédé en janvier 1976. Elle concerne l’agriculture, l’industrie, les technologies et la défense.
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