Tatouage Risque
Recherche de Documents : Tatouage Risque. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoiresthique. La trace de sa présence la plus ancienne se trouve sur Ötzi, l'homme des glaces découvert gelé dans les Alpes italo-autrichiennes qui arbore des tatouages thérapeutiques, mort vers 3500 av. J.-C.
En Égypte, trois momies féminines tatouées sur les bras, les jambes et le torse, datant de l'an 2000 avant J.-C., ont été découvertes dans la vallée de Deir el-Bahari, près de Thèbes.
Dans le bassin du Tarim, près de Xinjiang en Chine, de nombreuses momies de type européen sont découvertes par des archéologues chinois. Une partie d'entre elles sont tatouées sur les mains, les bras ou le dos.
Trois momies tatouées ont été extraites du permafrost de l'Altaï : « L'Homme de Pazyryk », « La Dame d'Ukok » et « L'Homme d'Ukok ». La datation de ces momies se situe entre le Ve et le IIe siècle av. J.-C.] Elles arborent des motifs zoomorphes exécutés dans un style curviligne.
Au début de notre ère, les Bretons arboraient de nombreuses marques corporelles souvent décrites comme des tatouages dans les récits de conquêtes de Jules César.
Au Japon, des figurines datant de l'ère Jōmon portent des symboles ressemblant
à des tatouages, mais aucune étude scientifique n'a pu mettre à jour des preuves concrètes attestant de ces pratiques. Les premières traces connues sont issues d'écrits chinois datant du IIIe et VIe siècle. Ces textes parlent de pêcheurs dont le corps est entièrement recouvert de tatouages.
Tout ceci démontre que le tatouage est une pratique universelle qui est naît partout dans le monde.
Les Techniques Ancestrales :
Selon la tradition, les cultures tribales créent les tatouages à l'aide d'outils aiguisés.
Le plus souvent fabriqués avec des os, ces outils sont affûtés en forme de peigne ou de poinçon. Les pointes du peigne sont ensuite trempées dans l'encre, puis le tatoueur vient le frapper avec un petit bâton afin de faire pénétrer les pointes dans la peau et d'y insérer l'encre.
Une autre méthode traditionnelle consiste à inciser la peau puis à frotter la coupure avec de l'encre, des cendres, ou d'autres pigments.
Au Japon, le tatouage traditionnel, se réalise à l'aide d'aiguilles fixées au bout d'un manche, à la manière d'un pinceau. Une fois les aiguilles imprégnées d'encre, le tatoueur les fait pénétrer dans la peau par un mouvement de va-et-vient.
De manière générale, ces techniques de tatouage sont très douloureuses car les outils utilisés sont assez grossiers.
Traditionnellement, il est effectué avec de l'encre de Chine ou des encres à base de charbon ou de suif.
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Rituel de tatouage
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Peignes à tatouer de différentes tailles
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Mode d’emploi pour fabriquer un peigne à tatouer
Réputation du tatouage :
De sa création à l’antiquité
A l’origine, le tatouage avait des significations religieuses. Se faire tatouer servait de rite de passage car très douloureux, c’était une preuve de courage. Être tatoué était presque une obligation, c’était une question d’honneur et d’intégration. Ces marques sur la peau étaient des signes d'appartenance à un groupe
De l’antiquité à la fin du XX°siècle
A partir de l’antiquité, l’image du tatouage changea totalement. Il devint moins glorifiant pour la personne qui le porte. En effet, le tatouage devient une marque de marginalité, forcée ou choisie.
Les tatouages forcés on pour but de punir, ou de s'assurer qu'un individu ne puisse, de son vivant, cacher certains faits à la société.
Les tatoués sont les esclaves, les prisonniers de guerre, les marins, les prostitués,
Obstacle des religions
Le Christianisme : la Bible s’oppose au tatouage et à toute forme de transformation visible et durable du corps :
Lévitique (19 verset 28) : « Vous ne ferez point d'incisions dans votre chair pour un mort, et vous n'imprimerez point de figures sur vous. Je suis l'Eternel. »
En 787 le tatouage est interdit par un concile sous le pape Adrien 1°.
