Conception de la santé
Documents Gratuits : Conception de la santé. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoirestion généralisée de notre société, où l’individu devient un « patient à vie » et, d’autre part, il fait remarquer que la quête de la santé idéale créée des besoins qui n’ont pas lieux d’être et ne fait qu’accroître des sentiments anxiogènes, nourrir les industries pharmaceutiques qui sont devenues les nouveaux arbitres de la médecine à la place des médecins et provoquer des maladies imaginaires. En somme, cette quête infernale de la santé parfaite créée des maladies au lieu de les soigner. Tout ceci traduit un changement sociétal profond ; l’homme pense à présent que, grâce aux progrès de la médecine il a la possibilité d’agir sur sa santé future ; les médecines préventives jouent d’ailleurs un rôle fondamental dans cette vision de la santé. Et donc, dans sa perpétuelle volonté de tout contrôler et d’atteindre la santé parfaite, les individus attendent énormément d’éléments connexes à la santé, comme l’alimentation par exemple. (ils sont d’ailleurs encouragés par les industries agroalimentaires) ; ceci alimentant de plus en plus de comportements et points de vues extrêmes.
Outre les éléments précédents, la santé ne doit pas se percevoir seulement d’un point de vue médical. En fait, elle est intimement liée à l’individu ainsi qu’aux singularités qui accompagnent cet individu. Ainsi, la santé n’est pas que l’absence de maladie, elle réside aussi dans les attentes, les besoins, le milieu social de la personne. Le médical doit laisser une place à l’humain. La santé, dans sa définition, sa perception et son application nécessite une vision plus large, englobant le pan médico-technique, mais aussi et surtout le pan humain et existentiel.
Finalement, la conception de la santé n’a cessé d’évoluer durant ces dernières années. Elle est devenue protéiforme, renfermant en elle des enjeux politiques, de consommation mais aussi une approche excessivement médicale, négligeant ainsi le versant humain qu’elle se doit d’inclure. Cette conception tend alors à nourrir de faux besoins ainsi qu’une quête obsessionnelle de la santé parfaite. D’ailleurs, à y réfléchir cette quête ne serait-elle pas vaine ? Par ailleurs, la surabondance de santé préventive pose des questions éthiques ; trop de prévention n’annoncerait-il pas un désir refoulé d’eugénisme, le désir d’une société uniforme sans vices ni maladies ? Le désir d’une société parfaite et aseptisée ?
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