Rhinocéros, Ionesco
Dissertation : Rhinocéros, Ionesco. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar Mag2020 • 2 Août 2020 • Dissertation • 1 105 Mots (5 Pages) • 1 646 Vues
Dissertation
Le théâtre de l’absurde naîtra des deux guerres mondiales, qui changeront non seulement les idéologies des gens, mais qui entraîneront aussi la création d’une contre culture regroupant le nouveau roman et l’antithéâtre dont faisait partie Ionesco. À cette époque, beaucoup de tensions sociales et politiques régnaient qui, dues à la Seconde Guerre mondiale, divisèrent la société en deux blocs idéologistes. Eugène Ionesco, l’un des auteurs principaux de ce théâtre, à travers ses œuvres comme “Rhinocéros”, dénoncera le mal-être de la société de son époque. Ionesco ne renonçait jamais à utiliser sa notoriété pour faire le bien dans la société et dénoncer ce qui était mal. Jamais, même dans la maladie, il ne renonça à se battre pour la liberté d’expression comme peu en témoigner “Rhinocéros”, une œuvre qui dénonce le régime totalitaire et qui prône la différence de l’être humain. Dans cette analyse, nous démontrerons le dangereux phénomène de massification que Ionesco a signalé à l’aide du discours et du langage des personnages ainsi que par la tonalité de la pièce.
Premièrement, dans la pièce de théâtre “ Rhinocéros”, le discours et le langage des personnages exposent le danger que représente la massification. Dans l’acte I, Ionesco illustre le phénomène de massification en montrant l’absence de communication réelle des personnages, créant ainsi l’image d’un troupeau de gens : « Jean : « Oh ! un rhinocéros ! » / le Logicien : « Oh ! un rhinocéros ! » / le Vieux Monsieur : « Oh ! un rhinocéros ! » / la Serveuse : « Qu’est-ce que c’est ? Oh ! un rhinocéros ! » / le Patron : « Qu’est-ce que c’est ? » / la Serveuse : « Un rhinocéros ! » / l’Épicier : « Oh ! un rhinocéros ! » / Jean : « Oh ! un rhinocéros ! » (p. 41-42) Avec l’utilisation de la répétition, l’auteur démontre que les personnages, agissant comme un troupeau de moutons, ont une identité peu importante, voire même remplaçable, et que le contenu de leurs discussions devient futile. Le fait de répéter à plusieurs reprises la même réplique démontre qu’il n’y a pas vraiment d’échanges d’idées qui peuvent alimenter une conversation et que les personnages n’ont pas vraiment d’importance dans la pièce.
Deuxièmement, dans Rhinocéros, Ionesco dépersonnalise les personnages. Il parle entre autres du Logicien, du Vieux Monsieur, de l’Épicier, du Patron, etc. Dans la pièce de théâtre, les personnages n’ont pas de nom, mais sont seulement décrits par leur métier. Au sein du théâtre de l’absurde, les auteurs utilisent des personnages tertiaires sans réelle personnalité pour représenter l’ensemble de la société et non un personnage avec un caractère propre à lui-même. C’est pourquoi dans Rhinocéros, les personnages sont décrits pour représenter une masse de gens qui pensent de la même façon et qui n’ont pas d’opinions propres à eux-mêmes. Pour Ionesco, cela représente la société de son époque prise dans le régime totalitaire de la Seconde Guerre mondiale et la prise de pouvoir du régime nazi. En somme, Ionesco démontre le phénomène de massification avec le discours et le langage des personnages, parce que les personnages n’ont pas de communication réelle entre eux, puis en les dépersonnalisant, les rendant comme un troupeau de moutons.
Par la suite, Ionesco démontre le phénomène de massification avec la tonalité de pièce. Celle-ci, qui était, au départ, comique, prend une tournure tragique à partir de l’acte II. Avec l’utilisation du comique propre aux auteurs du théâtre de l’absurde, Ionesco montre que la situation est en train de se détériorer. Au départ, la transformation de M.Boeuf est présentée sous un ton humoristique. L’auteur décrit la scène où Mme.Boeuf l’appelle « mon pauvre chéri » (p.81), puis saute sur son dos comme sur le dos d’une bête, sachant que la femme est dodue. Malgré que cette transformation soit décrite de façon humoristique, elle représente tout de même le début de la tragédie à venir. Le fait qu’un homme
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