Exposé d'svt

se stabilise alors, pour décroître ensuite lentement du fait du vieillissement de l'humanité. Cette croissance est le fruit de la transition démographique qui a concerné ou concerne tous les pays. Apparue dans quelques États d'Europe vers 1750 (Angleterre, France, Suède), elle s'est diffusée dans les pays du Sud entre 1900 et 1950, en raison d'une forte réduction de la mortalité due aux progrès alimentaires, sanitaires et médicaux.

La transition démographique a creusé les écarts de développement. Elle a été modérée et étalée dans le temps au Nord, où elle s'est achevée dans les années 1970-1980. Au Sud en revanche, la rapidité et l'ampleur du phénomène ont été plus fortes et la population a été multipliée par presque 4 entre 1950 et 2010, et par plus de 6 dans certains pays. L'explosion démographique a freiné le développement, empêchant même le décollage économique de nombreux États, en Afrique notamment.

Urbanisation, développement et de nouveaux besoins

En 2010, 51% de l'humanité vit dans les villes. Ce taux ne cesse d'augmenter, et atteindra certainement 70% en 2050. si l'urbanisation du Nord est stabilisée, celle du Sud explose, nourrie par exode rural massif. Les agglomérations géantes se multiplient dans les pays en développement, où plus de 1 milliards de nouveaux citadins habitent dans des bidonvilles et des taudis. En Asie par exemple, la population des villes augmente de 1 million de personnes par semaine.

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Les villes sont les lieux privilégiés d'impulsion du développement. C'est surtout le cas des grandes mégapoles, qui concentrent les activités, l'emploi, les infrastructures et offre de bien meilleurs services d'éducation et de santé que les campagnes. Dans tous les domaines (alimentation, eau, énergie, transports), les citadins consomment plus que les ruraux et, avec le développement de la classe moyenne urbaine, de nombreux besoins apparaissent en matière de loisirs, de culture, de santé.

Horizon 2050: de nombreux défis

En 2050, la population des pays en développement devrait atteindre 8,1 milliards d'habitants. La transition démographique s'achève dans divers pays du Sud, mais l'augmentation de la population restera importante, notamment en Asie et en Afrique subsaharienne . Faire face aux besoins du Sud en 2050 semble un pari difficile à tenir. Le Sud souffre encore d'importants retards et compte près de 3 milliards de pauvres, malgré un développement rapide de nombreux pays. Il faudra pourtant pouvoir aux besoin en aliments, en eau, en énergie, en logements de 2,5 milliards d'habitants supplémentaires, pour une population qui sera urbaine à 67% et dont le niveau de consommation s'élèvera.

Au Nord, la population n'augmentera que légèrement ou stagnera. En Europe, la consommation a commencé à diminuer dans divers domaines (alimentation, eau, énergie), du fait du vieillissement de la population, mais aussi en raison de la mise en oeuvre d'une gestion plus économe et plus durable des ressources. Ce changement, qui s'amorce dans les pays les plus développés, ouvre la possibilité de généraliser de nouveaux modes de développement.

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CROISSANCE DES PRODUCTIONS

CROISSANCE DES POPULATIONS

Des hommes plus nombreux et mieux nourris

La nourriture n'a jamais été aussi abondante sur Terre malgré l'explosion de la population. La ration moyenne par habitant a augmenté de plus de 20% depuis 1960, passant de 2300 à plus de 2800 kilocalories par jour. Le niveau moyen de 2400 kilocalories, considéré comme le seuil de la sous-alimentation, est dépassé dès le début des années 1970.

Pourtant, la population mondiale a doublé en moins de 50 ans du fait de la transition démographique. Dans les pays du Sud, en Afrique, en Amérique latine et en Asie, la croissance a été très forte et le nombre d'habitants a triplé ou quadruplé.

La production agricole mondiale a augmenté plus rapidement que la population. Depuis les années 1960, la sécurité alimentaire de la planète s'est améliorée et le développement agricole a mis fin aux grandes famines qui affectaient l'humanité. Cependant, l'Afrique subsaharienne reste à l'écart de ces progrès et risques de famine subsistent encore dans les régions en guerre.

