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Commentaire Composé Acte II, scène 6 de la pièce « Les Femmes Savantes » - Molière

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Par   •  8 Novembre 2016  •  Commentaire de texte  •  1 087 Mots (5 Pages)  •  9 882 Vues

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En 1672, soit un an avant sa mort, Molière écrit la célèbre pièce de théâtre, « Les Femmes Savantes ». Cette pièce est en cinq actes, en alexandrins, et est considérée comme une comédie dite « de mœurs ». Dans cette comédie, Molière va centrer sa pièce sur l’éducation des femmes, et du fait que n’apprenant que de la littérature et des choses de salons, les femmes sont extrêmement naïves, et facilement trompées. Ainsi, dans cette caricature de la femme, Molière va placer le duo Philaminte et Bélise, comme des personnages ne vivant que pour les salons littéraires, la poésie et les romans ; et étant enfermés dans leur monde, et réprimandant Martine de ne point en faire partie. En bref, il nous peint un portrait réaliste bien qu’un peu caricatural de la situation littéraire pour la gente féminine bourgeoise de l’époque.

Nous allons maintenant voir comment Molière montre au travers de cette scène les disparités entre classes sociales d’un point de vue de l’éducation. Tout d’abord nous aborderons le sujet du côtoiement de deux mondes : le monde des bourgeois, et le monde populaire et paysan. Puis nous verrons que Molière va se moquer antithétiquement de ces classes sociales, et de leur prétendue éducation, et mettre en valeur le bon sens et le pragmatisme populaire.

Dans cette scène, Molière va séparer très distinctement les deux mondes (bourgeois et populaires). Afin de réaliser cela, il va contraster les registres de langue des personnages. Utilisant un registre courant, voire soutenu, pour Philaminte et Bélise, montrant ainsi leur supériorité ; on le remarque grâce à un vocabulaire riche : « indocile », « congrument », « solécisme », « offenser », « martyre », etc… Tandis qu’il va montrer Martine utilisant un registre familier, qui ressemble même à un patois paysan. On le voit avec : « je n’avons », « étugué », « cheux nous », etc… Il montre ce personnage comme quelqu’un d’ignorant au possible, et ne connaissant rien aux bases même de la grammaire, encore moins de la littérature. Il la fait apparaitre sous un très mauvais jour, confondant des termes simples, tels « grammaire » et « grand-mère ». Prenant pour des personnes : « je ne connais point ces gens-là », et « Qu’ils s’accordent entr’eux, ou se gourment, qu’importe ? », des mots comme « verbe », « nominatif », etc…

En plus d’avoir le rabaissement de Martine par Philaminte et Bélise par leurs continuelles critiques, Molière met Martine dans une position d’infériorité, avec l’appellation « Madame », envers Philaminte ; accentuant là le rapport maitresse/servante. Cette position va être d’autant plus renforcée par la façon dont Philaminte appelle Martine ; « âme villageoise », la rabaissant ainsi une fois de plus. Afin d’en rajouter, Philaminte va se plaindre qu’elle est persécutée par le discours de mauvaise qualité, et les erreurs grossières de Martine, à tel point qu’elle en devient une martyre. Le fait que, « Quel martyre ! », soit une phrase exclamative montre qu’elle souffre réellement, et qu’elle n’en peut plus. Ceci est d’ailleurs corroboré par, « En voilà pour tuer une oreille sensible », qui montre la douleur physique que subit Philaminte ; et par le dernier ver de l’extrait : « Eh, mon Dieu ! Finissez un discours de la sorte. » ; qui va même accentuer cette sensation que Martine est coupable de quelque chose d’horrible et le fait que ce dernier ver soit adressé « à sa sœur », montre qu’en réalité Philaminte n’est pas la seule à souffrir, puisque sa sœur est incluse. Mais Molière, ne désire pas produire chez le lecteur, ou spectateur un sentiment de révulsion envers Martine. Au contraire, il souhaite que celui-ci éprouve de la sympathie envers Martine, et se moque de Philaminte et Bélise.

Molière va donc montrer une vision ironique de la relation entre Philaminte, Bélise et Martine. Molière va utiliser le champ lexical du langage, avec « jargon », « langage », et « dictons », qui va exagérer

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