Dossier partenariat et reseau ES
Mémoires Gratuits : Dossier partenariat et reseau ES. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoiresx présidents des Conseils Généraux la responsabilité d’organiser les missions de l’aide sociale. La prévention spécialisée est l’une des missions de l’Aide Sociale à l’Enfance (ASE), c’est donc une compétence départementale. Dans le département des Hauts de Seine, cette mission est confiée à 14 autres associations, intervenant dans 22 communes différentes.
Elle s’adresse aux jeunes en souffrance, marginalisés, pris dans un processus de rupture multiple. Son approche consiste à « aller vers » les jeunes, dans leur environnement afin de créer des relations de confiance pour ensuite mettre en place une intervention éducative à laquelle la personne adhère et accepte. La base du travail d’accompagnement, réalisé par les éducateurs repose sur les trois principes fondateurs de la prévention spécialisée ; la libre adhésion, le respect de l’anonymat ainsi que le non-mandatement administratif ou judiciaire. Pour autant, il existe d’autres principes moins souvent évoqués mais permettant d’apporter un éclairage complémentaire ; le partenariat, la non-institutionnalisation des activités et le support associatif. Le socle de pertinence de la prévention spécialisée se situe dans cette relation de confiance basée sur la libre adhésion des publics concernés et constitue la seule légitimité du professionnel qui s’y engage.
Pour mieux comprendre la prévention spécialisée, voici brièvement développés les principes mentionnés précédemment :
* Le non-mandatement, l’individu n’est pas désigné nominativement. On nomme globalement une population comme « marginalisée » « en rupture » avec son milieu de vie. Cependant, « absence de mandat » ne veut pas dire « absence de commande sociale ».
* La libre adhésion, est le seul principe que l’on retrouve dans l’arrêté de 1972, celui-ci souligne son importance. Il permet aux jeunes d’être libres d’adhérer aux propositions éducatives et demande aux professionnels d’aller vers les jeunes marginalisés, tout en respectant le temps nécessaire pour créer une relation.
* Le respect de l’anonymat, permet de laisser aux jeunes une certaine maîtrise de la relation. La finalité de l’intervention, reste cependant que le jeune sorte de cet anonymat afin de « devenir quelqu’un ».
* Le partenariat, est essentiel en prévention spécialisée et ne peut se limiter à un échange d’informations. Il n’est pas possible pour les éducateurs d’agir seuls. Pour faciliter l’accès des jeunes en difficulté, aux équipes de formation, de loisirs, au monde du travail, et améliorer les relations avec leurs familles, leurs environnements, les éducateurs doivent être en contact avec les institutions, les services, les intervenants etc.
* La non-institutionnalisation des activités, permet à la prévention spécialisée de garder une souplesse d’adaptation et de mobilité. La prévention spécialisée est tenue bien souvent de créer des réponses inexistantes dans le milieu concerné. C’est la capacité d’adaptation aux problèmes rencontrés qui légitime la diversité des actions mises en œuvre. Si l’action se révèle pertinente et doit perdurer car il s’avère qu’elle a répondu aux besoins préalablement constatés, un passage de relais avec d’autre institutions, d’autres partenaires de quartier, sera établi.
* Le support et le cadre associatif, sont plus favorables à l’exigence de souplesse, de proximité et d’adaptabilité.
La prévention spécialisée regroupe les « éducateurs de rue » qui travaillent dans les quartiers d’habitat social. Le quartier d’affaires de la Défense qui comme son nom l’indique, n’est pas un quartier d’habitation, fait de l’association un club de prévention atypique où, il faut savoir moduler certains outils pédagogiques en fonction des besoins du territoire.
Pour cela, l’association a développé des outils pédagogiques spécifiques autour de :
* La présence sociale, communément appelé « travail de rue »,
* L’accueil et ses « salamalecs »,
* L’accompagnement social,
* La culture et diverses activités de loisirs,
* L’emploi et la formation.