Les deux leviers du progrès agricole

La mise en culture des terres nouvelles et l'amélioration des rendements des agricultures existantes sont les deux solutions qui ont permis d'accroître la production alimentaire. Les agricultures des pays riches du Nord ont utilisé ces deux leviers dans le passé et celles des pays pauvres du Sud font de même aujourd'hui.

L'extension des surfaces agricoles n'est encore possible que dans les pays qui disposent de terres cultivables non-exploitées. C'est le cas en Amérique latine et en Afrique principalement, où se situent 90% des réserves en terres cultivables de la planète. Mais ces deux continents n'abritent que 21% de la population mondiale, tandis que l'Asie en développement ne disposent que de 10% des réserves cultivables pour 64% de population mondiale.

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L'intensification consiste à améliorer les rendements des agricultures existantes. Cette solution a été largement utilisée en Asie depuis la fin des années 1960, avec la Révolution verte, qui a permis de multiplier la production alimentaire par 3 ou 4 et d'éliminer les famines qui sévissaient dans cette région.

Le défi alimentaire des prochaines décennies

le développement agricole soutenu a amélioré la situation alimentaire mondiale. L'irrigation et l'utilisation accrue d'engrais ont été les principaux facteurs de ces progrès. Ainsi, la production de céréales, blé, riz, maïs surtout, qui assurent encore 50% de l'alimentation de la planète, a presque quadruplé depuis 1960, alors que la population mondiale était multiplié par un peu plus de 2.

Il faudrait que la production alimentaire soit multipliée par 2,3 d'ici 2050 pour que la sécurité alimentaire de la planète soit assurée. Pour les régions où les transitions démographique et alimentaire ne sont pas achevés, la croissance des besoins sera même beaucoup plus forte. Il faudra nourrir 2 à 3 milliards de personnes supplémentaires, qui vivront aux deux tiers dans les villes, avec une alimentation plus riche en viande et en laitage. L'augmentation de la demande en céréales sera très forte, notamment pour nourrir le bétail qui consomment déjà 40% de la production. La consommation de céréales est aussi de plus en plus importante pour la production des biocarburants considérés comme plus écologique que le pétrole.

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ASSURER LA SÉCURITÉ ALIMENTAIRE

Les inégalités alimentaires s'aggravent

Plus d'un milliard d'êtres humains sont insuffisamment nourris. Le porcentage de sous-nourris a été divisé par 2 depuis 1960, passant de 30 à 15%. Mais, depuis 2005, 100 millions de personnes supplémentaires souffrent de la faim, car la hausse des prix alimentaires a empêché les plus pauvres de se nourrir suffisamment. La faim est régulière dans une cinquantaine de pays et l'aide du Programme alimentaire mondial des Nations Unies est indispensable, en Afrique subsaharienne surtout.

Depuis vingt ans, la production agricole croît moins vite alors que les besoins augmentent fortement. La dépendance alimentaire s'ggrave dans de nombreux pays, dont les plus peuplés comme la Chine, l'Inde, le Mexique, l'Égypte, qui assurent leur sécurité en augmentant les importations. La transition alimentaire s'affirme et la consommation de viande, de lait, de sucres et de graisses devient excessive. Comme fut le cas au Nord, l'obésité est un nouveau fléau en expansion qui remplace peu à peu celui de la faim, sauf en Afrique subsaharienne.

L'agriculture vivrière est en difficulté

Deux milliards d'habitants des pays du Sud pratiquent une agriculture vivrière qui les nourrit difficilement. En effet, les petits agriculteurs et éleveurs constituent 80% du milliard de personnes sous-alimentées de la planète. Dans ces agricultures, le travail est essentiellement manuel, et l'usage de machines, d'engrais pour fertiliser le sol et de produits chimiques pour lutter contre les parasites est très limité. Dans ces conditions, les rendements sont faibles pour un travail souvent pénible.

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Ces agricultures ont été améliorées avec des moyens peu coûteux à la portée des paysans: outils et méthode de culture mieus adaptés, nouvelles plantes cultivées, irrigation locale. Cette intensification élémentaire a souvent a permis de doubler les productions. Mais ce résultat est isuffisant car la population a triplé ou quadruplé en général. L'insécurité alimentaire reste la règle dans les pays les