Bérénice, racine commentaire composé
Mémoire : Bérénice, racine commentaire composé. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoiresre atrocement. En effet, le verbe « aimer » clôture l’une de ses interventions.Le registre tragique est très présent dans ce passage et constitue la base du dilemme de Titus, ainsi qu’une amplification de ses doutes : les protagonistes de la scène sont de sang et de rang nobles, ils ressentent l’importance de la fatalité qui les mène. Ils voient la mort comme unique issue, leurs valeurs sont celles des héros tragiques : honneur, gloire, devoir, amour. Le dilemme de Titus est tragique parce que, comme nous allons le voir, il est déchiré entre amour et pouvoir. Son choix est crucial. Le dilemme de Titus, que nous venons d’annoncer, est à la base de la scène étudiée. Choisira-t-il amour ou pouvoir?
Cette réflexion passionnée et passionnelle passe par plusieurs techniques: les paroles de Titus sont en permanence en contradiction entre elles. «Que dis-je?», par exemple, est une expression très révélatrice de l'égarement du malheureux Titus. les champs lexicaux du pouvoir et de l’amour s’opposent, notamment par les paroles de Bérénice. Cela trouble encore plus Titus. L’incertitude est très présente dans le vocabulaire : « je sens ma faiblesse ». Il lui pose beaucoup de questions, ne sait pas vraiment ce qu'il convient de dire et faire «A quoi m'exposez-vous? Par quelle complaisance Faudra-t-il quelque jour payer leur patience?», hésitations dont Bérénice profite puisqu'elle mène le débat . Les sentiments de l’amante éconduite, expriment une grande violence : au niveau de l’écriture se mêlent des figures de style telles que des hyperboles, des oxymores, des gradations, des chiasmes et des antithèses. Ces figures d’amplification et d’insistance permettent de décupler la violence du ton. On peut citer comme exemple cette gradation:« Le peuple, le sénat, tout l'empire romain,Tout l'univers »cela permet aussi de provoquer la compassion chez le lecteur, ce qui donne un ressort tragique. Le champ lexical de l’amour se mélange à celui de la colère, du désespoir et de la souffrance. La ponctuation est intense: « hé bien! régnez, cruel ».Elle attaque Titus, qui est désemparé. Bérénice veut mettre un terme à sa souffrance: «Je n'écoute plus rien et pour jamais, adieu». Mais sa souffrance n’est pas passive, car elle recherche l’affrontement: sa première tirade est ponctuée de reproches. Celle de Titus, en réponse, est bien plus courte et mal justifiée, il a des mouvements de recul ses phases sont interrogatives tandis que celles de Bérénice sont pour la plupart exclamatives. Il a beau se défendre tant bien que mal et égoïstement, il est dominé par Bérénice. Cependant, les deux protagonistes ont une argumentation bien organisée : arguments, questions rhétoriques, appels aux sentiments. Ce qui rappelle aussi leur rang dans la société.
Le passage est celui d’un affrontement, mais surtout celui d’un amour difficile à porter. C’est pourquoi il est marqué par la douleur et le lyrisme: le champ lexical du temps qui passe et de l’absence marque déjà l’idée de la séparation: «dans un an», «jamais», «absence », «compter les jours» Désormais donc, le temps est un ennemi. On peut relever un chiasme révélateur : «ces jours si longs pour moi lui sembleront trop courts» les figures de style de l’insistance construisent le lyrisme du passage. Le fait que Bérénice domine leur débat et s'exprime par des exclamations donne une impression de chanson.
Ce passage est marqué par un affrontement mené par Bérénice qui, par les mots, et le lyrisme, «domine» Titus et, emplie de tristesse, qui traverse plusieurs états émotionnels
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