Ssais, Des Coches, 1595, Michel De Montaigne
Compte Rendu : Ssais, Des Coches, 1595, Michel De Montaigne. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoiresahir. Les indiens répondent ironiquement « celui qui avait fait cette distribution [de territoire] devait être un homme aimant la dissension puisqu’il donnait ainsi à un tiers une chose qui n’était pas sienne pour la mettre en conflit avecles anciens possesseurs » (l.14)
2. Ce que les espagnols réclament
a) De l’or : « s’ils voulaient être tributaires de ce roi […] ; ils leur demandaient […] de l’or » (l.6). Les indiens répondent : « Quant à leur roi, puisqu’il demandait, il devait être indigent et nécessiteux » (l.13)
b) Les menaces : « Ils leur conseillaient d’accepter ajoutant quelques menaces à ce conseil » (l.10). Les indiens répondent : « Quant aux menaces, c’était [, dirent-ils], un signe de manque de jugement que d’aller menacer des gens dont la nature et les forces [guerrières] leur étaient inconnues » (l.25). Manque de jugement des espagnols.
III. Les indiens : un peuple civilisé et raisonnable
1. Réponse organisée
a) La taille des deux discours.Le discours des indiens et beaucoup plus long que celui des espagnols (espagnols – 9 lignes ; indiens – 21 lignes).
b) L’organisation de la réponse : les espagnols demandent et les indiens répondent point par point, c’est une anaphore : « Quant à leur roi » (l.13) ; « Quant aux vivres » (l.16) ; « Quant au dieu unique » (l.22) ; « Quant aux menaces » (l.25)
2. Les arguments des indiens
a) Les vivres : « [ils dirent] qu’ils leur en fourniraient » (l.17). Les indiens sont généreux.
b) L’or : « de l’or, qu’ils en avaient peu et […] qu’ils le prissent sans hésiter » (l.17) Ceci montre encore la générosité des indiens.
« C’était une chose qu’ils ne tenaient en nulle estime parce qu’elle était inutile au service de leur vie tandis que tout leur souci visait seulement a la passer heureusement et agréablement » (l.18). Les indiens mènent une vie humble et heureuse – relativité des valeurs.
c) Le Dieu unique. Les espagnols disent : « ils leur faisaient connaître au demeurant la croyance en un seul Dieu » (l.9). Les indiens répondent « [ils dirent que] l’idée leur en avait plu mais qu’ils ne voulaient pas changer leur religion après s’en être servis si utilement pendant si longtemps » (l.22) Ceci montre que le indiens sont magnanimes et qu’ils ont une tolérance religieuse.
Ils ajoutent « ils avaient l’habitude de ne prendre conseil que de leurs amis et connaissances « (l.24) Les indiens valorisent donc l’amitié, ils sont méfiant, non naïf et réfléchissent avant d’agir.
d) Le dernier mot : « Dans ces conditions (l.27) [… extrait très long, le lire directement sur le texte…] autour de leur ville » (l.31) Les indiens ont le dernier mot imposant, ils demandent aux espagnols de partir s’ils ne veulent pas mourir, montre le résultat du raisonnement des indiens qui ne vont pas se laisser battre par les espagnols.
3. La dernière intervention de Montaigne
a) Ironie : « Voilà un exemple des balbutiements de ces prétendus enfants » (l.31) Montaigne utilise l’ironie pour dire que justement les indiens de sont pas des enfants, mais des adultes raisonnables ; et qu’ils ne prononcent pas des balbutiements, mais des discours argumentatifs bien raisonnés.
Conclusion :
Montaigne utilise :
• Situation générale
• Dialogue fictif
• Rencontre
Pour argumenter contre la pensée européenne.
Utilise l’ironie pour dévaloriser les espagnols : armés, se croient des dieux tous puissants dans le droit de prendre tous ce qu’ils veulent, demande plus de ce dont ils ont besoin, manque de jugement…
Valorisation de indiens : peuple civilisé, généreux, vie humble, tolérance religieuse, ouverture d’esprit, méfiant, raisonnables…
Ceci est la mise en place, de ce qui deviendra au XVIIIème siècle,
...