Compte rendu critique du ro man en attendant
Rapports de Stage : Compte rendu critique du ro man en attendant. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresKoyaga les consacra à la construction de villas coûteuses, d’une réserve d’animaux grande de 400 hectares et de prisons. L’argent de l’Etat qui ne se distinguait guère de celui du chef lui servait à couvrir de ses effigies la ville à donner des fêtes, presque quotidiennement, mobilisant la majeur partie de la population.
Mais les multiples fêtes et les dépenses ruineuses finirent, au lendemain du trentième anniversaire du règne de Koyaga, par avoir raison des caisses de l’Etat. Les caisses de l’Etat étaient vides, les salaires impayés, la révolte en sourdine embrasait la ville. Les multiples grèves et revendications décidèrent Koyaga à demander le secours du fond Mondial International et de la Banque Mondiale qui lui imposèrent le programme d’Ajustement Structurel.
C’es dans cette atmosphère que fut décidée et organisée une conférence nationale qui ne s’achèvera jamais. En effet Koyaga fait assassiner les responsables de la conférence qui avaient décidé sa destitution et reprend imperturbable son règne. Il décide après avoir échappé à un attentat d’organiser élections présidentielles démocratiques ; avec la certitude de triompher. Car il est certain que d’aventure si les hommes refusent de voter pour lui ses animaux sortiront de la brousse, se muniront de bulletins et le plébisciteront, d’où le titre du roman : En attendant le vote des bêtes sauvages.
Ce Roman fascine par son réalisme parfois exagéré. Il reflète l’Afrique des années 1960 mais la violence décrite dans cet ouvrage est exceptionnelle et nous plonge dans un univers fantastique. Nous savons l’Afrique des indépendances violente et cruelle et savons aussi que le propre du roman est d’exagérer et de grossir les évènements, mais le récit de Ahmadou Kourouma, à travers cette profusion de violences, apporte quelque part de l’eau au moulin des détracteurs de l’Afrique. Cette descriptions des rapts, des exécutions dénote de la sauvagerie et de la barbarie des noirs que nous nions pourtant.
Mais il faut reconnaître que ce roman vient à point nommé dans les années 1998 pour nous révéler avec objectivité l’Afrique néocoloniale qui s’éteint et insuffler aux différents Etats la nouvelle voie à suivre : celle de la démocratie. En dénonçant les horreur perpétrées par les régimes dictatoriaux, il exhorte ceux qui les relayeront à plus de tolérance et d’humanisme. Il met aussi un accent particulier sur la gestion calamiteuse des ressources de l’Etat pour inciter les nouveaux dirigeants à se mettre au service du développement de leur peuple dans la rigueur et la discipline.
Mais en montrant la détermination de Koyaga à briguer un nouveau mandat ,l’auteur nous interroge sur la valeur démocratique des votes en Afrique et pose le problème l’identité des présidents d’afrique.
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