La naissance de l'Etat moderne
Cours : La naissance de l'Etat moderne. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar stan goudelin • 12 Septembre 2019 • Cours • 538 Mots (3 Pages) • 605 Vues
La naissance de l'Etat moderne
Depuis le Moyen-Age, les rois capétiens n'ont pas cessé de consolider leur autorité contre les aspirations à l'autonomie de leurs sujets et d'étendre leur contrôle sur un vaste territoire. La construction de l'Etat royal et de son administration est une œuvre de longue haleine dont les révolutionnaires vont assumer l'héritage en le modernisant.
Du roi suzerain au souverain (Xe – XIIIe siècle)
Quand Hugues Capet est élu par les Grands en 987, il n'est qu'un roi seigneur dont l'autorité n'est guère assurée au cœur de son propre domaine.
Ses successeurs, s'appuyant sur le prestige du sacre et sur une légitimité dynastique incontestée, vont renforcer leur pouvoir sur la noblesse en se plaçant à la tête de la hiérarchie féodale.
Roi suzerain, le souverain exige de tous ces vassaux un serment de fidélité qu'il est le seul à ne devoir à personne.
Au XIIIe siècle, son conseil, formé de juristes, devient un véritable organe de gouvernement, à la tête d'une administration centralisée dont les compétences s'affirment au-delà du domaine royal.
Le roi étend sa souveraineté en affirmant son droit à légiférer, de rendre une justice d'appel et de circuler ses monnaies dans tout le pays. Il devient « empereur en son royaume ».
Vers l'Etat absolutiste (XIVe-XVIIe siècle)
Au XIVe et XVe siècles, la guerre de Cent Ans, après avoir menacé le royaume d'éclatement, favorise la naissance d'un sentiment national et permet de renforcer l'autorité royal. Le roi lève un impôt, la taille, pour financer une armée permanente.
Le XVIe siècle marque une étape décisive vers la construction d'un Etat absolutiste. Le gouvernement central, divisé en sections spécialisées avec à leur tête des ministres, s'appuie dans les provinces sur des officiers à qui le roi a vendu des charges publiques de justice ou de finance. Recruté dans la bourgeoisie, ces officiers deviennent les serviteurs dévoués de l'Etat et du souverain.
Le concordat de Bologne, signé en 1516 par François 1er et le pape Léon X, assure au roi le contrôle de l'Eglise de France, en lui accordant le droit de nommer le évêques et les abbés. En outre, l'unification du royaume est favorisée par le choix du français comme langue administrative et juridique. Pour mieux percevoir l'impôt, on institue de nouvelles circonscriptions administratives, les généralités, dirigées par des receveurs généraux. L'échec des multiples révoltes contre cet emprise croissante de l'Etat annonce la victoire de l'absolutisme.
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