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Comment Émile Zola dépose-t-il la photographie du réel pour arriver a une description fantastique ?

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Par   •  7 Avril 2019  •  Commentaire de texte  •  1 037 Mots (5 Pages)  •  620 Vues

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Le naturalisme, développé au XIX siècle, est fondé sur l’observation et l’expérimentation. Les écrivains naturalistes veulent représenter la réalité telle qu’elle est, tout en allant encore plus loin que les écrivains réalistes. Zola, qui en est le chef de file dérape parfois dans ses descriptions naturalistes vers du fantastique, qui crée la peur par l’éruption du surnaturel dans le monde réel , poussé par son imagination. En effet nous l’observons dans La Bête Humaine paru en 1890. L’extrait du chapitre 5 étudié, nous décrit un décor ferroviaire et nous fait la description de la Lison, la locomotive de Jacques Lantier. Comment Émile Zola dépose-t-il la photographie du réel pour arriver a une description fantastique ? Nous étudierons d’abord le monde ferroviaire se rapportant au monde réel puis les différentes comparaisons de la machine et ensuite la relation de Jacques avec la Lison.

Premièrement, Emile Zola fait une description qui plonge le lecteur dans la photographie du monde réel. On retrouve d’abord la description détaillée d’un lieu ancré dans le réel : « le vaste hangar » « noir de charbon » avec de « hautes fenêtres poussiéreuses ». On associe ce hangar à « la Compagnie de l’Ouest », et on nous parle également d’ « une station de Corentin » qui s’appelle « Lison » et qui est « le nom d’une gare » ce qui fini de plonger le lecteur dans ce lieu réel, car celui-ci est assez détaillé pour qu’il puisse l’imaginer. On retrouve aussi de nombreux termes techniques qui montrent l’observation et la documentation de l’auteur naturaliste, comme par exemple : « machines d’express », «  voie », « grandes roues », « la vaporisation » ou encore « le cuivre des tubes ». Ainsi que le champs lexical du feu qui contient lui aussi des termes techniques : « chauffeur du dépôt », « le foyer », «  escarbilles rouges » ou encore la fosse à piquer le feu ». Le réel est alors installé et est évident pour le lecteur.

Deuxièmement, la machine va se métamorphoser et, avec elle, le réel ce qui va amener le fantastique dans la description de Zola. Effectivement, la machine est en premier lieu comparer à une bête : elle a un « poitrail large » et des « reins allongés et puissants ». Après l’animisme de la machine qui passe de locomotive à bête, elle va à nouveau se métamorphoser et être comparée à une sorte de robot. On peut le conclure grâce à la métaphore « être de métal » où le comparé est la machine et le comparant l’être de métal. Le mot « être » inspire le vivant mais le mot « métal » inspire une machine. On peut donc conclure que la locomotive est ici comparée à un être de métal soit, un robot .

L’auteur crée alors une nouvelle créature mi-animale mi- machine et il mêle ,pour la décrire, le champs lexical de la puissance : « puissants », « métal », « force », « acier » et celui de la beauté : «  élégance fine », « légère », qui est renforcé par l’hyperbole« beauté souveraine » qui place la beauté de la créature au dessus de tout autre beauté et par conséquent qui place la créature dans son entièreté au dessus de tous. On rentre alors dans le fantasmagorique avec des visions troublantes et fantastiques et qui crées une atmosphère fantastique.

La dernière transformation de la machine, et donc du réel, est la personnification de la machine, ou de la créature, qui la transforme en femme aux yeux de Jacques Lantier et du lecteur : « un nom de femme , la Lison ». Le fait qu’elle ait un prénom renforce d’autant plus l’humanité qui lui est donnée par l’auteur car pour le lecteur les êtres qui ont un prénom sont des humains. La machine est en « vie ». Le lecteur oublie presque que la Lison est une machine.

Dans ce passage on peut rapporter la Lison au titre du roman « La Bête Humaine » qui semble convenir

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