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Commentaire de texte mme Lafayette

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Par   •  24 Mai 2020  •  Commentaire de texte  •  1 439 Mots (6 Pages)  •  566 Vues

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Madame de La Fayette est née en 1634 à  Paris. Elle est issue de la noblesse. Mme de Sévigné, une amie intime fait son éducation dans les salons de la cour. Elle fréquente les cercles intimes de la royauté. Elle publie anonymement « La Princesse de Montpensier » en 1622. Elle rédigera un roman  La Princesse de Clèves en 1678 qui fut un chef-d’œuvre qui suscita l’admiration.  Elle écrira « La Comtesse de Tende » en 1689. Elle mourut en 1693. L'extrait étudié est issu de  La Princesse de Clèves et correspond à la première rencontre entre Mme de Clèves et le duc de Nemours qui a lieu à l'occasion d'un bal donné en l'honneur des fiançailles de la fille du roi avec le du Duc de Lorraine au Palais du Louvres. Le narrateur est extérieur à l’histoire, il a un point de vue omniscient.  Dans quelle mesure peut-on parler d’une mise en scène d’une rencontre amoureuse ? Dans un premier temps nous verrons le récit d’une scène de coup de foudre, dans un second temps nous analyserons une  rencontre

attendue aboutissant à la naissance d’une passion.

Dans une première partie, nous étudierons le récit d’une scène de coup de foudre.

Tout d’abord c’est une rencontre qui se déroule dans un contexte exceptionnel. On peut remarquer que la scène se déroule dans un contexte magnifique voir féerique pour cette rencontre amoureuse entre Mme de Clèves et Mr de Nemours pendant les fiançailles de la fille du roi au Louvre comme le montre le champ lexical de la royauté avec «festin royale » (l 4), « le Louvre » (l 5), « jour des fiançailles » (l 4), « le soir au bal » (l 4). Nous l’observons aussi par leurs noms et leurs titres avec le champ lexical de la noblesse « Mme la Dauphine » (l 2), « prince » (l 10), « roi » (l 8), « reines » ( l 16),« cour »(l 2), « M de Guises » (l 6), « Mme De Clèves »(l 1) et « M De Nemours »(l 9) avec la particule qui montre qu’ils appartiennent à la noblesse. Leur façon de se tenir démontre le cadre exceptionnel de l’endroit  « lui fit la révérence » (l 14-16).  M de Nemours ne respecte pas les règles, convenant au cadre de la cérémonie des fiançailles royales, il se moque du regard des autres. Il montre une certaine désinvolture avec le paradoxe « qui passait par-dessus quelques sièges pour arriver où l’on dansait » (l 9-10).

        De plus, nous constatons les portraits mélioratifs de Mr de Nemours et de Mme de Clèves. Le narrateur insiste sur l’aspect physique de Mme de Clèves avec l’hyperbole « lorsqu’elle arriva, l’on admira sa beauté et sa parure » (l 5). Dans ce milieu l’apparence est importante, on peut le remarquer à l’aide du champ lexical de la vue « admirer » (l 5), « chercher des yeux » (l 7) et plusieurs fois avec le verbe « voir ». Elle a accordé une grande importance à son apparence comme le montre l’hyperbole « elle passait tous le jour des fiançailles chez elle à se parer » (l 4). Il en est de même pour M de Nemours à l’aide de l’hyperbole «  le soin qu’il avait pris […] sa personne » (l 11-12). On peut le voir aussi avec le parallélisme de construction « il était difficile de n’être surpris » (l 10) et « il était difficile […] étonnement » (l 12). On peut voir la fascination de Mr de Nemours envers Mme de Clèves qui est montrée par l’hyperbole « M. de Nemours fut tellement surpris de sa beauté » (l 14). Le portrait mélioratif des deux personnages est mis en avant par le parallélisme de construction introduit par l’expression : « il était difficile » (l 10-14) associé à une litote « ne pas être surpris » (l 10).

Enfin, il y a une découverte progressive des deux personnages vécue étape par étape. Il y a une découverte progressive de M. de Nemours par Mme de Clèves, d’abord elle l’entend on le voit avec la comparaison « comme de quelqu’un qui entrait et à qui en faisant place » (l 6-7) puis elle le voit et par la suite elle danse avec lui. On aperçoit une évolution dans l’utilisation des pronoms personnels utilisés pour désigner les personnages. Ils sont dans un premier temps au singulier  puis au pluriel « ils commencèrent à danser » (l 15) qui montre le fait qu’ils soient ensemble en couple. On assiste à la conversation des personnages grâce au discours direct, après l’avoir entendu, vu, dansé avec lui, Mme de Clèves dialogue avec lui  par l’intermédiaire de la dauphine (l 20-27).

C’est une scène de coup de foudre qui se déroule dans un contexte exceptionnel avec une découverte progressive de M. de Nemours et de Mme de Clèves vécue étape par étape par le lecteur à travers leurs portraits mélioratifs.

Dans une seconde partie, nous verrons une rencontre attendue aboutissant à la naissance d’une passion.
            Tout d’abord c,’est une rencontre favorisée par l’entourage des personnages.  On peut voir que Mme de Clèves a déjà entendu parler de M. de Nemours à la cour avec l’hyperbole constitué de superlatif « il y avait de mieux fait et de plus agréable à la cour » (l 1-2). Mme de Clèves même si elle n’a jamais vu le duc de Nemours elle semble cependant assez proche de lui, on le vit avec l’expression « curiosité et même de l’impatience de le voir » (l 3). La cour et plus précisément la dauphine vont tout faire pour favoriser cette rencontre  « le lui avait dépeint d’une sorte et lui en avait parlé tant de fois » (l 2-3). On peut voir que c’est une rencontre organisée car le roi les obligent en quelque sorte à danser ensemble, on le voit avec le discours indirect « le roi lui cria de prendre celui qui arrivait » (l 8).C’est une rencontre attendue car le narrateur donne les réactions du roi et des reines au discourt indirect « le roi et les reines se souvinrent qu’ils ne s’étaient jamais vus et trouvèrent quelque chose de singulier de les voir danser ensemble sans se connaitre » (l 16-17). L’attitude de la dauphine est étrange elle cherche à faire avouer à Mme de Clèves le fait qu’elle s’intéressait à M. de Nemours avant de l’avoir vu. Elle cherche à la mettre en difficulté à l’aide d’une comparaison « Je crois, dit Mme la Dauphine, qu’elle le sait aussi bien que vous savez le sien » (l 23) qui est introduite avec le comparatif d’égalité « aussi que ». La Dauphine se fait très insistante en voulant à tout prix la faire avouer et elle suggère que cette réponse négative est comme un aveu. La dauphine agit de cette façon car peut-être elle est amoureuse de M. de Nemours et donc jalouse de Mme de Clèves le narrateur le suggère à travers la dernière phrase lorsqu’il compare la réaction de M. de Nemours face à ces deux femmes (l 26-27).On a une vision dramatique de cette rencontre dans la mesure où elle se déroule dans un milieu ou chacun se met en scène et  où ici on fait tout pour que cette rencontre se fasse.

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