Commentaire Regret 6
Dissertation : Commentaire Regret 6. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoiresl « cœur vainqueur » et un rythme binaire appuyé par la coupe à l’hémistiche permettant une force d’équilibre « Cet honnête désir / de l’immortalité », qui marque un repos regret. L’adverbe où en anaphore souligne le désarroi du poète. Du Bellay développe une cadence majeure (1 vers, 3 vers, 4 vers) qui suggère par l’allongement des phrases que la mélancolie et la nostalgie du temps passé vont croissant. Le présent de l’indicatif employé dans la première strophe et relatant la réaction de l’auteur contraste avec l’imparfait de la 2ème strophe évoquant les plaisirs poétiques perdus accompagnant l’image métaphorique de la muse remplie de grâce et de sensualité et l’évocation d'un passé agréable presque utopique, des sonorités plus agréables, plus douces. Les tercets quant-a-eux trace la désillusion et les regrets ou la chute du poème, caractéristique des sonnets. Les strophes, traitant de la perte d’inspiration du poète se retrouvent ainsi peinte d’un caractère paradoxale : Comment peuvent-elle acclamer un manque d’inspiration, alors qu’elle-même n’existerait pas sans inspiration ? Ainsi, dans ces vers a l’organisation remarquable, Du Bellay se fonde sur le lyrisme et l’élégie pour nous faire part de son émotion.
Ce poème étant élégiaque par excellence, le poète s’y base sur ce registre pour transmettre son regret et ces doutes. D’une part, le poète use d’une opposition dans la composition entre un passé heureux et un présent de souffrance (reprise de Maintenant). Cette coupure radicale est soulignée par des leitmotivs et des reprises de mots: le “ mépris de Fortune ” est repris au v.9 par “ la Fortune est maitresse de moi”, l’“honnête flamme ” (v.4) est rappelée par la “divine ardeur” (v.13) et par des jeux sur les antonymies : aux “doux plaisirs” (v.5) répondent les “mille maux et regrets” (v.11) ; les Muses au lieu de danser avec le poète s’enfuient à son approche ; au “désir de l'immortalité” (v.3) succède le renoncement résigné du v.12. D’une autre part, le poète se fonde sur le champ lexical de la souffrance : le premier mot “ Las ” est une interjection douloureuse qui donne le ton d’un soupir. Le champ lexical des maux se répartit sur le premier quatrain et le premier tercet ; à l’adversité (v.2) succèdent les maux et regrets (v.11) soulignés par une double hyperbole avec l’adjectif mille et le verbe «ennuyent» dont le sens, très fort au XVIe siècle, connote l’idée d’une torture intolérable. L’incertitude et l’inconfort qui priment dans les vers liminaires sont remplacés par le malaise, la tristesse retenue et le regret. Ceci se traduit par le parallélisme des v.9 et 10 : “ la Fortune est maitresse de moi ” “ mon cœur qui soulait être maitre de soi ”, prolongé par l’antithèse « maitre » et « serf ».
En Somme, le poète use des procédés grammaticaux et ceux de la versification dans son sonnet, pour nous faire part de son élégie et sa peine qui retrace son expérience
...