Résumé de Les Regrets (Du Bellay)
Fiche de lecture : Résumé de Les Regrets (Du Bellay). Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar t.levigneron2 • 14 Septembre 2024 • Fiche de lecture • 597 Mots (3 Pages) • 134 Vues
Les regrets
Sonnet I : "Je me ferai savant en la philosophie"
Au début du recueil, je suis frappé par le ton mélancolique du poète. Dans ce premier sonnet, Du Bellay semble poser les jalons d'une quête intellectuelle et spirituelle, mais c’est avec une certaine lassitude qu'il évoque son départ pour Rome. L’image d’un homme partagé entre l’espoir de s’enrichir de nouvelles connaissances et la tristesse de quitter sa terre natale me touche profondément. Je ressens ici une première ébauche de ce que seront "les regrets" : une tension constante entre aspiration et désillusion.
Sonnet XXXI : "Heureux qui, comme
Ulysse, a fait un beau voyage" Ce sonnet, l'un des plus célèbres du recueil, marque un tournant dans ma lecture. Du Bellay y exprime de manière poignante son mal du pays. La référence à Ulysse et au "bon roi" Jason me semble être plus qu’un simple éloge du retour : c’est une critique voilée de la grandeur factice de Rome par rapport à la simplicité de la patrie française. J’admire l’habileté du poète à mêler mythologie et sentiments personnels pour exprimer un malaise universel. Ce texte résonne en moi comme une méditation sur l’illusion des grands voyages et l’importance des racines.
Sonnet L : "Rome, l'unique objet de mon ressentiment"
En avançant dans ma lecture, je ressens une montée de l'amertume chez Du Bellay. Ce cinquantième sonnet m’impressionne par son ton plus direct et acerbe. L’accumulation d’images négatives pour décrire Rome contraste avec les attentes initiales du poète. J'y vois l'expression d'une déception profonde : Rome, qui devait être le sommet de son ambition, n’est que le reflet de la corruption et du vice. L’ironie amère qui parcourt ces vers me pousse à réfléchir sur la fragilité des idéaux, et sur la manière dont l’expérience peut transformer notre vision du monde.
Sonnet LXXIII : "Nouveau venu, qui cherches Rome en Rome"
Ce sonnet me laisse un sentiment de désillusion totale. Du Bellay y observe Rome non plus comme une ville vivante, mais comme un vestige de sa gloire passée. Les ruines, qui devaient initialement inspirer admiration, deviennent le symbole d’un déclin inévitable. En tant que lecteur, je me sens entraîné dans la spirale mélancolique du poète, qui contemple avec tristesse la futilité des ambitions humaines. Cette réflexion me semble particulièrement moderne, car elle met en lumière la vanité des constructions humaines face au passage du temps.
Sonnet CL : "Comme on voit sur la branche au mois de mai la rose"
Vers la fin du recueil, ce sonnet me surprend par son ton plus doux et apaisé. L’image de la rose en mai, belle mais éphémère, est pour moi une métaphore poignante de la condition humaine. Du Bellay semble ici accepter l'idée que la beauté et la gloire sont passagères, mais il en célèbre néanmoins la brièveté. Ce poème me touche profondément par son humanité ; il traduit une sagesse acquise après tant de désillusions. Le poète, au lieu de se morfondre, semble enfin trouver la paix dans l’acceptation de l’impermanence.
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