Pourquoi la période 1789-1793 constitue-t-elle une rupture ?

Pourquoi la période 1789-1793 constitue-t-elle une rupture ? (Tya To-Tria 101)

La période révolutionnaire mène à de nombreux changements en France. En effet, plusieurs évolutions marquantes sont en œuvre. Une révolution métrique a notamment lieu, permettant l’unification des moyens de mesure pour l’ensemble des pays. Ainsi, la période 1789-1793 est à l’origine de nombreuses ruptures. La période 1789-1793 renvoie à la période révolutionnaire en France. L’année 1789 voit en effet naître de profonds bouleversements aussi bien sur le plan politique (proclamation d’une assemblée nationale à Versailles en juin 1789) que sur le plan politique (déclaration des droits de l’Homme et du citoyen le 26 août 1789, insistant notamment sur les valeurs d’égalité et de libertés). Les ruptures sont donc nombreuses et touchent des domaines différents. Elles s’installent dans le temps et font de la période 1789-1793 une période riche en changements. Pourquoi la période 1789-1793 constitue-t-elle une rupture ? Nous répondrons à cette problématique en deux temps : nous étudieront d’abord les transformations politiques qui ont lieu sous la période avant de nous arrêter sur les transformations sociales.

Pour commencer, nous allons nous pencher sur les ruptures politiques que constitue la période 1789-1793. Pour cela, nous étudieront tout d’abord les ruptures de la période révolutionnaire qui malgré sa courte durée, de 1789 à 1791, a subi un grand nombre de transformations politiques. En effet, au début de l’année 1789, Louis XIV est encore monarque absolu. Cependant, la monarchie est en crise, incapable de se réformer. En janvier 1789, les Etats Generaux sont convoqués à Versailles et des députés de chaque ordre se réunissent à partir de mai 1789 afin de trouver des solutions à cette crise tout en s’appuyant sur des cahiers de doléance, des cahiers rassemblant toutes les revendications de la population. Les députés du tiers état obtiennent de doubler leurs effectifs aux Etats Généraux, mais cette mesure se révèle inutile car les votes s’effectuent par ordre et non par tête. Le 20 juin 1789 les députés du tiers état s’autoproclament assemblée nationale et prêtent le serment de ne se séparer que lorsqu’une constitution au royaume soit écrite. C’est le serment du jeu de paume. Il est la première de ces nombreuses ruptures qui adviendront au court de cette période 1789-1793 et marque la fin de la monarchie absolue. Suite à cela, de nombreux évènements marquent la révolution française, tels que la prise de la bastille le 14 juillet 1789 qui porte atteinte à l’image même du pouvoir royal. A partir de l’été 1789, les députés des Etats Generaux, désormais membres de l’assemblée nationale, se font appeler constituants. Ils ont pour but de rédiger la première constitution écrite de l’histoire.

Après de nombreux votes de décrets et de réorganisations diverses des institutions francaises, la constitution est votée le 3 septembre 1791. Elle marque le début d’un nouveau régime politique, la monarchie constitutionnelle. Désormais, seul le pouvoir exécutif est détenu par les rois et ses ministres. Cependant, ce nouveau régime doit faire face à de nombreuses difficultés. En 1792, l’assemblée déclare la guerre à la Prusse et à l’Autriche mais se retrouve menacée d’invasion. Le 10 aout 1792, le peuple soupçonnant le roi de trahison s’empare du palais des tuileries et l’assemblée nationale proclame la destitution du roi Louis XVI. L’assemblée nationale décide alors d’élire une nouvelle assemblée, La Convention afin de rédiger une nouvelle constitution. Cet évènement marque la fin de la monarchie. La république est proclamée le 21 septembre 1792, le lendemain la victoire de Valmy, qui marque l’arrêt des troupes autrichiennes. La première tache de la convention est de statuer sur le sort du roi arrêté un peu plus tôt dans l’année. Accusé de trahison, d’antisocialisme, d’anti constitutionalisme et d’antisocialisme, son procès s’ouvre en décembre 1792. La peine de mort est prononcée, a une seule voix de la majorité. Il sera exécuté le 21 septembre 1793. Ainsi, en seulement 4 ans la France aura connu de nombreuses ruptures politiques, passant d’une monarchie absolue a une première république.

Néanmoins, au cours de cette période la France ne connait pas seulement des transformations politiques. Elle connait également de multiples ruptures sociales. Tout d’abord, nous allons étudier la période 1789-1781 qui marque une profonde transformation sociale en France. En effet, depuis dès siècles les francais avaient été les sujets d’un monarque absolu et lointain. Prisonniers d’une société d’ordre bloquée, ou chacun possédait une place bien déterminée dans la société : Noblesse, Clergé et Tiers Etats, les français se révoltent. Effectivement, cette société d’ordre pose problème a une majorité de la population. Les membres du Tiers états, ne possédant aucuns privilèges, représentent 97% de cette société, la noblesse et le clergé constituant des ordres peu accessibles. Lors des Etats Généraux, les députés du Tiers états, soutenus par quelques nobles comme Lafayette réclament d’ailleurs l’abolition de cette société d’ordre et l’abolition des privilèges.  La nuit du 4 au 5 août 1789, lors d’une séance de nuit, l’assemblée nationale abolit les privilèges. C’est la fin de la société d’ordres et la première grande rupture sociale de cette période révolutionnaire. Le 26 aout 1789, l’assemblée nationale adopte la déclaration des droits de l’Homme et du citoyen, un texte définissant les droits « naturels et imprescriptibles » que sont la liberté, la propriété, la sûreté, la résistance à l'oppression, reconnaissant l'égalité devant la loi et la justice, et affirmant le principe de la séparation des pouvoirs. Cependant, il n’y a pas d’unité nationale, les femmes et les pauvres ne possèdent pas de place dans cette société révolutionnaire.