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Epilogue juste la fin du monde de Lagarce

Commentaire de texte : Epilogue juste la fin du monde de Lagarce. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires

Par   •  11 Avril 2022  •  Commentaire de texte  •  1 074 Mots (5 Pages)  •  1 404 Vues

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On distingue quatre mouvements dans l’épilogue : le premier de la ligne 1 à la ligne 5, le deuxième de la ligne 6 à la ligne 18 et le dernier de la ligne 19 à la fin de l’épilogue.

I- Une description d’outre tombe

De la ligne 1 à la ligne 5, il y a 4 compléments circonstanciels de temps, le lecteur est noyé par ce flot d’informations, il est difficile de situer clairement l’action dans le temps.

L’épilogue s’ouvre sur l’adverbe circonstanciel de temps « Après » or il est impossible de savoir ce qui est antérieur à « ce que je fais », on peut imaginer que l’épilogue est la suite de la pièce mais l’action n’est pas ancrée dans le temps.

« Je pars » l.2 et « je ne reviens plus jamais » l.3 = deux expressions euphémistiques pour parler du décès de Louis. Elles sont suivies de l’expression « je meurs » l.3, Louis finit par dire simplement ce qu’il a essayer d’éviter. Les trois expressions suivent un rapport de gradation : Louis exprime de plus en plus clairement et simplement le fait qu’il va mourir, les expressions utilisées atténuent de - en – la réalité.

Alors qu'il est censé être mort, Louis se tient devant le lecteur. Comme s'il n'en avait pas fini avec les autres, sa famille, ses semblables. On dirait que c'est un revenant.

On passe de « quelques mois plus tard » à la ligne 3 à une « année plus tard » à la ligne 4 : Louis parcourt le temps dans phénomène d’accélération.

Dans cet épilogue, l’auteur s’amuse avec les repères temporels. A la fin de la ligne 3 « je meurs quelques mois plus tard », on constate que le verbe « je meurs » est un présent à valeur de futur comme si Louis voulait se donner l’illusion que la mort ne l’avait pas encore rattrapée, qu’il lui restait encore « quelques mois » à vivre. En utilisant cette valeur du présent, Jean-Luc Lagarce crée une distorsion temporelle.

« une année tout au plus » l.5 , l’expression « tout au plus » nous montre bien que Louis ne sait lui-même pas la date précise de sa mort, comme si il était dans son subconscient et qu’il avait perdu toute notion du temps.

Ce n’est pas un hasard si le passage où Louis évoque sa mort est le plus court, il préfère parler du passé.

Deuxième mouvement : l’évocation d’un souvenir : une anecdote symbolique

Dans ce mouvement, le monologue de Louis suit un style autobiographique : il raconte un souvenir. Les présents de narration « je décide » l.10, « circule » et « risque » l.13.

Cette incursion autobiographique est surprenante car il y un décalage entre la tonalité tragique du premier mouvement et l’irruption de ce souvenir.

A la l.6, « (après j’en aurai fini) » produit un effet comique renforcé par la présence de parenthèses : comme si le spectateur était ennuyé d’écouter Louis. Cela met en avant le décalage entre les deux premiers mouvements. Lagarce joue sur le double sens de l’expression « j’en aurai fini » qui désigne aussi la mort (dimension tragique en opposition avec la dimension comique dans une même expression).

Dans ce passage, l’auteur continue de s’amuser avec des compléments circonstanciels de temps (on en distingue 4 dans le deuxième mouvement) mais il utilise aussi de complément circonstanciels de lieu ( on en distingue 4 aussi). Contrairement au premier mouvement, Louis a un souci de bien définir l’action dans le temps mais aussi dans l’espace ( il utilise même 2 fois le même complément circonstanciel de temps « la nuit » l. 9 et l.13) , comme s’il voulait confirmer la véracité de son anecdote

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