Ce concile sera annulé car les premiers chrétiens s’inscrivent des signes religieux, du fait que le christianisme touche principalement des peuples adeptes des modifications corporelles comme les Pictes, les Scots, les Bretons, les Romains, les Goths etc.…
Donc le tatouage est toléré par le christianisme tant qu’il n’a pas d’aspect païen.
Le Judaïsme : La religion hébraïque a une position plus ferme vis à vis du tatouage :
Deutéronome (14 verset 1) : « Vous êtes les enfants de l'Eternel, votre Dieu. Vous ne vous ferez point d'incisions… »
Une loi Judaïque n'autorise pas l'ensevelissement dans un cimetière Juif d'un coreligionnaire tatoué.
L'Islam : L'islam proscrit le tatouage.
Il est écrit dans le Coran que : "Le tatouage est une marque satanique, cause de malédictions, les ablutions rituelles n'ont aucun effet sur la peau tatouée".
II/Le brusque changement du tatouage à la fin du XXème siècle
1) Première moitié du XXème siècle:
Les préjugés sue les tatoués restent encore très importante au début du siècle. Le tatoués est encore souvent apparenté aux criminels qui utilisent ce moyen afin de distinguer les différents gangs mais également de se démarquer de la société et se faire connaître et reconnaître. Comme par exemple le gang des Apaches à Paris qui est constitué de jeunes voyous et de petits truands, qui se démarque de la plupart des autres groupes par leur volonté de s'afficher. Ils se distinguent par leur apparence vestimentaire ainsi que par un tatouage au coin de l'œil pour un grand nombre d'entre eux. Ce qui explique le fait que porté un tatouage est un signe souvent suspect à l'époque comme l'explique Jean Graven en 1962 dans son livre: « On peut considérer comme établi [...]que, d'une manière générale, et dans les pays latins d'Europe en tout cas, surtout en France, la présence d'un tatouage sur un individu est un signe suspect, réserve fait des anciens tatouages de compagnonnage que portent encore certains hommes âgés et des tatouages de régiment, dont on trouve des exemples nombreux chez les hommes ayant servi dans la marine ou les troupes coloniales. D'ailleurs, même dans ces derniers cas, le tatouage témoigne du passage de l'individu dans un milieu mêlé. Pour tous les cas on peut considérer sans risque d'erreur qu'il est signe d'appartenance actuelle ou passé au milieu » malgré que son livre est très bien documenté et de bonne qualité.
Cependant dans l'après guerre 1914-1918, le tatouage commence à être perçu avec méfiance par les truands car il permet une identification imparable à la police. Certains d'entre eux expérimentent alors la douloureuse technique de détatouage qui est encore à cette époque très rare. La vogue du tatouage dans le milieu du banditisme ira en déclinant mais est encore présent dans la deuxième moitié du XXème siècle.
2) Les différentes formes de révoltes juvéniles des années 50-80:
La pratique du tatouage en elle même cependant ne décline pas. Dans les années 50, le monde sort de la Seconde Guerre mondiale et se trouve face aux premières bombes atomiques et à la guerre froide entre l'Est et l'Ouest. La jeunesse naît durant la guerre s'interroge et s'oppose aux vieux concepts et aux idéologies de l'époque, ainsi qu'à l'hystérie anticommuniste. Avec l'aide de la naissance au États Unis du rock'n'roll, qui a pour but de modifier le mode de vie et de pensée, la jeunesse s'affirme et se rebelle. Les jeunes veulent exposer leurs idéaux et révolutionner avec l'aide de le musique, en commençant par le rock'n'roll, qui ne fait aucune différenciation des noirs et des blancs parmi ses artistes. Le mouvement se propage à toute l'Europe, notamment en France. Il se crée différent groupe de jeune, comme les rockers, les teddys boys (ou blousons noirs) des années 50 ou les mods en Grande Bretagne dans les années 60, qui sont des cultures assez « marginales », qui arborent souvent des tatouages pour les rockers, et se distinguent par leur attitude vestimentaire et un mise en scène de la présence, un code d'apparence propre qui permet de les distinguer au premier regard. Comme par exemple les bikers, les Hell'sAngel qui, comme l'écrit David Le Breton, « soulignent leur
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