Commentaire littéraire Diderot
Commentaire de texte : Commentaire littéraire Diderot. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar G CTY • 14 Février 2023 • Commentaire de texte • 1 085 Mots (5 Pages) • 253 Vues
Diderot est l’un des grands penseurs des Lumières, Il s’intéresse à tout ce qui est susceptible de faire progresser les connaissances de l’esprit humain. À ce titre, il a lu avec intérêt le Voyage autour du monde écrit par le navigateur Bougainville au retour d’une expédition financée par le pouvoir royal. Le but de cette expédition, où figuraient de nombreux scientifiques, était de rapporter des connaissances nouvelles. Bougainville décrit l’île de Tahiti comme un lieu paradisiaque riche d’une faune et d’une flore largement inconnues en Europe. Diderot décide d’écrire la suite à ce récit de voyage même s’il n’est jamais allé à Tahiti. Dans son œuvre intitulée : Supplément au voyage de Bougainville publiée en 1796, Diderot imagine ce qu’à pu dire un vieil Otaïtien au navigateur français au moment de son départ de l’île.
Nous verrons comment Diderot dénonce les injustices de la société de son époque à travers cette suite au voyage de Bougainville. Tout d’abord, nous montrerons que l’auteur peint la nature paradisiaque de l’île, puis, nous verrons qu’il dénonce par le biais de son œuvre les injustices faites par les Européens aux habitants de Tahiti.
Premièrement, Diderot décrit les qualités de l’île de Tahiti qui font d’elle une île parfaite et à la nature paradisiaque.
Tout d’abord, l’auteur, à travers la discussion du vieil Otaïtien et du navigateur montre les qualités des îliens et de leur île en utilisant le champ lexical des bienfaits : « innocents » (l.2), « heureux (l.2), « bonheur » (l. 3) et « pure » (l. 3). L’utilisation de ce champ lexical montre que les Tahitiens vivent correctement et sont heureux sur leur île. De plus, l’emploi des parallélismes « ici tout est à tous » (l. 4) et « nos filles et nos femmes » (l.5) montrent que la vie sur l’île est bien organisée ainsi que les richesses. Cela prouve que les Tahitiens vivent de manière égalitaire. Enfin, la répétition « plus sages et plus honnêtes » (l. 2-3) permet de montrer que les Tahitiens sont dotés d’intelligence, de conscience et surtout de bonté. Ils vivent donc en plaine harmonie et en confiance.
Par la suite, Diderot met en exergue le parfait fonctionnement de l’île en posant la question rhétorique suivante : « Tu es entré dans nos cabanes, qu’y manque-t-il à ton avis ? (l. 28). cela prouve que les Tahitiens ont tout ce leur faut. Aussi, l’anaphore « lorsque nous avons faim, nous avons de quoi manger, lorsque nous avons froid, nous avons de quoi nous vêtir » (l. 27-28) permet de montrer que les Tahitiens ont assez de ressources pour subvenir à leurs besoins comme le prouve la phrase qu’adresse le Tahitien au navigateur Français : « Tout ce qui nous est nécessaire et bon, nous le possédons » (l. 24-25). Pour finir, la question rhétorique « Sommes-nous dignes de mépris parce que nous n’avons pas su nous faire des besoins superflus ? » permet de démontrer que les îliens possèdent tout ce qu’il leur est nécessaire et n’ont besoin de rien de plus.
Deuxièmement, Diderot dénonce les injustices commissent par les Européens de son époque.
Tout d’abord, l’auteur met en avant les défauts des Européens et leurs cruautés envers les Tahitiens en employant le champ lexical des défauts : « fureurs » (l. 6) ; « folles » (l. 7) ou encore « féroces » (l. 7). en effet, les Européens sont peints comme des hommes qui peuvent se montrer violents et que cette violence pourrait se déteindre sur les habitants de l’île et plus particulièrement les femmes. Le champ lexical de la cruauté est présent : « se haïr » (l.8), « égorgés » (l. 8) et « sang » (l.9) afin de prouver que les Européens ont une mauvaise influence sur la population tahitienne. En effet, la venue des Européens sur l’île a mené les îliens à se détester, à semer le sang et la mort. Par ailleurs, par l’emploi du champ lexical de l’irréel ; « imaginaire » (l. 31), « chimérique » (l. 36) et « factices » (l. 35), Diderot nous prouve que tous les bienfaits promis aux Tahitiens par les Européens sont faux et ont pour seul but d’amadouer les habitants de l’île.
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