Poème de Victor Hugo
Commentaire de texte : Poème de Victor Hugo. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar Unefilletoutesimple Amandine • 12 Octobre 2019 • Commentaire de texte • 567 Mots (3 Pages) • 636 Vues
Rédaction d’une lecture analytique : Poème de Victor Hugo
Objet d’études: Par quels procédés d’écriture Victor Hugo parvient-il à communiquer le sentiment d’une souffrance atroce ?
Comme en témoigne ce poème de Victor Hugo, chef de file du mouvement romantique, on ne se remet jamais vraiment de la perte d'un être cher, à plus forte raison celle d'un enfant. Écrit à Jersey, ce quatrième poème d'une série sur le même thème, n’est autre qu’un message de V.Hugo dans lequel il exprime principalement un dur sentiment. En effet, le sentiment dominant est la souffrance. Ainsi, nous étudierons la succession désordonnée de ses pensées et de ses états d'âme au cours de drame qui l’a fait souffrir.
Le poème est composé de vingt alexandrins, qui évoquent le décès de sa fille.
Les rimes sont suivies.
Tout d’abord nous sentons que le poète est bouleversé par la situation grâce à l’utilisation de répétitions de mots appartenant au même champ sémantique, celui de la souffrance. Ainsi l’auteur intègre le verbe « souffert » et le nom commun « souffrance », placé à la rime. C’est une allitération. Le choix de l’adjectif qualificatif « fou », placé à l’hémistiche du vers 1 nous amène à penser que l’auteur est réellement fou de tristesse. La place du mot, au centre du vers, accentue son importance. Cette idée nous est prouvée au vers 2 avec une assonance sur la diphtongue "ai" puisque l’auteur nous dit qu’il « pleurai (…) amèrement ». De plus cette douleur est certifiée par l’indicateur temporel « trois jours ». Par la suite, la volonté de Victor Hugo de vouloir se briser le front sur le pavé nous montre à quel point sa souffrance s’accentue. En effet nous passons de simples larmes à une envie de se suicider, de mourir et donc de, peut être, vouloir rejoindre sa fille. L’euphémisme du vers 8 « cette chose horrible » sert d’échappatoire. Le mot chose ne donne aucune précision puisqu’il est très vague, néanmoins il est associé à l’adjectif qualificatif « horrible » et nous montre donc l’ampleur de sa tristesse et de son malheur. De plus il est complété par un autre adjectif qualificatif placé à la rime vers 7, « terrible ». Encore, les vers 9 , 13 et 15 Victor Hugo montre que par sa souffrance il refuse d’accepter ce drame. Ainsi, il « n’y croyais pas » et affirme qu’ «elle ne pouvait pas (l)’avoir ainsi quitté », « c’était impossible ». Les nombreuses phrases d’exclamation dans le poème accompagnées d’interjections tels que « oh ! », « hélas ! » ou « Non ! » sont un moyen de donner par endroits à la phrase la brièveté et la violence de la plainte, du cri. Des vers 3 à 5 il s’adresse à certains de ses lecteurs qui auraient pu vivre la même souffrance que lui, c’est une façon de quêter une aide, une consolation, de lutter contre la solitude où la souffrance le condamne.
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