Plan détaillé du poème "Amour me tue si je ne veux dire..." de Pierre de Ronsard, Les Amours de Cassandre, 1552
Commentaire de texte : Plan détaillé du poème "Amour me tue si je ne veux dire..." de Pierre de Ronsard, Les Amours de Cassandre, 1552. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar Crovore • 17 Avril 2022 • Commentaire de texte • 519 Mots (3 Pages) • 9 544 Vues
Au XVIème siècle, les poètes français de la Pléiade veulent valoriser la langue littéraire française afin qu’elle se reconnaisse en Europe. Pierre de Ronsard, qui fait partie des sept poètes de ce mouvement, publie en 1552 le recueil Les Amours de Cassandre. Amour me tue si je ne veux dire se présente comme un poème extrait de ce recueil. Il s’agira de savoir comment caractérise-t-il l’amour dans ce poème. Premièrement on verra qu’il présente l’Amour comme une source de douleur puis comme une addiction.
- En premier lieu, ce poème présente l’amour comme une source de douleur
1. D’une part car le sentiment de souffrance y est omniprésent
Ex 1 : Le riche champ lexical de la douleur (tue, mourir, mal, peur, martyre) montre que le poète subit les conséquences du chagrin d’amour auquel il se trouve confronté
Ex 2 : Le poète allégorise l’amour afin de le faire passer pour un meurtrier et non pour un sentiment : « Amour me tue » (vers 1)
2. D’autre part car le poète se retrouve confus et plongé dans la mélancolie
Ex 1 : « Le mal, par qui doucement je soupire. », ici, le poète se retrouve plongé dans le mal, il le respire et broie des idées noires
Ex 2 : - En second lieu, ce poème présente l’amour comme une addiction
1. Premièrement car il comprend des thèmes et des sonorités récurrentes
Ex 1 : L’assonance en « ir » omniprésente aux rimes. Ces dernières ont beaux êtres embrassés par le « r » placé devant les sons « ir », il n’en demeure pas moins que cette assonance en « ir » reste omniprésente et ravive le sentiment de douleur
Ex 2 : Le poète dispose d’un manque d’activité physique conséquent, qui se caractérise par la répétition du terme « langueur » (vers 5 ;9)
2. Deuxièmement car le poète prend du plaisir à se faire du mal
Ex 1 : La présence d’Antithèses : « Le plaisant mal ». Ici, le poète montre qu’il prend du plaisir à subir cette souffrance de chagrin d’amour, car il veut atteindre son objectif
Ex 2 : « Qu’avec le temps je me puisse guérir
Mais je ne veux ma dame requérir
Pour ma santé : tant me plait mon martyre »
Ici, le poète annonce se sentir en mesure de se sortir de ce mal, de cette mélancolie, or il préfère se plier à sa décision et rester perpétuellement dans la souffrance, afin d’accomplir son rêve.
En conclusion, Ronsard présente l’amour comme une douleur pour lui, compte tenu du fait que ses sentiments éprouvés envers sa belle ne sont pas réciproques, en employant le riche champ lexical de la douleur, et décris cette sensation comme une addiction le poussant à se faire du mal, et y prend du plaisir. Cette présentation correspond également au sonnet Je vis je meurs de Louise Labé, qui allégorise également l’amour en quelqu’un de malhonnête qui la perd dans ses pensées et la plonge dans état de confusion.
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