Chrétienté et société médiévale

apôtre Jacques. B) Une vie rythmée par l'Église L'Église quadrille l'Europe avec un réseau de diocèses et de paroisses. L'église et le cimetière sont au cœur de chaque village. Les cloches rythment la journée, la semaine se termine avec la messe dominicale et l'année est organisée autour de grandes fêtes (Pâques, Noël, Pentecôte). Elle manifeste son autorité par une présence monumentale à travers l'édification d'églises romanes et gothiques, dont les décors sont d'autant de bibles imagées. En effet, les fidèles ne savent pas pour la plupart lire ou écrire, de plus la messe est en latin. L'Église est riche : elle possède des terres, perçoit une taxe spécifique (dîme) et reçoit des dons. Enfin, elle est présente par son assistance aux pauvres et aux malades. II. A) Un clergé omniprésent Au contact des fidèles, le clergé séculier Les clercs sont des hommes libres, lettrés, voués au service de l'Église. Ils se distinguent des laïcs qui forment le reste de la société. Les prêtres sont considérés comme des intermédiaires entre les laïcs et Dieu. Ils sont aussi les premiers enseignants. L'Église chrétienne dite catholique ou latine est une institution hiérarchisée au sommet de laquelle se trouve le pape (père des évêques) qui réside à Rome. Celui-ci dispose de la primauté spirituelle sur les souverains européens (rois ou empereurs). Chaque diocèse est dirigée par un évêque (du grec episcopos qui signifie « surveillant ») qui a la responsabilité du clergé séculier, c’està-dire des prêtres qui sont en charge d’une paroisse. B) Dans les monastères, le renouveau du clergé régulier. A côté du clergé séculier coexiste le clergé régulier qui obéit à une règle. Les moines (du latin « monacus » qui signifie « solitaire ») sont tonsurés et la plupart habitent un monastère ou une abbaye sous la direction d’un abbé afin de passer leur temps en prières. Ils obéissent le plus souvent aux règles écrites par Saint-Benoit, d’où le nom de règle bénédictine. Une des autres activités importantes des moines est le recopiage des manuscrits et en particulier de la Bible. La période est marquée par la puissance de l'ordre de Cluny (1400 monastères et la plus grande Église d'Occident). Mais les clunisiens se voient reprocher leur enrichissement et leur éloignement de la règle. Ainsi, apparaissent des nouveaux moines vivant dans des conditions plus austères comme les Chartreux, les Cisterciens et les Mendiants. Si les femmes sont exclues du clergé séculier, elles peuvent en revanche participer au clergé régulier en entrant dans les ordres comme moniales sous la direction d’une abbesse.

Maxime Vinot – Lycée français J. Kessel – Djibouti – http://www.histoire-geographie-education-civique-maxime-vinot.com/

III. A)

Une Église de plus en plus puissante De la paix de Dieu aux croisades L'Église s’efforce d’adoucir les mœurs brutales du Moyen Age en limitant les guerres entre seigneurs (« paix de Dieu ») et en interdisant aux nobles ou soldats de s’en prendre aux paysans. Pour exporter la violence en dehors de la Chrétienté et protéger les pèlerins se rendant à Jérusalem, la pape Urbain II lance la 1ère croisade en 1095. Les croisades sont des entreprises religieuses et militaires. L’objectif est de libérer les lieux saints parmi lesquels l’église du SaintSépulcre et le tombeau du Christ à Jérusalem. Quatre croisades eurent lieu entre le XIe et les XIIIe siècles. B) L'évangélisation et la lutte contre les hérésies L'évangélisation se poursuit en direction des populations du Nord de l'Europe. De nouveaux diocèses apparaissent. L'Église lutte contre les superstitions et les hérésies. Certains hérétiques refusent la médiation de l'Église entre Dieu et les hommes, les reliques, les sacrements, critiquent le clergé pour sa richesse. Les critiques contre l'Église vont parfois très loin et entraîne une opposition vive envers les institutions chrétiennes. La réforme grégorienne permet de renforcer le clergé et de conforter l'autorité du pape sur