Fiche Lecture De Boule De Suif
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* M. Carré-Lamadon : il possède 3 filatures dans le coton, il est officier de la Légion d’honneur et membre du Conseil général. C’est un « homme considérable ». Il appartient à une caste supérieure à celle des Loiseau, il est « digne » et parle avec un ton supérieur.
* Mme Carré-Lamadon : elle est beaucoup plus jeune que son mari. Maupassant la décrit comme « toute petite, toute mignonne, toute jolie, pelotonnée dans ses fourrures, et regardait d’un œil navré l’intérieur lamentable de la voiture ». Elle prend ses compagnons de voyage de haut et les méprise.
* Le comte Hubert de Bréville : il porte un des noms les plus anciens et les nobles de Normandie, ce qui témoigne de sa position dans la société. C’est un « vieux gentilhomme de grande tournure, s’efforçant d’accentuer, par les artifices de sa toilette, sa ressemblance avec naturelle avec le roi Henri IV». Il est le collège de M. Carré-Lamadon au conseil général et représente le parti orléaniste dans le département. La fortune des Bréville atteint les cinq cent mille livre de revenu en biens fonds (maisons, immeubles et terres).
* La comtesse de Bréville : même si ce n’est que la fille d’un petit armateur de Nantes, en devenant la femme du comte de Bréville, elle « avait grand air, recevait mieux que personne, passait même pour avoir été aimé par un des fils de Louis-Philippe, toute la noblesse lui faisait fête, et son salon demeurait le premier du pays, le seul où se conservât la vieille galanterie, et dont l’entrée fût difficile ».
* Les 2 bonnes sœurs : l’une est vieille et atteinte de la variole, et a le visage et le corps ravagés pas des pustules. L’autre est très chétive, a une jolie tête, mais elle est aussi est contaminée par une maladie mortelle : la tuberculose pulmonaire.
* Cornudet : (ce personnage fait révérence à Charles Cord’homme, second mari de la tante de Maupassant) surnommé Cornudet le démoc, c’est un démocrate connu pour sa grande barbe rousse, son grand chapeau et ses paroles virulentes. Il est propriétaire d’un négoce en vins, et passe le plus clair de son temps dans les cafés républicains de Rouen. Il est perçu comme « inoffensif et serviable ».
* M. et Mme Follenvie : ce sont les propriétaires de l’auberge. Ce sont un petit couple de bourgeois issus du peuple, du même niveau social que les Loiseau.
* L’officier prussien : c’est un symbole de la « goujaterie naturelle du militaire victorieux ». Toute son attitude est caractérisée par la tyrannie : il ne prend même pas la peine d’expliquer son refus : « che ne feux pas…foilà tout ». Maupassant imite son accent allemand. Physiquement, l’officier est ridiculement guindé, il est serré dans son uniforme « comme une fille dans son corset » et sa moustache est « démesurée » (comme son arrogance).
Boule de suif tourne autour d’une intrigue sociale : les 10 personnes qui sont parties en fiacre pour Dieppe sont coincée dans une petite auberge, et doivent coopérer pour pouvoir repartir, tout en sacrifiant une des leurs : Boule de Suif.
3) Boule de Suif est une nouvelle réaliste car l’histoire est située dans l’Histoire (la guerre de 1870). Le cadre géographique est fidèle : Maupassant a choisi exprès la Normandie parce que c’est sa région natale qu’il connaît très bien, ainsi que toutes les localités citées (Rouen, Dieppe, Tôtes). Elles pourraient très bien constituer, en réalité, les étapes d’un voyage en diligence. Les événements qui s’y déroulent sont dans un ordre logique et les actions de chaque personnage sont justifiées par des mobiles précis. Par exemple, nous savons pourquoi les voyageurs ont quitté Rouen. Boule de Suif fuit pour sa sécurité car elle a agressé un militaire prussien et elle risque donc de se faire arrêter. Ce détail explique peut-être pourquoi c’est à elle que l’officier prussien demande les faveurs (quand il a vérifié l’identité des voyageurs, il a su qu’elle s’appelait Elisabeth Rousset comme la femme que recherchent ses compatriotes à Rouen. Ainsi les causes de la conduite du prussien sont expliquées.). Il y a de nombreuses descriptions très minutieuses. Les personnages et les lieux sont décrits en détail. Les individus sont définis par rapport à leur milieu social, leur profession et leur place dans la société. Chaque personnage représente un degré
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