A une passante, Baudelaire
Fiche : A une passante, Baudelaire. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar marouze Doudou • 22 Juin 2018 • Fiche • 815 Mots (4 Pages) • 1 297 Vues
BAUDELAIRE – A UNE PASSANTE
Introduction
- écrit en 1860 et ajouté aux Fleurs du Mal en 1861, 8ème poème de Tableaux Parisiens
- le topos de la 1ère rencontre est souvent développé dans le roman et la poésie romantiques
- ici Baudelaire le reprend et le transforme : cadre moderne et antipoétique de Paris
- cet incident lui inspire émotion et réflexion
En quoi ce tableau parisien devient-il un symbole de la condition du poète et de la condition humaine ?
I/ reprise et modification d'un thème connu
II/ image de la femme en relation avec la condition du poète
III/ un nouvel emblème poétique de la condition humaine
I/ Reprise et modification d'un thème connu
1) reprise mais aussi modification
- un sonnet, vers en alexandrins
- thème de la rencontre fugitive :
→ une 1ère rencontre : modification car ici c'est aussi la dernière
→ souvent avec une jeune fille : modification car ici c'est avec une femme (mise en valeur avec le rejet du mot) v.3
- la femme : pas nommée mais socialement identifiée : probablement veuve «douleur majestueuse» v.2
- c'est une brève rencontre réduite à un regard v.6-7. Mais ce regard est intense «je buvais dans son œil»
- composition :
→ 1er quatrain : centré sur la femme
→ 2ème : centré sur lui mm «moi, je buvais...»
→ dans les tercets : tous 2 réunis. Tiret v.9 marque le passage à la réflexion finale. Union du «toi + moi» avec un chiasme v.13 et //isme v.14
2)Baudelaire dégrade le topos
- le cadre est antipoétique : v.1 (rue personnifiée qui incarne Paris) → cadre réaliste, même hostile
- il se présente comme amant possible mais son image dégrade le topos : v.6 «boire» → action peu noble + «crispé» et «extravagant» => il n'est pas admirable mais plutôt ridicule
- sonnet libertin qui dégrade la forme
3) mais ce n'est pas une dégradation jusqu'au bout
- dans les tercets : il renoue avec le lyrisme romantique. Ton amphatique «jamais» v.12 presque tragique
- dans le poème la passante n'a pas de nom → permet à toute femme de s'identifier à elle
II/ Image de la femme en relation avec la condition du poète
1) la femme
- elle apparaît moderne :
→ sa minceur : v.2 «longue, mince». Son mouvement est léger et gracieux v.4 «soulevant, balançant»
→ mode de la bourgeoisie coquette : v.4 «le feston et l'ourlet»
→ attitude moderne : elle soulève sa robe par commodité et montre sa cheville + elle est en deuil mais sort quand même de chez elle
- elle devient un mythe
→ v.2 «douleur majestueuse», v.5 «jambe de statue» : beauté antique, éternelle, froide
→ v.9 «éclair», v.7»ouragan» (→ métaphore de la passion violente)
- c'est une beauté mystérieuse et anonyme
2) le poète
- il est le narrateur de l'histoire
- il contraste avec la femme : semble immobile et passif «autour de moi» v.1 (il reste en dehors) + présence de l'imparfait alors que la rencontre n'a duré que qqs secondes (→ ici traduit l'intensité)
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