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Fiche de lecture "Le Sens du Bonheur" de Jiddu Krishnamurti

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Par   •  30 Décembre 2016  •  Fiche de lecture  •  1 093 Mots (5 Pages)  •  1 297 Vues

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Liane Santucci

Fiche de lecture

Le sens du bonheur

Jiddu Krishnamurti

Jiddu Krishnamurti, né le 12 mai 1895 et décédé le 17 février 1986, est un philosophe et sage d'origine indienne prônant une éducation alternative. J’ai découvert son existence il y a un an, un ami m’avait cité une de ses phrases qui m’a tout de suite plu. J’ai donc voulu en savoir plus sur cet homme. A travers son livre, il expose sa façon de voir la vie et aborde plusieurs thèmes, sous la forme d’un monologue, où il parle à un public, puis sous la forme de réponse aux questions que ce public, composé de gens de tout âge, lui pose.  Voici ce qui a retenu mon attention.

Un des thèmes récurent est l’éducation. Jiddu a une vision assez dégradante de l’éducation actuelle. Selon lui, l’éducation sert à comprendre la vie et à cultiver l’intelligence, cette dernière étant la « capacité de penser librement, sans crainte, sans à priori », de façon a découvrir par soi même ce qui est vrai. La peur serait néfaste à l’intelligence, elle inciterait à un conformisme. L’éducation devrait » apprendre à comprendre les rouages de cette société pourrie » et apprendre à en créer une nouvelle. Le processus éduque l’éducateur autant que l’étudiant.

Actuellement, l’éducation nous apprendrait à savoir quoi penser, ce qui paraît absurde pour Jiddu, il faudrait apprendre aux étudiants à savoir comment penser. Une notion fondamentale de l’éducation serait de permettre aux élèves de savoir s’ils veulent se servir leurs mains ou de leur cerveau dans leur futur métier, de découvrir ce qu’ils aiment faire, donc. L’étudiant à pour seul devoir d’apprendre, et selon sa logique, nous serions des étudiants toute notre vie, car tout le long de notre existence nous apprenons. Il cite alors Goya, un peintre célèbre espagnol, qui écrivait au bas de ses tableaux « J’apprends encore ». Apprendre, c’est s’intégrer dans la société, c’est se préparer à une profession permettant de gagner sa vie, cela a pour but d’acquérir quelque chose, mais il y a une notion d’obligation, contrairement à la découverte, à l’exploration.

Un autre fondement de l’éducation serait de comprendre le fonctionnement de notre esprit, qualifié de « but essentiel de l’éducation », car lorsque la conscience de soi est prise, l’esprit deviendrait plus vif et plus sensible. Aussi, la connaissance de soi s’obtiendrait par l’observation de soi, analyser ses relations, ses réactions, sans se comparer à autrui.

Il critique grandement la société, elle serait dominée par l’instinct de possession la soif de pouvoir, le désir et l’ambition, des notions néfastes à l’homme qui engendrent la peur, la douleur, le souci. Elle chercherait à nous contrôler, à nous modeler. L ‘ambition serait un esprit de compétition négatif avec un instinct destructeur ; il conseille plutôt d’aimer ce que l’on fait, afin d’obtenir une société pacifiste qui entrainerait une existence heureuse et créative.

A contrario, il évoque le « mécontentement créatif », qui serait une initiative de faire mieux, et qui permettrait d’obtenir une « étincelle d’initiative », car d’après lui, « la créativité prends sa source dans l’initiative, qui ne naît qu’en présence d’un mécontentement profond ». Ce mécontentement devrait être éprouvé dans la joie, « sans se plaindre, avec gaieté et amour », car le mécontentement peut aussi être superficiel, entrainant des plaintes, le souhait d’une meilleure situation, et ce mécontentement là n’est pas positif.

Il serait important d’avoir une pensée bien ordonnée, mais sans que cela soit un effort organisé, méthodique, qui aurait une influence réductrice. Il faudrait être lucide, précis, et sans effort. Cependant, nous sommes tous différents. L’important est d’avoir des sentiments forts tels que la passion, la colère.

Un esprit ouvert est recommandé, il faudrait être capable de capter les sensations, de penser réellement et non pas de répéter. Les préjugés obscurcissent l’observation des choses telles qu’elles sont, l’opinion sépare des autres et empêche la rencontre.

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