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Au lecteur, Baudelaire

Commentaire de texte : Au lecteur, Baudelaire. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires

Par   •  5 Janvier 2020  •  Commentaire de texte  •  2 091 Mots (9 Pages)  •  2 166 Vues

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AU LECTEUR, BAUDELAIRE

INTRODUCTION

  1. La sottise, l'erreur, le péché, la lésine,
  • 4 noms communs/vices 🡪 énumérations, noms abstraits péjoratifs représentants les 4 péchés fondamentaux
  • Tous précédés par des articles définis : « la ; l’; le » : ces péchés apparaissent ainsi comme des références universelles.
  • Tout de suite plongé dans un univers noir


2. Occupent nos esprits et travaillent nos corps,

  • Enjambement avec les verbes occuper/travailler.
  • Présent de vérité générale tout au long du poème : ce n’est pas une vision personnelle de Baudelaire : fait établi
  • L’homme est sous-entendu le COD de ses verbes « nos esprits » ; « nos corps » 🡪 Il n’a plus le contrôle sur lui-même, mais l’objet du mal
  • Le verbe « travailler » vient du latin « tripalium » signifiant contraindre, c’est ainsi instrument de contrainte/ torture : à travers cette étymologie : le corps souffre.
  • 🡪 le diable occupe à la fois le corps et l’esprit.


3. Et nous alimentons nos aimables remords,

  • « Et » : conjonction de coordination : valeur de conséquence : le mal est maitre de notre corps ce qui nous pousse à faire cet acte.
  • « Alimentons » est quelque chose de vital pour l’Homme 🡪 on fait vivre nos remords.
  • Oxymore : aimables : l’Homme a un cœur et est fait pour aimer / remords : incarnation du mal après qu’il ait mal agit / spirituel. L’homme est tiraillé entre l’aspiration de l’idéal et celle de la décadence.


4. Comme les mendiants nourrissent leur vermine.

  • Comparaison entre les mendiants et l’Homme : comparaison qui rend concret, palpable l’effet du remord dévorant la conscience. Acceptation par l’Homme
  • Allitération en « R » toute la première strophe : « erreur », « esprit », « remords », « vermines », représentation auditive du Mal : son grognement, son menaçant.
  • Pacte entre Homme et Diable est créé dès la première strophe : le mal hante l’Homme, qui finit par être son propre bourreau en créant lui-même le mal : destin commun.


5. Nos péchés sont têtus, nos repentirs sont lâches ;

  • Vers réparti 6 syllabes d’un côté, 6 syllabes de l’autre 
  • « Nos » sous-entendu ceux de l’Homme
  • Personnalisation des « péchés » / « repentirs » opposition qui se complète : deux noms péjoratifs qualifiés par des défauts humains.
  • L’homme est lui-même têtu et lâche


6. Nous nous faisons payer grassement nos aveux,

  • « Payer » : vice argent : innovation du diable.
  • « Nous nous faisons » : forme pronominale qui prouve que l’Homme n’a plus le contrôle de son propre corps.
  • « Nos aveux » : l’Homme a tellement été encrassé par le Mal et commis de fautes grave qu’il est obligé de payer ses confessions


7. Et nous rentrons gaiement dans le chemin bourbeux,

  • Antithèse : « gaiement » : spirituel, sous-entendu, l’esprit est content / « chemin bourbeux » : chose matérielle et concrète et misérable. L’Homme se ment à lui-même ; il croit que se confesser suffira alors qu’il retourne dans son quotidien misérable.
  • Image du cochon qui se roule dans la boue.
  • Image très sombre depuis le début mais Baudelaire nous indique que c’est seulement le début avec le verbe « rentrer ».


