Dissertation : Au théâtre le maître reste-t-il toujours le maître ?
Dissertation : Dissertation : Au théâtre le maître reste-t-il toujours le maître ?. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar Lynda Royer • 5 Mars 2021 • Dissertation • 680 Mots (3 Pages) • 1 090 Vues
Dissertation
Sujet : Au théâtre le maître reste-t-il toujours le maître ?
Le théâtre est à la fois l'art de la représentation d'un drame ou d'une comédie, un genre littéraire particulier, et le lieu dans lequel se déroulent les spectacles de théâtre. Au XVIIIe siècle beaucoup d'écrivains (comme Beaumarchais avec « Le Barbier de Séville » ou « Le Mariage de Figaro » ) traitent de la relation entre le valet et le maître, un maître est un personnage qui détient un pouvoir sur son valet. Aujourd'hui la question est « Au théâtre, le maître reste-t-il toujours maître ? ». Nous allons donc nous demander si au théâtre, le maître au sens hiérarchique reste-t-il toujours ou non maître de la situation. Dans un premier temps nous remarquerons que le valet reste traditionnellement celui qui est dominé par son maître. Puis, nous verrons que dès le18ème siècle, le valet ose opposer des idées à son maître.
I. La relation valet-maître traditionnelle au théâtre.
Dès le début, dans la comédie, il y a beaucoup de valets dans les pièces de théâtre, leur présence est presque constante. La relation maître-serviteur est toujours un rapport dominant-dominé, le maître exerce une autorité incontestée sur le serviteur. Celui-ci est un collaborateur obéissant.
A partir du XVIIe siècle, certains valets ont acquis une réelle identité et sont devenus essentiels à la comédie, leur personnalité s’affirme et se dévoile dans leur relation au maître, si bien que le duo maître-valet est devenu indispensable à la comédie.
S’ils ont principalement un rôle comique, leurs effets dramatique diffèrent d’une comédie à l’autre, selon la nature de la relation maître-serviteur. Le valet entretient avec son maître une relation de familiarité et lui sert de confident. Cela n'empêche pas qu’il se fait rabrouer ou reçoit des coups.
Personne ne connaît mieux les maîtres que leur valet. Le valet est pauvre et en échange de ses services, le maître lui assure le gîte et le couvert ; dès lors, il dépend entièrement de son maître auquel il est soumis et doit obéissance. Il doit subir les impatiences et les caprices du maître. Sans patronyme, identifié par son unique prénom, le valet est considéré comme un être inférieur, les coups ainsi que les injures font souvent parti du lot.
II. Au 18ème siècle, le valet ose opposer des idées à son maître.
A la fin du XVIIIe siècle, la bourgeoisie s’épanouit de plus en plus et les structures sociales traditionnelles commencent à se modifier, Les titres de noblesse héréditaires sont largement contestés : on prend peu à peu conscience que la valeur de l’individu est indépendante de la fortune et que la position sociale n’est que le fruit du hasard de la naissance.
C’est ainsi que les comédies du XVIIIe siècle mettent en scène des serviteurs en quête de liberté, afin de montrer l’évolution des mentalités. Alors que chez Molière le valet n’ose pas trop critiquer ouvertement son maître (il le fait plutôt dans des apartés ou dans des monologues), chez Beaumarchais et Marivaux, il ose tenir tête à son maître, le critiquer et lui faire connaître ses revendications.
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