Correction des coches de Montaigne dissertation
Mémoires Gratuits : Correction des coches de Montaigne dissertation. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoirese part les honnêtetés et remontrances de gens armés et étrangers ; autrement, qu’on ferait d’eux comme de ces autres, leur montrant les têtes d’aucuns hommes exécutés autour de leur ville. Voilà un exemple de la balbutie de cette enfance.
Montaigne, Essais, III, 6, « Des coches », 1588.
PROBLEMATIQUE :
Nous étudierons comment Montaigne cherche, par la confrontation de deux discours, à faire réfléchir ses lecteurs sur la relativité des usages européens.
I) Montaigne cherche à faire réfléchir ses lecteurs.
a) Il se détourne du pittoresque qui pourrait « divertir »
( seuls détails « exotiques » à propos des habitants du nouveau monde : l.5 et 25
( recours au discours indirect : les paroles des indigènes sont ainsi reformulées dans la langue des Européens, celle des lecteurs.
b) Il organise son texte comme une confrontation d’opinions contraires.
( Premier paragraphe : exposé des « remontrances » des Espagnols et second paragraphe : réponse des Indiens : l.10
( même ordre pour le contenu des demandes et des réponses : gens paisibles, roi et pape, vivres et or, religion, menaces.
c) Il s’engage dans son texte.
( adjectif possessif 1ère p.pluriel l.8 : Montaigne s’inclut dans les Européens.
( recours à l’ironie : traduit la distance qu’il prend avec le discours tenu par les Espagnols : l.8/9 : antithèse ironique
( Dernière phrase formulée comme une conclusion, notamment grâce au « voilà »
II) Deux utilisations différentes du langage
a) Les Espagnols cherchent à manipuler leurs interlocuteurs
( Par un discours bien rôdé et déjà éprouvé : les remontrances sont « accoutumées »
( Par un discours hypocrite qui contredit les actes et les attitudes : la condition évoquée l.5 ainsi que le superlatif l.6 sont lourds de menaces. / La demande d’or est masquée par un vague (« quelque ») prétexte l.7 / l’ironie déjà vue montre la contradiction entre la douceur du discours (« conseillait ») et la violence de ceux qui parlent (« menaces »)
b) Les Indiens ont un discours plein de bon sens
( Ils soulignent le décalage entre le discours et les apparences des Espagnols : l.10
( un raisonnement logique souligné par l’abondance des connecteurs logiques.
( des conclusions formulées comme des évidences : l.11 / l.12/ l.18-19 / l.21
( un discours franc et sans arrière pensée : les autorisations sont données clairement l.14 / l.18 tout comme la menace de recourir à la force : l.24-25
III) Des valeurs différentes
a) La loi du plus fort pour les Espagnols
( contraste entre le petit nombre des Espagnols et l’immensité du territoire qu’ils veulent contrôler: l.1, 2 et 5
( autorités politique et religieuse grâce auxquelles ils s’estiment légitimes présentées comme des absolus indiscutables : superlatif l. 4 et pape présenté comme l’égal de Dieu l.5
( sentiment de supériorité perceptible à travers le verbe « expliquer »l. 7 à propos de la religion, présentée comme « la vérité » l.8.
b) La cupidité
( l’appat du gain apparait comme la seule motivation des Espagnols : champ lexical : « mines, fertile, payer un tribut, or »
( recours à l’adjectif possessif « leurs » devant « mines » l.1 : les Espagnols considèrent qu’elles leur appartiennent
c) Vivre selon la nature pour les Indiens.
( termes négatifs pour qualifier l’or l.15 : marque le mépris pour la richesse
( idéal de vie simple : peu de besoins (cf. restriction l.16) et recherche du plaisir et du bonheur l.16 Forme d’épicurisme.
( D’où la générosité même envers des étrangers l.14
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