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Poème « Veni, vidi, vixi », de Victor Hugo, dans Les contemplations

Commentaire de texte : Poème « Veni, vidi, vixi », de Victor Hugo, dans Les contemplations. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires

Par   •  25 Octobre 2021  •  Commentaire de texte  •  1 411 Mots (6 Pages)  •  1 748 Vues

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Devoir 1 (10 %)

Consignes

Dans ce devoir, vous analyserez le fond d’un texte poétique. Concrètement, vous devrez :

  • analyser un poème de Victor Hugo et élaborer un plan de rédaction;
  • intégrer des citations;
  • produire une réflexion personnelle sur votre expérience de rédaction.

Pour effectuer ces tâches, vous avez le choix entre deux poèmes. Choisissez celui qui vous inspire le plus. Prévoyez 1 heure 30 minutes pour réaliser ce devoir.

Option 1

Poème « Veni, vidi, vixi », de Victor Hugo, dans Les contemplations

J’ai bien assez vécu, puisque dans mes douleurs

Je marche, sans trouver de bras qui me secourent,

Puisque je ris à peine aux enfants qui m’entourent,

Puisque je ne suis plus réjoui par les fleurs;

        

5        Puisqu’au printemps, quand Dieu met la nature en fête,

J’assiste, esprit sans joie, à ce splendide amour;

Puisque je suis à l’heure où l’homme fuit le jour,

Hélas! et sent de tout la tristesse secrète;

        

Puisque l’espoir serein dans mon âme est vaincu;

10        Puisqu’en cette saison des parfums et des roses,

Ô ma fille! j’aspire à l’ombre où tu reposes,

Puisque mon cœur est mort, j’ai bien assez vécu.

Je n’ai pas refusé ma tâche sur la terre.

Mon sillon? Le voilà. Ma gerbe? La voici.

15        J’ai vécu souriant, toujours plus adouci,

Debout, mais incliné du côté du mystère.

        

J’ai fait ce que j’ai pu; j’ai servi, j’ai veillé,

Et j’ai vu bien souvent qu’on riait de ma peine.

Je me suis étonné d’être un objet de haine,

20        Ayant beaucoup souffert et beaucoup travaillé.

        

Dans ce bagne terrestre où ne s’ouvre aucune aile,

Sans me plaindre, saignant, et tombant sur les mains,

Morne, épuisé, raillé par les forçats humains,

J’ai porté mon chaînon de la chaîne éternelle.

        

25        Maintenant, mon regard ne s’ouvre qu’à demi;

Je ne me tourne plus même quand on me nomme;

Je suis plein de stupeur et d’ennui, comme un homme

Qui se lève avant l’aube et qui n’a pas dormi.

        

Je ne daigne plus même, en ma sombre paresse,

30        Répondre à l’envieux dont la bouche me nuit.

Ô Seigneur! ouvrez-moi les portes de la nuit

Afin que je m’en aille et que je disparaisse[1]!


Option 2

Poème « Paroles sur la dune », de Victor Hugo, dans Les contemplations

Maintenant que mon temps décroît comme un flambeau,

Que mes tâches sont terminées;

Maintenant que voici que je touche au tombeau

Par les deuils et par les années,

        

5        Et qu’au fond de ce ciel que mon essor rêva,

Je vois fuir, vers l’ombre entraînées,

Comme le tourbillon du passé qui s’en va,

Tant de belles heures sonnées;

        

Maintenant que je dis : – Un jour, nous triomphons;

10        Le lendemain, tout est mensonge! –

Je suis triste, et je marche au bord des flots profonds,

Courbé comme celui qui songe.

        

Je regarde, au-dessus du mont et du vallon,

Et des mers sans fin remuées,

15        S’envoler, sous le bec du vautour aquilon,

Toute la toison des nuées;

        

J’entends le vent dans l’air, la mer sur le récif,

L’homme liant la gerbe mûre;

J’écoute, et je confronte en mon esprit pensif

20        Ce qui parle à ce qui murmure;

Et je reste parfois couché sans me lever

Sur l’herbe rare de la dune,

Jusqu’à l’heure où l’on voit apparaître et rêver

Les yeux sinistres de la lune.

        

25        Elle monte, elle jette un long rayon dormant

À l’espace, au mystère, au gouffre;

Et nous nous regardons tous les deux fixement,

Elle qui brille et moi qui souffre.

        

Où donc s’en sont allés mes jours évanouis?

30        Est-il quelqu’un qui me connaisse?

Ai-je encor quelque chose en mes yeux éblouis,

De la clarté de ma jeunesse?

        

Tout s’est-il envolé? Je suis seul, je suis las;

J’appelle sans qu’on me réponde;

35        Ô vents! ô flots! ne suis-je aussi qu’un souffle, hélas!

Hélas! ne suis-je aussi qu’une onde?

        

Ne verrai-je plus rien de tout ce que j’aimais?

Au dedans de moi le soir tombe.

Ô terre, dont la brume efface les sommets,

40        Suis-je le spectre, et toi la tombe?

        

Ai-je donc vidé tout, vie, amour, joie, espoir?

J’attends, je demande, j’implore;

Je penche tour à tour mes urnes pour avoir

De chacune une goutte encore!

45        Comme le souvenir est voisin du remord!

Comme à pleurer tout nous ramène!

Et que je te sens froide en te touchant, ô mort,

Noir verrou de la porte humaine!

        

Et je pense, écoutant gémir le vent amer,

50        Et l’onde aux plis infranchissables;

L’été rit, et l’on voit sur le bord de la mer

Fleurir le chardon bleu des sables[2].

Tâche 1 : Analyse du poème et élaboration du plan

À partir d’un des poèmes ci-dessus, composez le plan de rédaction en utilisant des phrases complètes. Le plan comporte deux idées secondaires par idée principale. Pour chaque idée secondaire, relevez deux passages pertinents.

Assurez-vous que votre plan répond à tous les critères de la grille d’évaluation. Au besoin, référez-vous à la fiche de validation de la préparation au devoir (leçon 3B) pour réviser votre travail.

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