C’est à partir du premier contact et de la demande du jeune, que l’équipe éducative élabore avec lui son parcours d’insertion sociale et/ou professionnelle. Un suivi éducatif est mis en place en partenariat avec d’autres structures (de santé, de formation, d’hébergement…). Le suivi (ou accompagnement) permet de construire avec le jeune un projet personnalisé, l’amenant à son autonomie. Cet accompagnement a pour mission d’instaurer la confiance par l’écoute, le dialogue et le respect de la parole.
1er partie - Repérage du travail en partenariat et en réseau sur le territoire d’intervention du site qualifiant :
Tout d’abord, je définirais la notion de territoire, cette étape est indispensable pour aborder les questions du travail en partenariat et en réseau.
Du latin territorium qui désigne au moyen âge un certain nombre de fiefs et de localités sur lesquelles s’étend l’autorité du pouvoir ecclésiastique puis, les terres sur lesquelles s’exercent les lois et les pouvoirs d’un Etat. Aujourd’hui, la notion de territoire est partout, l’idée de territoire relève de la géographie mais aussi du droit. Deux définitions ont retenu mon attention et me semblent les plus appropriées à la notion de territoire utilisée dans le monde du social. « Etendue de la surface terrestre sur laquelle vit un être humain et spécialement une collectivité politique nationale » (Le Robert, 2004). « L’ensemble des lois et règlements s’appliquant aux habitants d’un territoire donné » (BRUNET, FERRAS, THERY, 2001). Le territoire implique des frontières administratives (communales, départementales…) mais aussi un aspect économique (bassin d’emploi) et renvoie à un espace vécu (le quartier, le village, le pays). Le marquage territorial est aujourd’hui parfois difficile à déchiffrer mais il est important d’en comprendre les enjeux. Pour cela, il faut définir la place et la fonction des intervenants sociaux dans ces logiques territoriales.
Dans un premier temps, je souhaite distinguer par champ d’intervention les différents acteurs que l’on retrouve dans cette association de prévention spécialisée pour ensuite, faire le distinguo entre les acteurs partenaires et les acteurs faisant partie du réseau. Etant donné que l’immersion des acteurs de prévention spécialisée dans la vie du territoire entraîne leur implication dans les divers champs d’intervention. On distingue cinq champs sensiblement différents quant à leurs objectifs et leurs méthodes d’action :
* Le champ de l’action éducative :
1. Les acteurs de l’action éducative sous mandat judiciaire ou administratif :
-Service de Protection Judiciaire de la Jeunesse (PJJ), Centre d’Action Educative (CAE)
-Service d’AEMO relevant des juges pour enfants et service d’AED relevant de circonscription de conseils généraux
-Service de l’Aide Sociale à l’Enfance (ASE), chargé de prévention
2. Les acteurs liés aux institutions scolaires :
-Etablissements scolaires (4 Collèges et 2 Lycées)
-CIO de Courbevoie, Suresnes et Puteaux
-Les cellules de veille éducatives
3. Les acteurs impliqués dans les structures d’animation destinées à la jeunesse :
-Service Jeunesse Animation, Suresnes Animation, Culture du cœur, Le parc de la Villette …
* Le champ de l’action sociale et médico-sociale :
-Centre Communale d’Action Sociales (CCAS), Centre de Protection Maternelle et Infantile (PMI), CMMde Suresnes, service ELSA de l’Hôpital FOCH
-CPAM 92, Caisse d’allocation Familiale (CAF) et la Sécurité Sociale
-Dispensaires d’hygiène mentale ; Ecoute Jeune à Courbevoie, CMP et CMPP, Lien social La Garenne
-CRIPS, Maison des adolescents secteur de Courbevoie, IPC (centre d’examen de santé conventionné par l’assurance maladie)
-Circonscription de Vie Sociale (CVS), Epicerie sociale, Association parélie, …
* Le champ de l’insertion économique :
-Les missions locales de Suresnes, Courbevoie et Puteaux, Espace insertion
-DEJ et ACTIVE (association intermédiaire), Pôle emploi, la cité des métiers de Nanterre
-diverses association ; ESPACE, APSV, AVEJ, EDI 92 Nord.
* Le champ du développement local :
-Les communautés d’agglomération (Seine Défense et Mont-Valérien) qui jouent un rôle de plus en plus important dans la mise en œuvre des politiques territoriales.
-les familles et habitants,
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