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Lecture linéaire Les fausses confidences acte1 scène 2

Commentaire d'oeuvre : Lecture linéaire Les fausses confidences acte1 scène 2. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires

Par   •  15 Mars 2023  •  Commentaire d'oeuvre  •  1 167 Mots (5 Pages)  •  1 504 Vues

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Lecture linéaire 6 : LFC acte 1 scène 2

Introduction

Les Fausses Confidences est une comédie en trois actes et en prose de Pierre Carlet de Chamblain de Marivaux (1688-1763) Créée à Paris par les comédiens italiens le 16 mars 1737, et publiée en 1738. Grâce à son ancien valet Dubois et avec le soutien de son oncle le procureur M. Remy, Dorante cherche à se faire engager comme intendant de la riche veuve Araminte dont il est épris. Après avoir été accueilli par le valet Arlequin à la scène une, Dorante retrouve son complice Dubois : leur dialogue qui constitue la deuxième scène correspond à la véritable scène d'exposition. Y sont en effet présentés les personnages et les enjeux de l'intrigue : comment Dorante qui est ruiné peut-il prétendre épouser une femme aussi fortunée qu'Araminte ? La fin de cette scène expose les doutes de Dorante et les arguments employés par Dubois pour lui donner

espoir.(Lecture)

(Comment l'ingénieux valet Dubois, par les pouvoirs du langage, annonce-t-il à Dorante que la dame qu'il aime l'aimera ?) Des lignes 1 à 14, Dorante oppose sa condition à celle d'Araminte tandis que Dubois met en avant ses atouts et présente son succès comme déjà accompli. Puis des lignes 15 à 26, Dorante exprime la sincérité de son amour et Dubois le rassure tout en lui suggérant un premier stratagème.

Développement

Lignes 1 à 14 : un échange qui présente les personnages et l'enjeu de l'intrigue.

La réplique initiale de Dorante porte sur « Cette femme-ci ». La répétition du déterminant démonstratif (« cette » puis « ci » ) montre combien cette femme, qui s'avère être Araminte, est particulière pour Dorante. Elle appartient à un milieu puissant, influent et jouit d'une importante fortune (« veuve d'un mari qui avait une grande charge dans les finances », « liée avec tout ce qu'il y a de mieux » « a un rang dans le monde »). À ce portrait élogieux de la dame convoitée, succède un autoportrait antithétique de Dorante: « moi qui ne suis rien, moi qui n'ai point de bien ». Dorante est inexistant socialement parce qu'il n'est pas fortuné. Cela révèle l'importance de l'argent au début du xVIllème siècle, confirmée par la mention précise du montant de la rente d'Araminte plus loin : « Elle a plus de cinquante mille livres de rente » (1.12).

Dubois tente de le rassurer en mentionnant sa « bonne mine », une ressource, un atout qui compenserait sa pauvreté matérielle. Il fait un jeu de mot, une métaphore « Votre mine est un Pérou », ce qui revient à dire que sa beauté vaut de l'or (ref à l'Eldorado). La virtuosité verbale de Dubois, sa capacite de persuasion ne feront que se confirmer tout au long de la pièce à travers notamment les « fausses confidences » qui donnent leur nom à la pièce. Afin de le persuader et de lui donner confiance il emploie des procédés.

d'exagération et d'insistance comme les superlatifs, la répétition : « il n'y a point de plus grande splendeur que vous a Paris », « une taille qui vaut toutes les dignités possibles », « notre affaire est infaillible, absolument infaillible ». En plus de ces procédés d'exagération, il lui fait visualiser son succès en lui suggérant que sa réussite est déjà réalisée. « Il me semble que je vous vois déjà en déshabillé dans l'appartement de madame ». Il développe ce fantasme dans la réplique suivante: « Oui, je le soutiens : vous êtes actuellement donc votre salle et vos équipages sont sous la remise. »

Ligne 15 à la fin : Dubois balaie les doutes de Dorante et lui inspire un premier stratagème.

Aux objections rationnelles de Dorante qui s'exclame « Quelle chimère ! » ou avance l'écart de fortune entre Araminte et lui, Dubois répond avec l'argument de la force de l'amour. Il prévoit avec certitude la chute de toutes les défenses d'Araminte qu'il s'agit de faire céder : « elle en sera si honteuse, elle se débattra tant, elle deviendra si faible, qu'elle ne pourra se soutenir qu'en épousant » (1.15-16). La structure consécutive, la négation restrictive et l'emploi du futur simple présentent sa défaite comme inéluctable, indubitable. La question adressée à Dorante a pour

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