Faux monayeur

Les Faux-monnayeurs est un roman écrit par André Gide (1869 - 1951), et publié en 1925. Dans ce roman, les intrigues et les personnages sont multiples et s'enchevêtrent entre eux. Ainsi, Gide se détache de la tradition littéraire du roman linéaire. Ce roman, précurseur de mouvements littéraires comme le Nouveau Roman, est l'un des plus significatifs du XXème siècle. Pendant la rédaction de ce roman, André Gide, écrit un journal dans lequel il tient compte de l'écriture de son premier roman : il s'agit du Journal des Faux-Monnayeurs, dont la rédaction commence le 17 juin 1919, pour s'achever en mai 1925, soit sur une période de presque six ans.

« Le mauvais romancier construit ses personnages, il les dirige et les fait parler. Le vrai romancier les écoute et les regarde agir ; il les entend parler dès avant que de les connaître, et c'est d'après ce qu'il leur entend dire qu'il comprends peu à peu qui ils sont. » (André Gide)

Dans un premier temps, la déclaration de Gide est contredite. En effet, Edouard écrit un journal comme Gide qui d'ailleurs ne s'achèvera pas (p67). A travers Edouard, Gide fera connaître ses points de vue et réflexions ce qui contredit ses propres paroles « le vrai romancier les écoute (les personnages) et les regarde agir ; il les entend parler dès avant que de les connaître, et c'est d'après ce qu'il leur entend dire qu'il comprend peu à peu qui ils sont ».

Dans un second temps, Lafcadio qui est un personnage assez présent dans le Journal de Gide, n'est pas présent dans le roman de Faux Monnayeurs. On peut en conclure que Gide à été dépasser par l'ampleur qu'il a voulu donner à ce personnage et a donc finalement décidé de ne pas lui donner une grande place dans son oeuvre. Cependant Lafcadio, appairait dans le journal comme par exemple la rencontre d'Edouard et de Lafcadio sur un quai de gare » (p38) qui deviendra par la suite la rencontre d'Edouard et de Bernard sur un quai de gare dans les Faux Monnayeurs.

Nous avons vu que la déclaration de Gide est contredite, nous allons à présent chercher à la vérifiée.

Dans un premier temps, la déclaration de Gide est vérifiée. En effet, Gide se considère comme un « vrai romancier »  à la page 28 du Journal « ce n'est point tant en apportant la solution de certains problèmes, que je puis rendre un réel service au lecteur ; mais bien en le forçant à réfléchir lui-même sur ces problèmes dont je n'admets guère qu'il puisse y avoir d'autre solution que particulière et personnelle » en écrivant ceci nous pouvons clairement comprend parmi quelle « groupe de romancier»  Gide se place. Nous le comprenons aussi page 84 du roman « les romanciers par la description trop exacte de leurs personnages, gênent plutôt l’imagination qu'ils ne la servent et qu'ils devraient laisser chaque lecteur se représenter chacun de ceux-ci comme il lui plaît ».