Florian Zeller, Le Fils, 2018
Synthèse : Florian Zeller, Le Fils, 2018. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar manon581124 • 28 Avril 2023 • Synthèse • 2 556 Mots (11 Pages) • 778 Vues
ZELLER, Le Fils, 2018
Exemple d’introduction :
Le Fils est une pièce écrite par Florian Zeller, l’un des auteurs contemporains le plus
joué dans le monde et récemment récompensé par un Oscar à Hollywood pour
l’adaptation de sa pièce Le Père au cinéma. Le Fils fait partie d’une trilogie constituée
de La Mère et Le Père. Elle met en scène Nicolas, adolescent de 17 ans, qui sombre
peu à peu dans une dépression que personne dans son entourage ne parvient à
nommer. Cette tragédie met en lumière la souffrance des membres de la famille de
Nicolas et leur difficulté à communiquer et se comprendre. La scène douze est une
des scènes de dispute qui oppose Pierre à son fils qui vient de lui annoncer qu’il ne
retournera pas au lycée.
LECTURE DE L’EXTRAIT DANS SON INTÉGRALITÉ
Comment, progressivement, cette scène passe-t-elle de la simple dispute à une
véritable scène de conflit d’une violence extrême ?
Nous observerons entre les lignes 1 et 10 l’incompréhension du père suivie entre les
lignes 11 et 17 par la mise en accusation de celui-ci par Nicolas. La fin de l’extrait est
quant à elle marquée par l’explosion de la colère.
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Remarques à exploiter pour le développement
Cet extrait s’ouvre donc sur l’expression de l’incompréhension du père face à
l’attitude de son fils qui vient de lui annoncer qu’il ne retournera pas en cours {il faut
annoncer la 1ère partie}
Réplique de Pierre : {Exemple de formule pour commencer l’explication : dans la
1
ère réplique de Pierre on peut noter les deux questions qui sont d’ailleurs, dans leur
formulation, fautives…}
- Les deux interrogations partielles qui ouvrent la réplique de Pierre sont une
formulation fautive courante à l’oral et qui témoigne ici de la familiarité entre les deux
interlocuteurs. Ces questions sont adressées à Nicolas et la répétition du pronom
personnel « tu » créé une forme d’insistance qui ressemble fort à une injonction à
répondre. Les verbes « joues » et « cherches » discréditent Nicolas : il n’est pas
vraiment pris au sérieux par son père.
- le pronom « moi » mis en exergue par la pause créée par la virgule, annonce
l’opposition qui va suivre et qui est rendue explicite par l’incise « à ton âge » : le père
va évoquer sa propre enfance pour discréditer en quelque sorte son fils. Suit alors une
énumération de trois propositions juxtaposées qui font référence au passé de
Pierre ce que confirment les verbes conjugués à l’imparfait « était, voyais, avais ».
Avec cette évocation de ses propres malheurs Pierre cherche à relativiser ceux de son
fils. D’autre part, le connecteur d’opposition « mais » annonce un dépassement de ces
malheurs ce qui est confirmé par le verbe « battre », verbe d’action conjugué à la
forme pronominale et dont le sujet est Pierre lui-même. Il évoque ainsi son propre
courage, effet accentué par l’épanalepse puisque le segment « je me battais » est
présent en fin de phrase et au début de la phrase suivante.
- L’incise « crois-moi » cherche à impliquer l’interlocuteur (Nicolas) : c’est la fonction
impressive du langage qui est ici sollicitée. Elle sert l’argumentation de Pierre.
- « Ce n’était pas drôle tous les jours » : litote pour accentuer une nouvelle fois les
difficultés que Pierre a vécues dans son enfance.
- Les deux questions qui suivent suggèrent, implicitement, que le sort de Nicolas
n’ayant rien à voir avec ce que Pierre a lui-même vécu ne justifie pas qu’il ne se
comporte pas « comme tout le monde ». Cette dernière expression témoigne de
l’importance de la norme pour Pierre. Son fils sortant de cette norme, il ne le comprend
pas. L’expression « si dramatique » relève de l’ironie et fait écho aux deux verbes
« jouer » et « rechercher » : Nicolas n’est pas pris au sérieux par Pierre et l’injonction
répétée qui suit sur le mode impératif cherche avant tout à faire admettre à Nicolas
qu’il n’a en réalité aucune bonne raison de se comporter comme il le fait.
Réplique de Nicolas :
« Je n’y arrive pas » : phrase simple qui ne porte aucune trace de la moindre émotion :
simple constat : c’est un fait.
Réplique de Pierre :
Reprise avec changement de pronom et sur le mode interrogatif de la réponse de
Nicolas.
Cette reprise peut exprimer l’incrédulité du père. Cette incrédulité est d’ailleurs
confirmée par la tournure négative de la phrase suivante : « je ne comprends même
pas ce que ça veut dire ».
Le pronom démonstratif « ça », forme familière de « cela » fait référence à la
réponse de Nicolas « je n’y arrive pas ». En plus de son comportement qu’il ne
comprend pas, le père ne comprend pas non plus la parole de son fils. L’énumération
des questions suivantes vise à l’explicitation de cette phrase. Pierre cherche encore,
à ce stade du dialogue, à percer le mystère d’un fils qu’il ne comprend pas.
Réplique de Nicolas :
« À vivre » : brièveté de la réponse : le début de la phrase est passée sous silence
(aphérèse). Cette réponse semble être prononcée comme dans un souffle. Une sorte
de libération ? La possibilité enfin de dire où il en est ? Après ce premier jet, et après
une brève pause, Nicolas procède par épanorthose à une reformulation de sa
première réponse : « je n’arrive pas à vivre ». Cette reformulation semble prouver qu’il
vient de surmonter sa difficulté à dire réellement ce qu’il ressentait. Cette difficulté
franchie, il peut même aller plus loin en accusant son père d’être le responsable de ce
mal de vivre. Le lien de cause à effet est abrupt : il est introduit pas la conjonction de
coordination « et ». Quant à la responsabilité du père, elle est explicite
particulièrement explicite avec le groupe nominal « ta faute ».
Réplique de Pierre :
« Pardon ? » : phrase nominale interrogative qui témoigne de l’incrédulité de Pierre.
Formule qui suggère que Pierre pense avoir mal compris et qu’il attend une
reformulation, une répétition, des précisions.
{Exemple de transition entre les deux parties : Si le premier mouvement témoignait
essentiellement de l’incompréhension de Pierre, nous allons observer dans le second
mouvement la mise en accusation du père par son fils.}
Réplique de Nicolas :
« Si je suis comme ça » : explication de l’implicite contenu dans l’interrogation de
Pierre. Cependant, Nicolas ne reprend pas mot pour mot sa première
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