Les Chouans - Fiche De Lecture
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A la fois drame historique, récit d'aventures et tragédie d'amour, « Les Chouans » est un roman qui forme le prologue de « La Comédie humaine » et qui raconte le soulèvement de la Bretagne monarchiste contre le gouvernement républicain.
Sous la révolution française, fin septembre 1799, après quatre ans de guerre, quelques chefs Chouans reprennent les armes et relancent l’insurrection dans les départements de l’Ouest connus sous le nom de Vendée, la Bretagne et une portion de la Basse Normandie pacifiés depuis trois ans par le général Hoche.
2. Résumé de l’oeuvre
Chapitre I – L’embuscade
Le commandant Hulot, aidé par le Capitaine Merle, l’Adjudant Gérard et un petit bataillon de 150 soldats républicains, surnommés les Bleus, conduit une escorte formée d’une centaine de paysans bretons requis par la République et de nombreux bourgeois patriotes de la route de Fougères à Mayenne pour combattre les chouans. Egalement appelés les Chasseurs du Roi ou les Manants du Roi, les Chouans sont des partisans royalistes, défenseurs de Dieu et du Roi, des brigands réputés pour piller, rançonner et terroriser les républicains.
Lorsque cette troupe d’hommes arrivent au sommet de la vallée de la Pélerine, un homme étrange surgit de nulle part : il se fait appeler Marche-à-terre et avoue être un Chouan. Le commandant Hulot s’interroge sur sa présence. Il a le pressentiment que les Chouans préparent une embuscade. Il comprend alors que lui et sa petite armée sont en danger. Gudin, un jeune avocat patriote de sa troupe, lui conseille d’envoyer un homme demander secours à la garde nationale de Fougères. Hulot accepte mais avant que la garde nationale fougeraise arrive, les républicains sont attaqués par trois cent Chouans. Les paysans bretons se sauvent dans les bois avec leurs armes et un combat sans merci commence. Le commandant Hulot réussi à apercevoir le Chef des Chouans, surnommé « le Gars » qui porte à son cou la décoration de l’ordre militaire de Saint-Louis.
Le combat fait beaucoup de morts et de blessés. Mais le son du tambour de la garde nationale fait fuir les Chouans et sauve les Bleus de la défaite. Sur le moment, Hulot ne comprend pas la raison de cette attaque. Quand il arrive à Mayenne, il comprend que les Chouans cherchent de l’argent car il apprend qu’ils ont attaqué et pillé une diligence. Mais Hulot ne sait pas que les Chouans veulent l’argent que les Bleus vont envoyer à Alençon pour préparer la guerre. Il entend beaucoup de rumeurs très inquiétantes sur l’insurrection et surtout l’annonce du retour du Général Bonaparte. Le Général Bonaparte est nommé 1er consul et Hulot a provisoirement l’autorité dans les départements de l’Orne et de la Mayenne.
Chapitre II – Une idée de Fouché
Hulot reçoit une dépêche du Ministre qui lui demande d’escorter à Alençon une malle poste dont l’un des passagers est l’aristocrate, Mademoiselle de Verneuil, accompagnée de sa servante Francine et escortée par un cavalier nommé Corentin. Arrivée à l’Auberge des Trois Maures, elle fait la rencontre d’un jeune officier de la marine qui se fait appelé Monsieur du Gua-Saint-Cyr et de sa mère. Le commandant Hulot reconnait le Chef des Chouans et veut l’arrêter mais Mme de Verneuil prend sa défense et lui offre de partager sa voiture pour aller à Fougères escortés par les soldats républicains. L’un et l’autre tombe éperdument amoureux et elle accepte avec plaisir son invitation au château de la Vivetière, où, elle ne le sait pas, tous les chefs de la rébellion sont réunis. Là-bas, Marie a la confirmation que son protégé est le marquis de Montauran, le Chef des Chouans. Mais, celui-ci croit le comte de Bauvan et Mme du Gua lorsqu’ils lui disent que Marie est une espionne à la solde de Fouché et une courtisane. Le marquis décide de la livrer aux chouans et laisse ses troupes massacrer les soldats républicains qu’il avait pourtant promis de protéger. Marie réussit de justesse à échapper à la mort et décide alors de se venger. Elle est bien décidée à livrer le chef des chouans aux républicains.
