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Bonjour tristesse, Paul Eluard

Dissertation : Bonjour tristesse, Paul Eluard. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires

Par   •  14 Mai 2018  •  Dissertation  •  870 Mots (4 Pages)  •  1 948 Vues

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Paru en 1954, le livre Bonjour Tristesse, dont le titre est un extrait d’un poème de Paul Éluard, est un roman psychologique écrit par Françoise Sagan quand elle n’avait que 18 ans. En 1954, la société commence à peine à récupérer des horreurs de la deuxième guerre mondiale qui a ravagé l’Europe, surtout la jeunesse.  Par conséquent, les jeunes se conforment à des règles et des normes très strictes, ce qui a pour effet de brimer leur liberté.  Cependant, cette jeune écrivaine française incarne dans ce roman la volonté de liberté et d’indépendance revendiquée par la jeunesse dans les années 1950, en montrant de façon rétrospective la vie d’une adolescente typique nommée Cécile.  L’analyse qui suit fera ressortir le fait que Cécile incarne l’archétype de l’adolescente.  Ainsi, la narratrice est indécise et égoïste, ce qui sont deux traits de caractère de l’archétype de l’adolescente.

Tout d’abord, dans le roman de Sagan, la narratrice, qui n’a que 17 ans, est indécise, comme une adolescente typique.  En effet, elle n’arrive pas à décider si elle veut qu’Anne soit son ennemi ou bien une femme a émuler.  Alors que la relation autoritaire entre Anne et Cécile se développe dans le roman, la narratrice se questionne sur ce qu’elle pense d’Anne:   “J'y pensai d'une telle manière que je m'assis sur mon lit, le cœur battant, en me disant que c'était stupide et monstrueux, que je n'étais qu'une enfant gâtée et paresseuse et que je n'avais pas le droit de penser ainsi. Et je continuai, malgré moi, à réfléchir: à réfléchir qu'elle était nuisible et dangereuse, et qu'il fallait l'écarter  de notre chemin.”P 64  Ainsi, cet extrait met de l’avant que Cécile a une grande incertitude par rapport à l’opinion qu’elle a d’Anne.  En effet, on voit clairement dans cet extrait que Cécile admire Anne et a envie d’imiter ses pensées et de ne plus être “une enfant gâtée”, mais en réfléchissant plus longuement, elle trouve Anne insupportable.  Donc, elle reste dans l’indécision et change d’opinion continuellement, ce qui est un comportement de l’adolescence.  De plus, elle ne peut pas décider si elle aime Cyril.  Alors qu’Anne vient juste de mourir, la narratrice réfléchit à son amour envers Cyril: “ Cyril fit un pas vers moi et posa sa main sur mon bras. Je le regardai: je ne l'avais jamais aimé. Je l'avais trouvé bon et attirant; j'avais aimé le plaisir qu'il me donnait; mais je n'avais pas besoin de lui.”   Ainsi, le fait que la narratrice dit “je ne l’avais jamais aimé”, même si elle lui déclare son amour durant l’été, montre au lecteur que, comme une adolescente typique, elle est indécise et change souvent son opinion basé sur les émotions qu’elle ressent sur le moment.  Par exemple, lorsque la tristesse submerge la narratrice à cause de la mort d’Anne, elle croit qu’elle n’a jamais aimé Cyril, donc cela est un parfait exemple de l’indécision des adolescents.  

Ensuite, dans le roman Bonjour Tristesse, Cécile parait égoïste, qui est un trait de l’archétype de l’adolescente.  En effet, elle contrôle les autres continuellement pour son propre bénéfice.  Alors que Cécile élabore son affreux projet cruel, qui est de convaincre Elsa et Cyril de faire semblant d’être des amants pour rendre Raymond jaloux, afin qu’il tombe amoureux d’Elsa de nouveau et qu’il rompe les fiançailles avec Anne, elle se questionne sur son pouvoir:  “J’étais l’âme, le metteur en scène de cette comédie.” P. 92.  Le fait que Cécile est “le metteur en scène de cette comédie” donne au lecteur la perception que Cécile contrôle chaque mouvement, chaque action des acteurs que sont Cyril, Elsa et Raymond.  Cette manipulation des autres représente très bien l’idée de l’archétype de l’adolescence.  Aussi, elle ne pense pas aux conséquences de ses actions.  Alors qu’elle forme son plan pour écarter Anne de la vie de son père et de la sienne, la narratrice réfléchit à son complot qu’elle s’apprête à mettre à exécution:  “C'est ainsi que je déclenchai la comédie. Malgré moi, par nonchalance et curiosité. Je préférerais par moments l'avoir fait volontairement avec haine et violence... Que je puisse au moins me mettre en accusation, moi, et non pas la paresse, le soleil et les baisers de Cyril.”  Le fait que la narratrice accuse la paresse plutôt qu’elle-même pour ce plan cruel met de l’avant que Cécile vit dans l’instant présent et ne se préoccupe pas des conséquences que ses actions auront sur les autres dans le futur, comme par exemple le bouleversement qu’elle cause chez Anne.  Bref, Cécile, comme une adolescente typique, pense juste à elle-même.

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