Commentaire sur Berenice De Jean Racine

passion à travers l’accumulation vers 1012-1013 : « Tant de pleurs, tant d’amour, tant de persévérance ». On perçoit une pointe de désespoir lorsque Titus dit : « Sai-je combien le ciel m’a compter de journées ? » (Vers 1036). Ceci est une périphrase de la vie passant trop vite.

Titus ne pourrait abandonner sa patrie pour un amour, il en serait dévasté. Mais le choix lui est impossible et il laisse la priorité à sa famille, à son ascendance, au respect de la fraternité. Le texte montre alors l’avis discutable du « choix » de Titus, le vrai chemin n’est-il donc pas de servir sa patrie ?

Rome rejette l’amour de son empereur. Nous trouvons une situation de conflit entre les yeux de Berenice et Rome à l’aide du registre épique.

Les yeux de Berenice sont une métonymie, la représentation d’un tout pour une partie. Ces derniers ont un sens étymologique ; celui de la sorcellerie : « armés de tout leurs charmes ». Nous pouvons observer un combat à travers le conflit du regard. Les yeux et les larmes sont des armes, qui montrent non seulement la mémoire qui disparait mais aussi le fait que les deux amis maintenant ennemis se connaissent parfaitement.

Le dilemme de Titus le mène donc a une décision tragique de sacrifier son amour pour la cité. Ce monologue expose le combat entre Titus empereur et son devoir envers Rome, et Titus amoureux de Berenice ainsi que le dilemme entre l’amour et le devoir et la voix de Rome et les yeux de Berenice.