Chapitre III – Un jour sans lendemain
Elle parvient à se faire inviter à un bal organisé par les Chouans ou le Comte de Bauvan fait publiquement ses excuses. Le marquis, bouleversé, fait ses excuses à Marie et lui avoue sa passion. Marie ose alors lui avouer qu’elle est a accepté cette mission de Fouché par intérêt, et non par conviction. Convaincu de sa sincérité et follement épris de Mme de Verneuil, le Marquis lui promet de venir la retrouver et l’épouser.
Mais, Corentin fait remettre à Marie un faux billet du Marquis de Montauran adressé à Madame du Gua où il lui déclare son amour. A sa lecture, Marie se croit trahie une fois de plus et décide de se venger définitivement du Gars qui doit venir la rejoindre en aidant les républicains à l’arrêter. Après que le Marquis ait organisé une vraie cérémonie de mariage, Marie comprend qu’elle a été manipulée par Corentin mais il est trop tard pour pouvoir fuir. Les Bleus cernent les moindres alentours et malgré un dernier stratagème pour sauver l’homme qu’elle aime plus que tout au monde, ils sont tous les deux abattus par les soldats républicains.
3. Lieux et temps
Le 1er chapitre du roman se déroule dans la vallée du Couësnon sur la route de Fougères à Mayenne :
« de fougères qui est « l’un des plus redoutable foyer de la chouannerie » (p. 72) pour se rendre à mayenne, en gravissant la montagne de la Pèlerine qui est située à mi-chemin entre Fougères et Ernée, petite ville »
« du sommet de la Pélerine apparaît aux yeux du voyageur la grande vallée du Couësnon, dont l’un des points culminants est occupé à l’horizon par la ville de Fougères » (p. 75)
La pélerine est le sommet d’une montagne qui donne son nom à la vallée du Maine et qui sépare cette province de la vallée du Couësnon, à l’extrémité de laquelle est située Fougères, la première ville de bretagne (p. 213)
Lieux :
Tout le 1er chapitre se déroule dans la vallée de Couësnon
4. Personnages principaux
• Le commandant Hulot
Le commandant Hulot est un honnête homme qui aime sa patrie : « Tout en déplorant les malheurs de la république, il se réjouit d’avoir à combattre pour elle » (p. 87). Chef de demi-brigade, ce vieil officier est un « militaire dévoué » (p. 72), un soldat brave et loyal qui incarne le héros républicain « Hulot…offrait à son tour une image vivante de cette énergique république » (p. 107). C’est un militaire expérimenté : « sa voix grossie par les fatigues de la guerre » (p. 77), « Hulot, dont l’expérience était connue » (p. 138).
Les officiers qui sont sous son commandement :
- Le Capitaine Merle
- L’Adjudant-Major Gérard est un « jeune adjudant chez qui une éducation soignée avait développé un esprit supérieur » (p. 98)
- Le Sergent Jean Falcon dont le surnom est Beau-pied est un jeune sergent instruit : « jeune sergent qui passait pour le bel esprit de la compagnie » (p. 92)
- La clef des coeurs
• Pierre LEROI, surnommé Marche-à-terre
Marche-à-terre est un Chouan qui vient du « Pays des Gars » (p. 81). C’est un homme rustre et mystérieux : « la grossièreté de cet homme taillé comme à coups de hache, sa noueuse écorce, la stupide ignorance gravée sur ses traits en faisait une sorte de demi-dieu barbare » (p. 80), d’une grande férocité « la lueur de la lune semblait être la seule qui convînt à cette figure » (p. 208) dont le physique ressemble davantage à celui d’un animal « cet inconnu, homme trapu, large des épaules, lui montrait une tête presque aussi grosse que celle d’un bœuf, avec laquelle elle avait plus d’une ressemblance » (p. 78).
C’est « l’amant » (p. 208) de Francine.
• Le marquis Alphonse de Montauran
Le marquis est un jeune noble de 25 ans qui se fait passer pour « le citoyen du Gua-Saint-Cyr », « jeune marin », « élève de l’école polytechnique » (p. 160).
C’est en réalité le chef des Chouans qui le surnomment « le Gars ». Il est courageux, brave et distingué : « Sa contenance accusait tout à la fois de l’élégance et de la force … des manières distinguées, faisait de cet émigré une gracieuse image de la noblesse française » (p. 107) « Le caractère hardi, la bravoure, le sang-froid, la capacité de ce jeune seigneur réveillaient les espérances des ennemis de la République ». (p. 135). Il a l’habitude de commander « en lui, tout décelait et une vie dirigée par des sentiments élevés et l’habitude du commandement » (p. 159) « L’attitude fougueuse et animée du jeune
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