Etude analytique : « Mélancholia », Les Contemplations, Victor Hugo, 1856
Commentaire de texte : Etude analytique : « Mélancholia », Les Contemplations, Victor Hugo, 1856. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar i.aich • 18 Juin 2023 • Commentaire de texte • 741 Mots (3 Pages) • 373 Vues
Etude analytique 12 : « Mélancholia », Les Contemplations, Victor Hugo, 1856
Introduction
Victor Hugo, grand écrivain français du XIXe siècle, est né en 1802 à Besançon et est décédé en 1885 à Paris. Il était un écrivain, poète, dramaturge et homme politique engagé.
C’est l’un des plus grands auteurs français par ses combats sociaux et littéraires comme la peine de mort, la misère, le bagne, le travail des enfants, les maltraitances, la guerre, le respect des droits de l’Homme. Mais, il a aussi lutté dans la littérature pour les droits d’auteurs, la liberté d’expression, de création, la tolérance, la suppression « des cages » selon ses mots.
Son recueil, Les Contemplations est un diptyque : une 1ère partie s’intitule « Autrefois », va de 1830 à 1843 avant le décès de sa fille et la 2ème , nommée « Aujourd’hui », se situe après ce moment
tragique. Ce recueil forme « les mémoires d’une âme » dit VH.
le texte que nous allons étudier est un extrait du poème Mélancholia , écrit en 1838 , alors que la France n’a pas encore adopté de législation encadrant le travail des enfants .
Melancholia désigne alors la mélancolie de Victor Hugo devant l’exploitation des enfants .
ANNonce de plan
Victor Hugo dresse un tableau réaliste et tragique du travail des enfants
Afin de critiquer l'industrialisme , doctrine influente au 19ème siècle qui voit dans le travail industriel un progrès .
Enfin cet extrait s’achève comme un réquisitoire contre le travail des enfants .
Extrait étudié
Où vont tous ces enfants dont pas un seul ne rit ?
Ces doux êtres pensifs que la fièvre maigrit ?
Ces filles de huit ans qu'on voit cheminer seules ?
Ils s'en vont travailler quinze heures sous des meules
Ils vont, de l'aube au soir, faire éternellement
Dans la même prison, le même mouvement.
Accroupis sous les dents d'une machine sombre,
Monstre hideux qui mâche on ne sait quoi dans l'ombre,
Innocents dans un bagne, anges dans un enfer,
Ils travaillent. Tout est d'airain, tout est de fer.
Jamais on ne s'arrête et jamais on ne joue.
Aussi quelle pâleur ! la cendre est sur leur joue.
Il fait à peine jour, ils sont déjà bien las.
Ils ne comprennent rien à leur destin, hélas !
Ils semblent dire à Dieu : - Petits comme nous sommes,
Notre père, voyez ce que nous font les hommes !
Ô servitude infâme imposée à l'enfant !
Rachitisme ! travail dont le souffle étouffant
Défait ce qu'a fait Dieu ; qui tue, oeuvre insensée,
La beauté sur les fronts, dans les coeurs la pensée,
Et qui ferait - c'est là son fruit le plus certain ! -
D'Apollon un bossu, de Voltaire un crétin !
1/ tableau réaliste et tragique du travail des enfants
L’utilisation des déterminants déictiques inscrit VH dans une relation de présence
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