8. Croyant par de vils pleurs laver toutes nos taches.

  • « Croyant » : connotation religieuse
  • « Vils pleurs » : l’Homme fait semblant, ce ne sont pas des larmes sincères 🡪 péché de l’orgueil
  • « Laver nos tâches » : rituel de bonne conscience lorsque l’Homme a fauté/ mauvaise conscience.
  • Champ lexical de la souffrance moral « remords », « repentirs », « aveux », « pleurs » …



9. Sur l'oreiller du mal c'est Satan Trismégiste

  • Nouveau quatrain construit sur une phrase.
  • 1e vers annonce du sujet avec « C’est » : sorte d’accusation où 1e fois que Satan (=le mal) est explicitement énoncé.
  • « Sur l’oreiller du Mal » : complément circonstanciel de lieux : valeur métaphorique, Satan se repose suite à un bon travail.
  • « C’est Satan » : 3 syllabes / « trismégiste » : 3 syllabes. Trismégiste : 3 fois grands. Nom donné initialement à Hermès qui a inventé l’alchimie selon les légendes
  • Majuscule qui montre sa puissance


10. Qui berce longuement notre esprit enchanté,

  • 2e vers : action de Satan sur l’Homme : avec le verbe « Bercer » : rôle d’un parent avec son bébé.
  • Cette idée est renforcée avec la paronomase « esprit enchanté » 🡪 « enfanté ».  
  • Frome métaphorique : il veut endormir notre esprit pour prendre procession de notre corps. Ainsi, on est le résultat de Satan.
  • « Longuement » : processus enclenché et irrémédiable


11. Et le riche métal de notre volonté

  • Le poète montre les effets du Malin sur l’Homme : il est en train de transfigurer la laideur en beauté par l’emploi du langage poétique.
  • « Riche métal » périphrase : chimiste transforme le plomb en or.
  • Opposition entre « métal » : matériel / « Volonté » : spirituel. Baudelaire nous plonge petit à petit dans l’alchimie : mythe de la pierre philosophale employée par l’alchimiste.


12. Est tout vaporisé par ce savant chimiste.

  • « Savant chimiste » : sous-entendu le diable mais aussi l’alchimiste.
  • Il se donne du plaisir à effacé tout ce qui est bon pour l’Homme.



13. C'est le Diable qui tient les fils qui nous remuent !

  • « C’est le Diable » fait écho à « C’est Satan » quelques vers plus haut
  • « Diable » : majuscule, sorte de personnalisation du Diable comme si c’était le prénom d’une réelle personne.
  • Métaphore qui peint l’être humain d’une marionnette.
  • Diable est le sujet de la phrase : manipulateur qui détient les rennes donc les corps et esprits des hommes.


14. Aux objets répugnants nous trouvons des appas ;

  • Antithèse
  • Conséquence directe de l’impact du diable sur les Hommes : ils font des choses contre nature
  • L’homme pense faire le bien en faisant le mal.


15. Chaque jour vers l'Enfer nous descendons d'un pas,

  • Dimension dramatique il n’y a qu’un seul chemin bourbeux qui nous amène en Enfer. Idée de destin irrémédiable


16. Sans horreur, à travers des ténèbres qui puent.

  • « Sans horreur » : l’Homme ne s’en rend même plus compte.
  • Champ lexical sombre et repoussant : « puent ; « répugnant », « ténèbres ». Sorte d’alertes pour que l’homme se rendent compte où il est/ ce qu’il fait.


17. Ainsi qu'un débauché pauvre qui baise et mange

  • Comparaison humiliante à l’Homme


18. Le sein martyrisé d'une antique catin,

  • Champ lexical de la prostitution misérable : « le sein martyrisé d’une antique catin, plaisir clandestin, presser une vieille orange » = l’homme est tombé si bas qu’il « baise / mange / vole » un sein prostitué. = humiliation.


19. Nous volons au passage un plaisir clandestin


20. Que nous pressons bien fort comme une vieille orange.

  • Adverbes intensifs « bien fort » ; naïveté des hommes à croire qu’ils peuvent encore jouir de leurs plaisirs alors qu’il y en a plus. Ils deviennent pathétiques à s’acharner.
  • Orange : fruit qui représente les péchés.


21. Serré, fourmillant, comme un million d'helminthes,

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