Analyse linéaire l'invitation au voyage de Baudelaire
Commentaire de texte : Analyse linéaire l'invitation au voyage de Baudelaire. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar virgile.raymond • 23 Juin 2022 • Commentaire de texte • 1 657 Mots (7 Pages) • 1 193 Vues
Analyse linéaire de l'invitation au voyage
Introduction :
Le 19ème siècle, es*t marqué par un nombre de mouvements littéraires conséquent, elle se caractérise par une envie de réussir et de gravir les échelons. Baudelaire est un poète maudit dans la France de Napoléon III, il a publié plusieurs volume de son vivant, les limbes, les lesbiennes, les Fleurs du mal, le spleen de paris, Paradis artificiels, le Fanfarlo, l’œuvre de sa vie est les fleurs du mal. Baudelaire est connu pour sa poésie mais il fut aussi un critique d’art et a d’ailleurs publié Curiosité esthétiques. Il a donc longuement réfléchi sur le concept du « beau » qu’il a qualifié dans son ouvrage de « toujours bizarre ». Pourtant, dans ses recueils poétiques, son objectif 1er est « d’extraire la Beauté du Mal ». Il se situe entre le courant littéraire du romantisme et du symbolisme, il suit le mode de vie dandy. Les Fleurs du mal est un recueil de poèmes de Charles Baudelaire, englobant la quasi-totalité de sa production en vers, de 1840 jusqu'à sa mort survenue fin août 1867. Publié le 21 juin 1857, le livre scandalise aussitôt la société conformiste et soucieuse de respectabilité. Couvert d'opprobres, son auteur subit un procès retentissant. A travers cette œuvre, Baudelaire provoque la société notamment avec la présence de titres pétards. Le poème « l'invitation au voyage », qui était écrit dans l’époque du romantisme, fait partie de la section « Spleen et Idéal », qui est la section la plus grande de l’œuvre puisqu' elle regroupe quatre-vingt-cinq des cent vingt-six poèmes du recueil. Baudelaire évoque ici un monde idéal et nous livre sa vision de la poésie. Il s'adresse à la femme aimée et l'invite à un voyage particulier, à la fois réel et imaginaire mais aussi poétique. A cet égard, Quelles sont les caractéristiques de l’idéal baudelairien d'après ce poème ? S'il est vrai que ce poète présente une invitation à un voyage à la fois réel et imaginaire il n'en demeure pas moins qu'il présente un voyage poétique.
I- Une invitation à un voyage à la fois réel et imaginaire
-utilisation des vers impairs, cinq et sept syllabes, musicalité particulière (d’ailleurs mise en avant par la suite par Verlaine dans son poème « Art poétique »), vers courts créant un rythme rapide et saccadé. Présentation visuelle sous forme de colonne, avec des vers décalés. Rimes présentes, avec alternance entre rimes plates et rimes embrassées.
-Construction semblable à une chanson, à une berceuse avec trois couplets et le refrain qui revient : « Là, tout n’est […]et volupté ». L’adverbe « Là » placé en début de refrain insiste sur l’importance des deux vers, et oblige à un arrêt durant la lecture.
-lyrisme marqué dès le début : « Mon enfant, ma sœur » (v.1), utilisation du possessif. Expression des sentiments. Cela montre qu’ils sont proches.
-l’expression “ensemble” est un passage de la femme aimé au couple amoureux, un lien indéterminé, indéfini. L'exclamation est le type de phrase le plus expressif, il révèle donc ces sentiments. Il ouvre son cœur.
-thème présent dès le vers 3 : « D’aller là-bas… », évocation d’un ailleurs possible, qui pourrait rendre la femme aimée heureuse « Au pays qui te ressemble » (v.6), reprise de cet ailleurs imaginaire avec « Là » au début des trois refrains.
-Expression de sentiments, de son amour : anaphore avec verbe aimer v.4-5, pour une femme. C’est une mise en relief du verbe aimer, l’amour devient donc une nécessite, un impératif. ”à loisir” met en lumière le fait que cette amour n’a pas de restriction. Baudelaire ici lie l’amour et la mort, ce qui souligne le fait qu’il l’aime tellement que s’il venait à la perdre il en mourrait, cela rappelle le vers précèdent et montre le lien qui unie le couple amoureux.
-Il y a une comparaison au vers 6, le comparant étant le pays, c’est donc la quête d’un monde idéal et mystérieux, il y a le recours à une exclamative. Baudelaire compare donc une femme aimé à une quête de l’Ideal, il y a donc une forte ressemblance entre ces deux idées. Ce n’est pas écrit ici mais on peut penser que Baudelaire lie ici cet idéal a la mort. Un voyage sans retour
-Utilisation inattendue du nom soleil et du ciel aux pluriels. La description ici n’est pas réaliste, c’est donc la description d’un ailleurs démesuré d’un monde indéfini. Cela définit un monde sans contour. Cela fait donc référence ici a un voyage imaginaire.
-Il y a ici une évocation personnelle avec “mon esprit”, le paysage a une dimension spirituelle. Le charme fait partie de l'envoûtement, il a donc deux sens envoûtant et attrayant donc le rapport aux mystères.
-Adjectif “mystérieux” qui renvoie à l’adj symbolique de l’ailleurs, on comprend que cet idéal n’a pas de contours précis tout comme cet adjectif. Cela rappelle ce thème de l’imaginaire présent dans les vers précèdent.
- Une vision peu rassurante de la femme habituelle chez l’auteur : « De tes traîtres yeux » (v.11), manque de confiance vis-à-vis des femmes et évocation des yeux verts de Marie Daubrun. Cela marque une opposition avec la description de la femme effectuer précédemment.
-Brillant est rejetée en début de vers, cela renvoie à l'éclat, il y a donc une fusion des contraires, on a un côté éclatant et un visage en larme lié à la souffrance donc à la tristesse.
-Création d’un univers sensoriel, mis en avant dans tout le recueil les Fleurs du mal : « volupté », la chambre décrite dans la deuxième strophe évoque la sensualité, vue « Vois » (v.29), odorat « Mêlant leurs odeurs » (v.19), l’ouïe « Tout y parlerait » (v.24). Cet idéal et donc aussi bien réel avec l’évocation de plusieurs sens, il n’est pas qu’imaginaire.
-Éloge de la femme aimée, car il lui promet des merveilles : « C’est pour assouvir/Ton moindre désir » (v.32-33) Le poète est au service de la femme.
-Insistance sur le luxe, obsession baudelairienne : « Luxe » (dans le refrain), « riches plafonds » (v.21), « splendeur orientale » (v.23), « or » (v.38). Ces éléments posent la vision de l’idéal baudelairien, un paradis sensuel luxueusement décoré, on comprend que cette idéal et luxueux, cela rappelle encore la dimension réelle de cette idéal Baudelairien. Cet idéal présente donc deux facettes il est à la fois réel et imaginaire.
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