217 Views of the Tokaido Line
Compte rendu : 217 Views of the Tokaido Line. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar Ana Lozano • 2 Avril 2020 • Compte rendu • 653 Mots (3 Pages) • 587 Vues
Les supports de l’écriture se sont développés au fil de l’histoire de l’Homme : En passant par la stèle de pierre, le papyrus, le parchemin jusqu’à arriver au papier. De nos jours, les lecteurs d’écrans et d’ancre électronique sont de plus en plus nombreux. Quoi de plus normal que de penser que notre rapport avec les supports de l’écriture est loin d’être épuisé. Si on remonte encore plus loin dans l’Histoire, nous pouvons penser de l’art rupestre comme moyen de transmission des messages, cette idée nous permettrait d’établir une relation entre l’art, le message et l’écriture.
Cette relation est exemplifiée dans la suivante œuvre numérique : 217 Views of the Tokaido Line, Will Luers[1]. Cette œuvre reprend l’idée du Haiku, poème japonais apparu au début du XXe siècle. Il faudrait rappeler l’origine du Haiku, le Renga, poème codifié par un nombre de sons et au développement narratif en deux vers[2]. Au début le Renga était vu comme un amusement entre plusieurs intellectuels créateurs de poèmes plus légers.
Cette œuvre, à l’opposé de la majorité des performances artistiques, peut être visualisée à l’aide de sa conservation électronique. Néanmoins, il y existe des productions tels les « Memorys of passerby 1» de l’artiste Mario Klingemann[3] qui visent à ne pas pouvoir être reproduites qu’une seule fois dans le temps. L’haiku est déjà lui seul un moyen de réévaluer la perception du temps et ne nécessite pas d’une intemporalité autre que sa poésie.
La page de l’œuvre nous explique que Will Luers utilise le format du Haiku pour présenter un voyage à travers la ligne de train Tokaido, voyageant de Tokyo à Kyoto. C’est un enregistrement d’images en séquences qui se répètent à l’infini.
Ces images sont complétées par des poèmes en anglais crées lors du voyage, cependant, il n’y a pas nécessairement une relation entre les photographies et le texte. Le message linguistique a ici la fonction de relais.[4]
Les phrases laissent comprendre qu’il est question d’un voyage fait à deux, nous pouvons dire qu’il s’agit peut-être d’un trajet fait en couple ou entre deux amis : « two bowls of soba[5]»
L’œuvre fait partie du catalogue du site web « I love poetry»[6], la critique inscrit la poésie des images dans le propos d’Ezra Pound «présentant un ensemble intellectuel et émotionnel à un instant précis dans le temps”[7]
Nous voudrions détailler également la fonction double de chaque vers, continue et morcelée. Un vers forme une unité cohérente avec le vers précèdent mais entièrement différent du prochain. Le son du train en marche étend cette continuité du voyage. Le rapport image, son et texte est accompli grâce au support utilisé.
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