Chavirer de Lola Lafon

Chavirer de Lola Lafon

Le livre que j’ai choisi s’intitule Chavirer de Lola Lafon publié aux éditions Actes Sud en 2020 et a reçu le prix du roman des étudiants France Culture-Télérama. J’ai choisi ce livre parce que l’histoire m’intéressait, de plus le thème abordé est un sujet d’actualité ce qui m’a poussé encore plus à lire ce roman.

Cette histoire se déroule à Paris et sa banlieue dans les années 80, Cléo a 13 ans et participe à des cours de modern jazz. Un jour , à la sortie de son cours une femme très chic Cathy lui propose de rejoindre la fondation Galatée car elle été repérée et qu’elle était un jeune talent qui aura du succès. Cathy lui propose donc de postuler à la bourse afin de réaliser son rêve devenir danseuse. Cependant cette bourse et cette fondation sont inexistants, c’est en réalité un piège sexuel qui se referme sur Cléo et va entraîner avec elle d’autres jeunes filles dont Betty, une jeune fille qui rêve elle aussi de devenir danseuse et qui va rester sur la conscience de Cléo toute sa vie car elle n’a pas eu le courage de la prévenir de ce qu’il attendait pour obtenir la bourse. L’histoire de Cléo est raconté dans ce roman à travers les personnages qui ont été importants pour elle, qu’elle a aimée ou parfois juste croisées. Trente ans plus tard, les victimes de cette fondation se retrouvent grâce à un appel à témoins lancés par deux investigateurs qui veulent faire de cette histoire un documentaire.

Lorsque je lisais cette oeuvre j’ai eu du mal à m’y accrocher au départ parce que le livre était écrit à la troisième personne mais je m’y suis habitué au cours de ma lecture. J’ai ressenti énormément d’indignation envers ces femmes qui ne s’autorisent pas à être victimes et qui pourtant le sont, parce qu’elles ont entrainés d’autres jeunes filles dans ce piège comme Betty pour Cléo, cependant je pense que ce n’est pas de leurs fautes parce qu’elles ont été manipulées par Cathy, et sont rongés par la culpabilité et la honte d’avoir subi cela , de ne pas avoir eu la force de dire non, ces ressentis sont décrits tout le long du roman. Au fil des pages, j’étais bouleversée par la passion pour la danse et la culpabilité qu’elle va porter pendant plus de trente ans et qui dévoraient Cléo.

Grâce à ce livre j’ai appris que les agressions et les manipulations sont fréquentes dans le monde du sport et dans la vie à travers les différents personnages de ce roman. Je me suis rendu compte que malgré les mouvements #metoo dont on parle longuement dans ce livre ou encore #balancetonporc pour libérer la parole sur les abus ce n’était pas suffisant, aujourd’hui encore je trouve qu’on manque de solutions contre les agressions et les abus sexuels, il faudrai donc mettre en oeuvre plus de moyens pour aider les victimes et apporter des solutions.

J’ai beaucoup apprécié ce chef d’oeuvre parce que l’histoire est racontée à travers les personnages que cléo a rencontré, ses souvenirs sont comme des fragments de miroirs, on l’a découvre ainsi sous différentes facettes ce qui rend le roman intéressant. Cependant j’ai trouvé qu’il y avait beaucoup trop de personnages et que parfois on pouvait facilement se perdre au cours de la lecture. J’ai aussi apprécié la structure du récit qui nous transporte dans l’histoire et la rend plus intrigante et nous tient en haleine tout du long.

Cette histoire m’a fait pensé au livre Un si long silence de Sarah Abitbol et Emmanuelle Anizon, ce roman relate les faits qu’à subi Sarah à 15 ans par son entraîneur, une patineuse artistique, qui sort du silence en libérant la parole avec ce livre, et qui dénonce le monde sportif. L’autrice ici fait un témoignage des viols qu’elle subi par son entraîneur à ses quinze ans, le sentiment de honte que