Fécondité En Tunisie Et En Algérie
Documents Gratuits : Fécondité En Tunisie Et En Algérie. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoireses pays, ainsi que les facteurs explicatifs de l’évolution de ce taux, et en dernier lieu on va étudier l’influence des politiques familiales sur la fécondité pour l’Algérie et la Tunisie.
I- La fécondité en Tunisie et en Algérie
1) définition du taux de fécondité
Le taux de fécondité à un âge donné (ou pour une tranche d'âges) est le nombre d'enfants nés vivants des femmes de cet âge au cours de l'année, rapporté à la population moyenne de l'année des femmes de même âge.
Par extension, le taux de fécondité est le rapport du nombre de naissances vivantes de l'année à l'ensemble de la population féminine en âge de procréer (nombre moyen des femmes de 15 à 50 ans sur l'année).
2) évolution de la fécondité
Comme pour la plupart des pays en développement, ce n'est que dans les années 1960 et 1970 que les premiers signes de baisse de la fécondité apparaissent dans la Tunisie et l’Algérie.
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2.1-en Algérie
Bien que la prise de conscience du rôle de la population dans le développement national soit ancienne, l’État est resté réticent au contrôle de la fécondité. Lors de la conférence de Bucarest en 1974, l'Algérie était à la tête des pays du tiers monde pour considérer que le meilleur contraceptif était le développement. Cette position va être abandonnée au début des années 1980 avec l'adoption d'un programme national de "maîtrise de la croissance démographique". La fécondité algérienne entame alors une réduction rapide, rattrapant le retard pris par rapport aux pays voisins. En effet, si en 1970 on enregistrait en Algérie la fécondité la plus élevée de la région avec un indice synthétique de fécondité de 8,4 enfants par femme, cet indice s'est réduit de moitié en vingt ans.
Indicateur fécondité (naissance(s)/femme) en Algérie
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|Pays |2000 |2001 |
| |1975 |1984 |1994 |2004 |1966 |
|Part des femmes sur le total des actifs |4,3 |9, 9 |9,2 |17,1 |17 ,5 |
|Taux d'activité des femmes |1,8 |2,6 |5,4 |14,9 |14,9 |
2) Le congé de maternité
Le congé de maternité est offert aux femmes travailleuses pour pouvoir concilier entre leur vie professionnelle et familiale et consacrer plus de temps à leurs enfants chose qui encourage la fécondité.
En Algérie Le droit accorde à la femme qui travaille un congé de maternité de 98 jours qui peut être prolongé par une suite de couches de 30 jours en cas de césarienne ou tout autre cas à condition que cette prolongation soit validée par le médecin de la cnas pour bénéficier des indémnités.
En Tunisie selon l’article 64.Dans les entreprises de toute natures, à l'exception des établissements où sont exclusivement employés les membres d'une même famille, la femme :
• aura droit à l'occasion de son accouchement sur production d'un certificat médical à un congé de repos de 30 jours.
Ce congé peut-être prorogé chaque fois d'une période de 15 jours sur justification des certificats médicaux.
• aura droit dans tous les cas, si elle allaite son enfant et pendant une année à compter du jour de la naissance, à deux repos d'une demi-heure chacun durant les heures de travail pour lui permettre l'allaitement.
3) Les allocations familiales
En Tunisie La loi du 6 mai 1988 limite le versement des allocations et avantages familiaux aux trois premiers enfants, et l'âge limite est en principe de 16 ans (18 ans pour les enfants en apprentissage qui ne perçoivent pas une rémunération supérieure à 75 % du SMIG ; 21 ans pour ceux qui poursuivent leurs études ou les jeunes filles qui remplacent leur mère au foyer ; sans limite d'âge pour les invalides et les handicapés).chose qui n’encourage pas d’avoir plus d’enfants
En Algérie. Pour un allocataire ayant des revenus mensuels inférieurs ou égaux à 15.000 DA le montant des allocations familiales s'élèvera à :
• du premier au cinquième enfant : 600 DA par mois et par enfant
• à partir du sixième enfant : 300 DA par mois
Pour un allocataire dont les revenus mensuels dépassent le plafond mentionné ci-dessus le montant des allocations familiales s'élèvera à :
• 300 DA par mois et par enfant quel que soit son rang.
On remarque que les allocations familiales sont plus encourageantes en Algérie que celles en Tunisie.
4) Les programmes pour la lutte contre la pauvreté
L’amélioration des conditions de vie et l’allégement de la pauvreté ont toujours été au centre des préoccupations des pouvoirs publiques tunisiennes et algériennes.
Les différents programmes orientés vers la lutte contre la pauvreté peuvent être classés en quatre catégories :
✓ Les programmes d’aides et d’assistance sociale.
✓ Les programmes de soutien à l’emploi et à la création des sources de revenus.
✓ Les programmes d’amélioration des conditions et du cadre de vie.
✓ Les programmes de défense et d’intégration sociale.
Conclusion
La politique, démographique, bien que moins claire et incohérente dans son ensemble, a joué un rôle non négligeable dans la maîtrise de la croissance démographique en Algérie et en Tunisie. La baisse de la fécondité observée s'explique également par les changements dans les comportements, essentiellement par le net recul de l’âge au mariage, la progression de la contraception et dans une certaine mesure par les effets négatifs de la crise économique que traverse le pays (chômage, crise du logement...).
Néanmoins, toute stratégie de développement social ou économique doit prendre en considération la variable population pour la concrétisation des objectifs fixés, notamment la recherche d'une harmonie entre croissance démographique et croissance économique et sociale. Ce qui suppose, à l'heure actuelle, la mise en place d'un programme d'action pour une meilleure prise en charge des besoins de la population concernant toutes les couches sociales et pour toutes les régions sans discrimination dans le domaine de l'éducation, l'accès aux services
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