Methode De Dissertation
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Trouver une situation qui « colle » parfaitement à la question ne suffit pas à déterminer la nature du problème. Encore faut-il l’analyser en s’interrogeant. Quels sont les éléments que comporte cette situation ? Comment se situent-ils les uns à l’égard des autres ? Vous devez ensuite poursuivre cette analyse jusqu’au moment où toute sa complexité est mise en évidence. En vérité, plus on pousse loin l’analyse, plus on prend conscience des difficultés insoupçonnées qu’elle révèle. L’objectif : formuler un problème tenant compte de tous les éléments mis en relation par l’analyse. La position du problème Poser un problème revient d’une façon ou d’une autre à se demander pourquoi et comment on arrive, à partir de tels ou tels éléments, à se poser telle ou telle question. Il existe divers problèmes, et non un problème unique, selon la manière que l’on a de rapporter les éléments de la situation. On appelle « juger », l’acte par lequel on relie entre eux les moments de l’analyse pour formuler le problème. Cela signifie qu’aucune méthode de dissertation ne peut se dispenser de parler du bon usage du jugement. Il faut bien faire appel à sa faculté de juger pour établir qu’il existe tel ou tel problème en fonction des résultats fournis par l’analyse. Poser un problème revient, également, à se demander pourquoi c’est telle ou telle question qui se pose dans telle ou telle situation. Si l’on demande, par exemple, « Peut-on définir l’homme ? », il convient de rechercher pourquoi cette question précise, et pas une
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Fiche Méthodologie
Nº : 011001
PHILOSOPHIE
Séries L-ES-S
LE TALENT C’EST D’AVOIR ENVIE
autre, se pose dans certaines situations et pas n’importe lesquelles. Que ces situations soient à leur tour hautement problématiques (étude scientifique, différence d’avec l’animal, nature humaine) suffit déjà à montrer que c’est bien l’homme qui est problématique pour lui-même. On peut estimer que la meilleure façon de poser le problème dépend de l’analyse de la question initiale.
III - Élaborez un plan
Le principe cardinal de tout plan est la progressivité : aller du simple au complexe, du sens commun à la réflexion philosophique (à supposer que le sens commun soit simple), afin d’exposer la solution choisie par rapport au problème. La dissertation philosophique telle qu’elle existe aujourd’hui doit sa forme autant que son fond au philosophe allemand Hegel, via Victor Cousin, son introducteur en France. Son schéma, pour le simplifier, est compréhensible : on pense d’abord avec les opinions du sens commun, que l’on doit réfuter ensuite, avant de pouvoir enfin penser (ou du moins essayer de penser) par soi-même. Trois parties se dégagent naturellement de ce type de plan. Ces dernières respectent un ordre quasi immuable que l’on doit à la dialectique hégélienne : thèse, antithèse, synthèse. Cette organisation peut se représenter dans le tableau suivant : Contenu des parties Exposé de la thèse Thèse Critique de certains points, faibles, de la thèse Exposé d’une deuxième thèse qui tient compte des points critiqués Antithèse Critique des points faibles de cette deuxième thèse Synthèse Synthèse de toutes les critiques et exposé d’une troisième thèse capable de les réconcilier
Il faut donc répartir les connaissances accumulées sur le brouillon dans ce schéma. Mieux même, il convient de prévoir, au moment consacré à l’accumulation des connaissances, que trois parties doivent être alimentées pour atteindre une taille quasi-équivalente. Le travail critique peut être le fait de l’analyse personnelle. Mais il ne faut pas oublier que la critique prépare la partie suivante qui doit l’intégrer. Elle est donc orientée et elle doit être cohérente avec ce qui la suit. Il faut garder à l’esprit que le plan éclaire la position du problème au sens où il indique une solution envisagée face aux difficultés soulevées par le problème. L’essentiel est donc la lisibilité de la réflexion personnelle, sa logique, sa cohérence, ses objections possibles, son ouverture à des questionnements différents, et enfin, son humilité, face à l’infinie complexité d’un problème.
IV - Les types de plan
Bien qu’il n’existe aucune formule toute faite susceptible de vous guider dans la composition du plan, l’énoncé par soi-même peut indiquer une voie à suivre, en particulier dans deux cas. Lorsque la formule « peut-on » ou une variante sont utilisées, il est possible de concevoir le plan ainsi : la première et la dernière parties consistent à expliciter les deux significations de la formule à savoir la capacité physique, la faculté, puis la permission, le droit de... Il ne vous reste plus qu’à introduire dans la seconde partie le moment « dialectique » où vous formulerez des objections à la partie précédente.
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